1968 Remparts d’argile – de Jean-Louis Bertucelli avec Leila Shenna, Kricheche & Jean-Louis Trintignant | 1973 On s’est trompé d’histoire d’amour – de Jean-Louis Bertucelli avec Francis Perrin & Coline Serreau | 1977 L’imprécateur – de Jean-Louis Bertucelli avec Marlène Jobert, Jean-Pierre Marielle, Michel Piccoli & Jean Yanne | 1990 Aujourd’hui peut-être… – de Jean-Louis Bertucelli avec Giulietta Masina, Eva Darlan & Véronique Silver | ||
Né le 6 juin 1942 à Paris, Jean-Louis Bertucelli est issu d’une famille modeste d’un père italien coiffeur et d’une mère française couturière. À la Libération, la famille Bertuccelli s’installe dans le sud de la France à Beaulieu-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes. Après l’obtention de son baccalauréat, il s’inscrit à la Faculté de Marseille pour poursuivre avec succès des études en maths-physique-chimie. Parallèlement, il suit des cours au Conservatoire de musique de Nice. En 1965, il réussit le concours d’entrée à l’Ecole de Cinéma de Vaugirard à Paris dans la section ingénieur du son.
Professionnellement, Jean-Louis Bertucelli débute sa carrière en tant que perchman puis ingénieur du son collaborant notamment avec Claude Pierson pour «Ils sont nus» (1965). Attiré par la mise en scène, il passe à la réalisation de courts-métrages avec «Janine ou l’amour» (1967) qui parodie un roman photo. En 1968, il signe son premier long-métrage «Remparts d’argile» adapté du roman «Chebika» de Jean Duvignaud. Avec pour trame de fond la grève d’ouvriers tunisiens qui s’opposent à l’industrialisation des régions du Maghreb, ce film quasiment sans dialogues est interprété essentiellement par des habitants jouant leur propre rôle. Présenté à la Semaine de la critique à Cannes, le film est couronné du Prix Jean Vigo. Engagé dans un cinéma d’auteur de qualité, il poursuit avec «Paulina 1880» (1971) avec Maximilian Schell et Olga Karlatos et «On s’est trompé d’histoire d’amour» (1973) avec Coline Serreau et Francis Perrin qui connaissent un moindre succès.
En 1975, Jean-Louis Bertucelli réalise «Docteur Françoise Gailland», qui demeure l’œuvre majeure de sa filmographie et l’un des rôles emblématiques de Annie Girardot. Récompensée d’un gros succès public, la composition de Annie Girardot lui permet de décrocher le César de la meilleure actrice. Alors que le succès de «Docteur Françoise Gailland» devait permettre de lui ouvrir les portes d’un cinéma commercial, il connaît trois échecs successifs dans différents registres «L’imprécateur» (1977) avec Jean Yanne qui se déroule dans les milieux de la finance, «Interdit aux moins de 13 ans» (1982) consacré à des marginaux ou «Stress» (1984) avec Carole Laure et Guy Marchand dans un thriller psychologique. Sur le tournage de «Stress», il rencontre Isabelle Mergault qui devient sa scénariste attitrée. Ils collaborent pour le petit écran à «La lettre perdue» (1987) avec Michel Galabru et au cinéma pour «Aujourd’hui peut-être...» (1990) avec Giulietta Masina en tête d’affiche.
Par la suite, Jean-Louis Bertucelli se consacre au petit écran. Il signe plusieurs séries pour enfants pour le service public. Il octroie des rôles principaux à des comédiennes cantonnées à des seconds rôles au cinéma comme Eva Darlan dans «Dis maman, tu m’aimes ?» (1991), Catherine Jacob dans «Sur un air de mambo» (1995) ou Michèle Bernier dans «Papa maman s’ront jamais grand» (2002). Il dirige des vedettes du petit écran dans des épisodes de séries à succès comme Gérard Klein dans «L’instit» (1993) ou Roger Hanin dans «Maître Da Costa» (1999). Dans un registre plus personnel, il tourne «Momo» (1992) ou «Le clandestin» (1993). Pour sa dernière réalisation, Line Renaud interprète la Présidente d’un tribunal dans «Une juge sous influence» (2006). Alors que sa fille Julie Bertuccelli effectue une brillante carrière de réalisatrice de documentaires, Jean-Louis Bertucelli décède le 5 mars 2014 à l’âge de 71 ans.
© Olivier SINQSOUS
1965 | Ils sont nus / Elles sont nues – de Claude Pierson
avec Catherine Ribeiro
Seulement ingénieur du son |
1966 | CM Le peintre et son modèle – de Claude Pierson
avec Jacques Gaulme
Seulement assistant réalisateur CM Le portier – de Juan Luis Buñuel Seulement ingénieur du son |
1967 | CM Janine et l’amour – de Jean-Louis Bertucelli
+ scénario |
1968 | Remparts d’argile – de Jean-Louis Bertucelli
avec Jean-Louis Trintignant
+ adaptation & scénario Prix Jean Vigo, France Mention Spéciale, Forum du Nouveau Cinéma, au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne Prix Interfilm, Forum du Nouveau Cinéma, au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne CM La mélodie du malheur – de Jean-Louis Bertucelli + scénario CM Oaxaca – de Jean-Louis Bertucelli + scénario |
1969 | CM Tricot – de Jean-Louis Bertucelli
+ dialogues & scénario |
1971 | Paulina 1880 – de Jean-Louis Bertucelli
avec Maximilian Schell
+ scénario |
1972 | Le grand départ – de Martial Raysse
avec Anne Wiazemsky
Seulement conseiller technique |
1973 | On s’est trompé d’histoire d’amour – de Jean-Louis Bertucelli
avec Coline Serreau
+ scénario |
1974 | CM Le droit à la ville – de Jean-Louis Bertucelli |
1975 | Docteur Françoise Gailland – de Jean-Louis Bertucelli
avec Annie Girardot
+ scénario |
1976 | Les désert des tartares ( il deserto dei tartari ) de Valerio Zurlini
avec Max von Sydow
Seulement sujet |
1977 | L’imprécateur – de Jean-Louis Bertucelli
avec Marlène Jobert
+ adaptation & scénario |
1982 | Interdit au moins de treize ans – de Jean-Louis Bertucelli
avec Sandra Montaigu
+ scénario & production |
1984 | Stress – de Jean-Louis Bertucelli
avec Carole Laure
+ scénario |
1986 | TV La lettre perdue – de Jean-Louis Bertucelli
avec Michel Galabru
+ scénario |
1987 | TV Souris noire – de Jean-Louis Bertucelli
avec Vanessa Guedj
Série – Réalisation des épisodes « La pêche aux caramels », « Le crime de Cornin Bouchon », « L’affaire du collier » & « Panique au zoo » |
1988 | CM Méliès 88 : Le rêve du radja – de Jean-Louis Bertucelli |
1989 | TV Les aventures de Franck et Foo-Yang – de Jean-Louis Bertucelli
avec Jacques Duby
Série TV Opération Mozart – de Jean-Louis Bertucelli avec Hubert Saint-Macary Série |
1990 | Aujourd’hui peut-être… – de Jean-Louis Bertucelli
avec Giulietta Masina
+ scénario |
1991 | TV Dis maman, tu m’aimes ? – de Jean-Louis Bertucelli avec Eva Darlan |
1992 | TV Momo – de Jean-Louis Bertucelli
avec Jean-François Stévenin
TV Pognon sur rue – de Jean-Louis Bertucelli avec Daniel Prévost + scénario |
1993 | TV L’instit – de Jean-Louis Bertucelli
avec Gérard Klein
Série – Réalisation de l’épisode « Le mot de passe » TV Le clandestin – de Jean-Louis Bertucelli avec Neige Dolsky + scénario |
1994 | TV Le serment d’Hippocrate – de Jean-Louis Bertucelli avec Sylvie Testud |
1995 | TV Sur un air de mambo – de Jean-Louis Bertucelli
avec Catherine Jacob
+ scénario |
1997 | TV Mauvaises affaires – de Jean-Louis Bertucelli avec Anne Richard |
1999 | TV Maître Da Costa – de Jean-Louis Bertucelli
avec Roger Hanin
Série – Réalisation des épisodes « Les violons de la calomnie » & « Panique à Munich » |
2000 | TV Docteur Sylvestre – de Jean-Louis Bertucelli
avec Jérôme Anger
Série – Réalisation des épisodes « In extremis » & « Café frappé » |
2001 | TV Marie Marmaille – de Jean-Louis Bertucelli
avec Ludivine Sagnier
Mention Spéciale au festival international des programmes audiovisuels de Biarritz, France |
2002 | TV Papa maman s’ront jamais grands – de Jean-Louis Bertucelli avec Michèle Bernier |
2005 | TV Louis Page – de Jean-Louis Bertucelli
avec Frédéric van den Driessche
Série – Réalisation des épisodes « Des bleus à l’âme » & « Un rebelle dans la famille » |
2006 | TV Une juge sous influence – de Jean-Louis Bertucelli avec Line Renaud |