1939 La vie privée d’Elizabeth d’Angleterre (the private lives of Elizabeth and Essex) de Michael Curtiz | 1953 Tous en scène! (the band wagon) de Vincente Minnelli avec Fred Astaire Cyd Charisse & Oscar Levant | 1968 The happy ending – de Richard Brooks avec Jean Simmons, John Forsythe, Shirley Jones & Lloyd Bridges | 1970 Cockeyed cowboys of Calico County – de Anton Leader & Ronald McDougall avec Mickey Rooney | ||
Si Nanette Fabray a peu tourné pour le cinéma, elle n’en a pas moins gagné son étoile sur Hollywood Boulevard par sa forte présence à la télévision et son appétence pour la comédie musicale. Née le 27 octobre 1920 à San Diego en Californie, d’un père d’ascendance française, elle troque son patronyme Fabares pour Fabray à l’occasion d’une fâcheuse et humiliante prononciation déformée de ce nom par l’animateur d’une célèbre émission à laquelle elle est conviée. Car l’artiste est réputée pour sa pétulance et ses dons de chanteuse et de danseuse à claquettes, discipline qu’elle a appris notamment auprès de Bill Bojangles Robinson. «Bébé Nanette», encouragée par sa mère, sort diplômée de la fameuse Hollywood High School à Los Angeles en 1939 et, cette même année, aborde plus sérieusement le cinéma avec le rôle d’une des dames d’honneur de Bette Davis dans «La vie privée d’Elisabeth d’Angleterre» (1939) de Michael Curtiz. Mais ce pour quoi elle est faite, c’est la comédie musicale. Au cours des années 1940, elle enchaîne les spectacles à Broadway et remplit la scène de sa présence joyeuse et énergique. Appelée à jouer aux côtés de Fred Astaire, Cyd Charisse et Jack Buchanan dans le film musical de Vincente Minnelli, «Tous en scène» (1953), elle crève l’écran dans son meilleur rôle au cinéma, celui de Lily Marton avec tout particulièrement le savoureux numéro des triplés.
Très courtisée par le petit écran, qu’elle préfère à la pression du Septième Art, Nanette Fabray évolue dans nombre de séries et d’émissions de variétés, telle «Caesar’s Hour» (1954), auprès du grand comédien à sketchs Sid Caesar. Une collaboration réussie entre deux tempéraments qui s’admirent et marient comiquement leurs talents. La télévision lui offre aussi de se couler dans la peau de mamans délicieusement loufoques, alors que le cinéma la cantonne plutôt dans des personnages moins flatteurs. Son physique au nez un peu court, qu’elle se fera refaire, la dessert-il? Elle est femme de ménage dans «The happy ending» (1968) de Richard Brooks, ou encore fille de saloon choisie par des villageois pour empêcher de partir le seul forgeron de la ville, désireux de se marier par correspondance, dans «Cockeyed cowboys of Calico County» (1970) de Anton Leader et Ronald McDougall, auprès de Dan Blocker et Mickey Rooney. En 1980, elle tourne « Amy » de Vincent McEveety, un film consacré aux malvoyants. Car l’actrice se bat pour la défense des droits des personnes handicapées et pour le recours à la langue des signes et aux sous-titrages à la télévision pour les malentendants. Elle-même souffre de surdité due à une malformation de l’os de l’oreille moyenne, appelée otospongiose, et subit quatre opérations entre 1955 et 1977 pour pouvoir retrouver une audition normale et poursuivre sa carrière.
À près de 70 ans, Nanette Fabray n’hésite pas à arborer pantalon de cuir noir et œil au beurre noir pour la comédie de Peter Rowe «Personnal exemptions» (1988), dans laquelle elle incarne un agent du gouvernement fédéral proche de la retraite et sur le point de perdre le contrôle de sa vie familiale trop négligée. C’est l’une de ses dernières apparitions sur grand écran. Côté personnel, l’actrice se marie à deux reprises et a un fils avec son deuxième époux, le cinéaste Ranald MacDougall, décédé en 1973. Des récompenses? Nanette Fabray les a obtenues pour ses actions humanitaires. Mais aussi pour sa riche carrière tant sur scène qu’à la télévision. Elle décède en Californie le 22 février 2018, à l’âge de 97 ans. Une longévité forgée par son appétit de vivre et sa nature enjouée.
© Isabelle MICHEL
1939 | La vie privée d’Elizabeth d’Angleterre ( the private lives of Elizabeth and Essex / Elizabeth
and Essex / Elizabeth the queen / the knight and the lady ) de Michael Curtiz
avec Errol Flynn
Donnez-moi un enfant / Quand la vie commence ( a child is born ) de Lloyd Bacon avec Jeffrey Lynn CM The Monroe doctrine – de Crane Wilbur avec Grant Mitchell |
1952 | Le miracle de Fatima ( the miracle of our lady of Fatima / miracle of Fatima ) de John Brahm avec Gilbert Roland |
1953 | Tous en scène ! ( the band wagon ) de Vincente Minnelli
avec Fred Astaire
+ chansons |
1960 | Les rats de caves ( the subterraneans ) de Ronald McDougall avec George Peppard |
1968 | The happy ending – de Richard Brooks avec John Forsythe |
1970 | Cockeyed cowboys of Calico County / A woman for Charley – de Anton Leader & Ronald McDougall avec Mickey Rooney |
1975 | Hollywood, Hollywood ( that’s entertainment, part II ) de Gene Kelly
avec Gene Kelly
Seulement chansons |
1977 | Harper Valley P.T.A. – de Richard C. Bennett & Ralph Senensky avec Ronny Cox |
1980 | Amy ( Amy on the lips ) de Vincent McEveety avec Barry Newman |
1988 | Personal exemptions – de Peter Rowe avec John Cotton |
1993 | Teresa’s tattoo – de Julie Cypher avec C. Thomas Howell |
2001 | DO Hail Sid Caesar ! The golden age of comedy – de Peter Jaysen & Rich Tackenberg
avec Sid Caesar
DO Broadway : The golden age, by the legends who were there / Broadway : The golden age – de Rick McKay avec Jeremy Irons Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix Pomme d’Or de l’actrice la plus coopérative aux Golden Apple Awards, USA ( 1960 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par la Guilde des acteurs de cinéma, USA ( 1987 ) |