1970 Mon oncle Antoine – de Claude Jutra avec Jean Duceppe, Jacques Gagnon & Lionel Villeneuve | 1972 Kamouraska – de Claude Jutra avec Geneviève Bujold, Richard Jordan, Marcel Cuvelier & Philippe Léotard | 1979 Cordélia – de Jean Beaudin avec Louise Portal, Gaston Lepage, Raymond Cloutier & Gilbert Sicotte | 1987 Les tisserands du pouvoir II: La révolte – de Claude Fournier avec Aurélien Recoing & Gratien Gélinas | ||
Olivette Thibault est née le 13 novembre 1914, à Montréal au Canada. À 9 ans, elle fait ses premières apparitions dans le petit théâtre de L’église du Gesù. Elle débute vraiment sa carrière à 16 ans après avoir complété des études de chant, de danse et d’interprétation au Conservatoire Lasalle. Sa classe imperturbable, son maintien racé et sa parfaite diction lui ouvre les portes du Montreal Repertory Theatre (MRT). Là, elle fait la rencontre des dramaturges Pierre Dagenais et Gratien Gélinas qui sauront faire bon usage de ses talents de comédienne dans leurs œuvres à venir. Toujours au MRT, Olivette Thibault décroche en 1933 son premier grand rôle, celui de Huguette, la sœur de l’héroïne de «Maman Sybille», une pièce écrite par Yvette Mercier-Gouin. De même qu’elle participe à l’ouverture des Variétés Lyriques que dirige Charles Goulet et Lionel Daunais où on peut la voir dans des productions comme «Rose-Marie» (1937) de Rudolf Friml et Oscar Hammerstein II, «Les mousquetaires au couvent» (1937) de Louis Varney, «La vie parisienne» (1946) opéra-bouffe de Jacques Offenbach ou «Monsieur si bémol» (1950) de Francis Lopez. Elle y demeure jusqu’à la dissolution de la troupe en 1955.
Parallèlement, Olivette Thibault commence une longue collaboration avec le dramaturge Gratien Gélinas qui l’inclut en 1948 dans sa revue «Fridolinons» lors de sa création, lui offrant ainsi son plus grand rôle sur scène, celui de Marie-Ange, la belle amoureuse de Tit-Coq dans la pièce éponyme. Tout au long de son parcours théâtrale, elle est l’interprète de, entre autres, André Roussin, Eugène Ionesco et Molière. Bien sûr, les auditeurs l’entendent à la radio où ses talents de chanteuse sont mis à contribution. Si elle participe à plus d’une vingtaine de personnages dans des feuilletons radiophoniques, parmis lesquels: Madame Toupin dans «Le curé de village» de 1935 à 1938 ou Florence Gauthier dans «La Pension Velder» jusqu’en 1943, il faut attendre l’arrivée du petit écran pour que la comédienne devienne rapidement une figure incontournable du show-business québécois. Les téléspectateurs peuvent apprécier son talent dans les télé-romans: «Beau temps mauvais temps» (1955/58), «Toi et moi» (1954/60), «Le pain du jour» (1962/65), «Dominique» (1977/79), «Quelle famille» (1969/74) et «La petite semaine» (1973/76).
Il va sans dire que Olivette Thibault ne peut ignorer le cinéma et les années 1970 lui offrent la part du lion. Elle est de la distribution du film «Mon oncle Antoine» (1970) de Claude Jutra. Elle y interprète la femme de Jean Duceppe, cet oncle qui dirige le magasin général du village à coup de bonnes blagues et de verres de gin. Son rôle de tante Cécile lui vaut le prix de la meilleure actrice dans un rôle de soutien lors de la remise des «Canadian Academy Awards», l’année suivante. On la voit aussi dans un autre film de Claude Jutra, «Kamouraska» (1973), adaptation du roman de Anne Hébert, où elle joue le rôle de la tante de Geneviève Bujold. Philippe Léotard et Richard Jordan complètent la distribution. Elle tient ensuite un des rôles principaux du film «Souris, tu m’inquiètes» (1973) de Aimée Danis où elle incarne la mère de Micheline Lanctôt.
Olivette Thibault apparaît dans quelques autres films, principalement dans des rôles secondaires, jusqu’au début des années 1990. La comédienne se retire peu à peu. Elle décède le 12 décembre 1995 à l’hôpital Charles-Lemoyne de Greenfield Park, petite ville qui sera intégrée à Longueuil en 2003.
© Alexandre CARLE
1945 | CM Fridolinons – de Roger Blais avec Gratien Gélinas |
1965 | Délivrez-nous du mal – de Jean-Claude Lord avec Yvon Deschamps |
1970 | Mon oncle Antoine – de Claude Jutra
avec Jean Duceppe
Prix du meilleur second rôle féminin aux prix du cinéma canadien, Canada |
1972 | Kamouraska – de Claude Jutra avec Geneviève Bujold |
1973 | Souris, tu m’inquiète – de Aimée Danis avec Yves Létourneau |
1979 | Cordélia – de Jean Beaudin avec Louise Portal |
1980 | De jour en jour – de ? avec André Forcier |
1983 | CM Mélodie ma grand-mère – de Stella Goulet avec André Cailloux |
1987 | Les tisserands du pouvoir – de Claude Fournier
avec Aurélien Recoing
Les tisserands du pouvoir II : La révolte – de Claude Fournier avec Rémy Girard |
1988 | Des amis pour la vie – de Alain Chartrand avec Jean Mathieu |
1990 | CM Prendre le temps – de Richard Martin & Pierre H. Tremblay avec Gilles Pelletier |
1993 | La force de l’âge – de Howard Goldberg avec Paul Berval |