1914 Les pâques rouges – de Louis Feuillade avec Renée Carl, Edmond Bréon, René Navarre & Paul Manson | 1921 L’Atlantide – de Jacques Feyder avec Jean Angelo, Stacia Napierkowska & André Roanne | 1928 Hara-kiri – de Henri Debain & Marie-Louise Iribe avec Constant Rémy, André Berley & Liao Szi-Yen | 1930 Le roi des aulnes – de Marie-Louise Iribe avec Joë Hamman, Mary Costes, Rosa Bertens & Otto Gebühr | ||
De son vrai nom Pauline Lavoisot, Marie-Louise Iribe naît le 29 novembre 1894, au domicile de ses parents, boulevard de Clichy, dans le 18ème arrondissement de Paris. Son père, Louis Lavoisot, chevalier de la Légion d’Honneur, est capitaine d’infanterie de marine; sa mère, Jeanne (née Iribe) est femme au foyer. Elle est la nièce de Paul Iribe, célèbre décorateur proche de Coco Chanel.
La petite Pauline décide très tôt qu’elle sera comédienne. Après ses études, elle entre au Conservatoire où elle suit les cours de théâtre de Georges Berr. En 1913, devenue Marie-Louise Iribe, elle tient des petits rôles à la Comédie Française dans les pièces «L’embuscade» de Henry Kistemaeckers et «La marche nuptiale» de Henry Bataille. Diplômée d’un second prix en 1914, elle se produit sur scène dans plusieurs théâtres parisiens. Elle est engagée par Jacques Copeau dans la troupe du Vieux Colombier, on la voit notamment dans «La nouvelle idole» de François de Curel, «Les romanesques» de Edmond Rostand ou «La griffe» de Henri Bernstein. En juin 1917, elle créée au Théâtre des Bouffes Parisiens, «Un soir quand on est seul», une fantaisie en un acte, de et avec Sacha Guitry. En 1925, elle partage l’affiche avec Eve Francis de «Natchalo», une pièce sur fond de révolution russe de André Salmon et René Saunier, également interprété par Pierre Renoir, qu’elle épouse quelques mois plus tard après qu’elle ai vécu une longue relation avec le comédien André Roanne.
Entre-temps, Marie-Louise Iribe fait son entrée dans le monde du cinéma, en 1913, en interprétant les jeunes premières dans des petits films signés René Le Somptier, Louis Feuillade et Gaston Ravel. En 1921, Jacques Feyder la révèle dans «L’Atlantide», adaptation du roman de Pierre Benoît ou elle interprète la petite esclave Tanit-Zerga, suivante de la reine Antinéa incarnée par Stacia Napierkowska. La même année, elle joue la sœur de Marguerite Madys dans «Les ailes s’ouvrent», un drame réalisé par Guy du Fresnay. Puis, elle part tourner un film en Allemagne, revient au pays où elle travaille pour Gaston Ravel «Le gardien du feu» (1924) et Henri Fescourt «Un fils d’Amérique» (1925). Insatisfaite des rôles qui lui sont proposés, Marie-Louise Iribe créée sa propre société de production, «Les Artistes Réunis», avec son mari Pierre Renoir, afin de financer les projets qui lui tiennent à cœur. Pour son premier sujet, elle choisi un scénario original de son ami Pierre Lestringuez «Marquitta», adapté et mis en scène par son beau-frère Jean Renoir, l’histoire d’une chanteuse des rues qui devient une grande vedette. La même année, elle produit «Chantage» le premier film réalisé par le comédien Henri Debain, avec Huguette Duflos en vedette. Alors qu’elle commence le tournage du nouveau film de Henri Debain «Hara-Kiri», celui-ci tombe malade après quelques jours de travail, elle décide alors de reprendre les rennes de sa production, passe derrière la caméra et termine le film. En 1930, elle écrit, produit, réalise, les deux versions, française et allemande, du «Roi des aulnes» d’après un poème de Goethe, avec dans les rôles principaux Joë Hamman, Mary Costes et Otto Gebühr.
Divorcée de Pierre Renoir en 1933, Marie-Louise Iribe meurt prématurément le 12 avril 1934 à Paris. Cette artiste d’un tempérament exceptionnel et d’une grande culture restera dans l’histoire du cinéma pour avoir été une des premières femmes à se lancer dans la réalisation et la production.
© Pascal DONALD
1913 | CM Fleur fanée… cœur aimé… – de René Le Somptier
avec Maurice Vinot
CM La rencontre – de Louis Feuillade avec Edmond Bréon CM La vierge folle – de ? |
1914 | CM Les pâques rouges – de Louis Feuillade
avec René Navarre
CM Au temps des cerises / Le temps des cerises – de René Le Somptier avec Laurent Morléas CM Le prix de Rome – de René Le Somptier avec Henri Duval CM L’affaire énigmatique – de Gaston Ravel |
1916 | CM Le pont des enfers – de René Le Somptier
avec Georges Melchior
CM La trouvaille de Buchu – de Jacques Feyder avec Françoise Rosay CM La pièce de dix sous – de Jacques Feyder |
1918 | Protéa ou l’intervention de Protéa / Protéa 5 – de Jean-Joseph Renaud
avec Josette Andriot
Film en 4 parties 1 : Titre inconnu 2 : Titre inconnu 3 : Titre inconnu 4 : Titre inconnu Le masque de l’amour – de René Plaissetty avec Jeanne Grumbach Film en 2 parties 1 : Le masque de Valcor 2 : Madame de Fermeuse |
1921 | L’Atlantide – de Jacques Feyder
avec Jean Angelo
Les ailes s’ouvrent – de Guy du Fresnay avec André Roanne |
1923 | Caprice ( nachtstürme ) de Hanns Kobe avec Fritz Kampers |
1924 | Le gardien du feu – de Gaston Ravel avec René Navarre |
1925 | Un fils d’Amérique – de Henri Fescourt avec Gabriel Gabrio |
1927 | Marquitta – de Jean Renoir
avec Henri Debain
+ production Chantage – de Henri Debain avec Huguette Duflos Seulement direction artistique & production |
1928 | Hara-kiri – de Henri Debain & Marie-Louise Iribe
avec Constant Rémy
+ production |
1930 | Le roi des aulnes – de Marie-Louise Iribe
avec Joë Hamman
Seulement scénario, réalisation & production Le roi des aulnes ( der erlkönig ) de Peter Paul Brauer & Marie-Louise Iribe avec Otto Gebühr Version allemande de « Le roi des aulnes » – Seulement scénario, réalisation & production |