CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de René Caron
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Jean Forest



Date et Lieu de naissance : 25 septembre 1912 (Paris, France)►
Date et Lieu de décès : 27 mars 1980 (Sauvigny-le-Bois, France)►
Nom Réel : Jean Gaston Forest

ACTEUR
Image
1922 Crainquebille – de Jacques Feyder avec Maurice de Féraudy, Félix Oudart & Jeanne Cheirel
Image
1924 Les deux gosses – de Louis Mercanton avec Jean Mercanton, Edouard Mathé & Carlyle Blackwell Sr.
Image
1925 Gribiche – de Jacques Feyder avec Françoise Rosay, Rolla Norman, Cécile Guyon & Alice Tissot
Image
1934 La route impériale – de Marcel L’Herbier avec Käthe von Nagy, Pierre Richard-Willm & Pierre Renoir

Le petit garçon si beau et si émouvant, c’est Jean Forest. Lui c’est le vrai titi parisien! Un petit gars de la butte… Songez… Il naît le 25 septembre 1912, place du Tertre, la patrie des petits poulbots, au numéro 9 exactement. Et c’est là qu’il habite quand il est découvert par les metteurs en scène. Le premier, Jacques Feyder, choisit ce petit bonhomme au visage si expressif, sensible, naturel, pour le personnage de La Souris dans «Crainquebille» d’après la nouvelle d’Anatole France. Nous sommes en 1922. L’intrigue est simple: un vieux marchand de quatre saisons, Crainquebille, interprété par Maurice de Féraudy, est jugé et jeté prison. Il est accusé d’avoir insulté un agent, joué par Félix Oudart,. Délaissé de tous, il trouvera sur son chemin d’infortune un petit garçon qui seul l’aidera à s’en sortir.

Jacques Feyder ne perd pas de vue le jeune Forest puisqu’il lui confie le rôle vedette de son magnifique film «Visages d’enfants» en 1923. Jusque là, les enfants ne jouaient que de gentils rôles de figuration, un peu comme de petites marionnettes amusantes. Mais Jacques Feyder prend le risque de miser sur le talent d’ un enfant de 11 ans pour le rôle de premier plan! Film sublime, un chef d’œuvre du cinéma muet qui pour la première fois peint la détresse enfantine devant la mort. Ce film si ancien relate l’histoire d’une famille recomposée et ce thème intemporel est traité de telle façon qu’il en devient terriblement actuel. Car l’enfance malheureuse, hélas, est de toutes les époques… Jean Forest, le petit Parigot, se glisse dans la peau d’un petit montagnard du haut Valais. Avec son père (Victor Vina), il vit le grand chagrin de perdre une épouse et une mère. Seule la petite sœur Pierrette (Pierrette Houyez) ne réalise pas le drame. Le temps passe et le papa envisage de refaire sa vie. Sa nouvelle épouse, Jeanne, (la belle Rachel Devirys, un ancien mannequin cantonnée jusque là dans des rôles mondains), est mère d’une fillette Arlette (Arlette Peyran). Le petit Jean, pourtant bien préparé par son parrain-curé (Henri Duval), vit très mal cette union et ce mal-être ira jusqu’au drame. On note que le metteur en scène a eu l’idée de conserver les prénoms réels des enfants pour leur permettre de mieux entrer dans l’histoire. Françoise Rosay contribue à l’écriture du scénario et prend une place d’assistante pendant le tournage. À sa sortie, en 1925, la critique reconnaît en ce film une grande réflexion sur les douleurs de l’enfance. Le public par contre le boude, choqué par la dureté du thème abordé. Un film en avance sur son temps. Ce long métrage de près de 2 heures, réjouira les amateurs de bon cinéma. «S’il me fallait retenir un seul film de toute la production française des années 20, c’est assurément Visages d’enfants que je retiendrais…» (Jean Mitry).

Le jeune Jean Forest tourne ensuite plusieurs films. Le couple Jacques Feyder - Françoise Rosay pense encore à lui pour «Gribiche»; mais l’enfant grandit, et le tournant n’est pas facile à négocier. Le public a du mal à suivre, d’autant que le cinéma parlant est arrivé. On remarque tout de même le jeune acteur dans «Golgotha» de Julien Duvivier, film dans lequel il incarne Jean et où Robert Le Vigan campe un Christ si bouleversant, ainsi que dans «La route impériale» de Marcel L’Herbier aux côtés de Pierre Richard-Willm. La carrière cinématographique du jeune homme s’arrête en 1935. Adulte, il est heureusement doté d’une belle voix grave qui lui facilitera une bonne carrière à la radio où son fils (dont la marraine est Françoise Rosay) viendra le rejoindre. Jean Forest est décédé à Sauvigny-le-Bois dans l’Yonne le 27 mars 1980.

© Donatienne ROBY de l’Encinémathèque

copyright
1922Crainquebille – de Jacques Feyder avec Maurice de Féraudy
1923Visages d’enfants – de Jacques Feyder avec Rachel Devirys
1924Les deux gosses – de Louis Mercanton avec Carlyle Blackwell Sr.
    Sérial en 8 épisodes – + scénario
    1 : Premier mensonge
    2 : Zéphyrine, la limace et Cie
    3 : Infernale vengeance
    4 : Fanfan et Claudinet
    5 : Le retour de Kerlor
    6 : Le fuite de Fanfan
    7 : Maman chérie
    8 : La mort d’un gosse
Jocaste – de Gaston Ravel avec Claude Mérelle
1925Jack – de Robert Saidreau avec Madeleine Carlier
Gribiche – de Jacques Feyder avec Françoise Rosay
1927Les cœurs héroïques – de Georges Pallu avec Nadia Veldy
1929Une femme a menti – de Charles de Rochefort avec Louise Lagrange
1933Étienne – de Jean Tarride avec Junie Astor
1934La route impériale – de Marcel L’Herbier avec Käthe von Nagy
1935Golgotha / Ecce Homo – de Julien Duvivier avec Edwige Feuillère
Tovaritch – de Jacques Deval, Germain Fried, Jean Tarride & Victor Trivas avec Winna Winifried
Fiche créée le 9 août 2017 | Modifiée le 11 août 2020 | Cette fiche a été vue 14255 fois
PREVIOUSDelphine Forest || Jean Forest || Mark ForestNEXT