Louise Lovely

Née Nellie Louise Carbasse le 28 février 1895, à Paddington en Australie, Louise Lovely dont le père est musicien et compositeur d’origine Italienne et la mère d’origine Suisse venue en Australie en 1891, en compagnie de Sarah Bernhardt, fait ses débuts professionnels à l’âge de neuf ans, dans une production théâtrale du classique de Harriet Beecher-Stowe «La Case de l’oncle Tom», sous le nom de Louise Carbasse. Par après, la jeune fille joue avec la compagnie de théâtre de George Marlow en Australie occidentale lorsqu’elle reçoit un télégramme de Gaston Mervale pour apparaître dans une série de films pour l’«Australian Life Biograph Company». En 1912, elle se marie avec l’acteur Wilton Welch.

En 1914, elle s’installe aux Etats-Unis avec son mari, avec l’espoir de reproduire son succès australien. Peu après son arrivée en Californie, elle attire l’attention du directeur d’Universal Studios, Carl Laemmle, qui lui signe un contrat (ainsi qu’à son époux), et l’a rebaptisée Louise Lovely. Elle fait ses débuts américains aux côtés de Lon Chaney dans «Father and the boys» en 1915. Elle retrouve le légendaire acteur dans plusieurs autres films, dont «Stronger than death» (1915), «The gilded spider» (1916) et «Tangled hearts» (1916), tous réalisés par Joseph De Grasse. Louise Lovely s’impose alors comme l’une des premières stars majeures d’Universal et une concurrente sérieuse de Mary Pickford. En quatre ans, elle est apparue dans une cinquantaine de films américains, parmi lesquels nous pouvons citer: «The grasp of greed» (1916) de Joseph De Grasse, «Les sirènes de la mer» (1917) de Allen Holubar, «Lèvres fardées» (1917) de Edward LeSaint, ou «The girl who wouldn’t quit» (1917) de Edgar Jones. En 1918, le studio se sépare d’elle à la suite différend contractuel. Bien qu’elle ait ensuite été reprise par la 20th Century Fox, où elle joue dans une série de westerns avec William Farnum, mais sa carrière n’atteint plus le succès de ses années Universal.

Entre 1921 et 1925, Louise Lovely et Wilton Welch présentent «A day at the studio» un spectacle itinérant à travers l’Amérique et l’Australie. En 1924, Louise et Welch se fixent en Australie avec l’idée de se lancer dans la production cinématographique. L’année suivante, le couple écrit, réalise et produit «Jewelled nights». Ce film adapté du roman de Marie Bjelke Petersen, raconte l’histoire d’une jeune femme qui pour échapper à un mariage malheureux, se fait passer pour un homme, elle trouve refuge dans une communauté minière, où elle tombe amoureuse d’un mineur, interprété par joué par Gordon Collingridge. Le film est un succès, mais ne récupère pas les coûts de production. L’industrie du cinéma australien, autrefois l’une des plus productives au monde, sombre alors dans un marasme qui va durer cinquante ans. Louise Lovely ne peut plus se permettre de financer d’autres projets, et sans proposition de rôles, elle abandonne le cinéma.

Le 26 novembre 1928, Louise Lovely divorce de Wilton. Le même jour, elle épouse le directeur du théâtre de Melbourne Bert Cowan avec qui elle reste mariée jusqu’à la mort de ce dernier en 1967. Le couple deménage à Hobart, en Tasmanie en 1946, où Cowan devient directeur du «Prince of Wales Theatre». Louise gère le foyer du théâtre où elle travaille jusqu’à son décès survenu le 18 mars 1980 à Taroona, ville résidentielle de la banlieue de Hobart.

© Philippe PELLETIER