1930 L’affaire Dreyfus (der fall Dreyfus) de Richard Oswald avec Fritz Kortner, Heinrich George & Paul Bildt | 1936 Evasion (everything is thunder) de Milton Rosmer avec Constance Bennett & Douglass Montgomery | 1946 Légitime défense (the shop at Sly Corner) de George King avec Muriel Pavlow & Kathleen Harrison | 1961 Sardonicus (Mr. Sardonicus) de William Castle avec Audrey Dalton, Guy Rolfe & Ronald Lewis | ||
Fils d’un armurier, Oskar Homolka est né le 12 août 1898 à Vienne dans l’Empire Austro-Hongrois. Après avoir servi dans l’armée autrichienne lors de la Grande Guerre, il suit des études à l’Académie Royale d’art dramatique, de musique et des arts de la scène. Il débute au théâtre en 1918 à la Komödienhaus de Vienne. En 1924, il est sur scène au Kammerspiele de Munich sous la direction du dramaturge et metteur en scène Bertolt Brecht, puis en 1926 à Berlin ou il joue entre autres au Théâtre allemand de Max Reinhardt. Cette même année, il débute au cinéma encore muet.
Avec son physique massif, ses sourcils touffus et son visage menaçant, Oskar Homolka est voué a interpréter des rôles de sales types comme dans «La tragédie de la rue» (1927) de Bruno Rahn, il est Anton le brutal souteneur de Asta Nielsen en prostituée. Il joue le voleur de banque dans «Nuit d’angoisse» (1929) de Rudolf Meinert; le major Walsin-Esterházy qui s’avère être le véritable traître dans «L’affaire Dreyfus» (1929) de Richard Oswald; un proxénète dans «Le chemin de Rio» (1930) de Manfred Noa. Avec l’arrivée des nazis fin 1934, il s’installe en Grande-Bretagne et est engagé dans «Rhodes, l’africain» (1935) de Berthold Viertel, où il est le Premier ministre néerlandais Kruger auprès de Walter Huston dans le rôle titre. Pour Alfred Hitchcock, dans son thriller d’espionnage «Agent secret» (1936), il est propriétaire d’un cinéma qui lui sert de couverture pour cacher ses activités de terroriste, Sylvia Sidney joue son épouse, l’un de ses meilleurs rôles qui lui offre dès 1937 sa carte d’entrée aux Etats-Unis.
Oskar Homolka conquit d’abord Broadway avant qu’Hollywood exploite son accent germanique et l’emploie régulièrement pour jouer des personnages odieux. Il collabore avec des réalisateurs aussi importants que Billy Wilder ou Howard Hawks. Pour Tay Garnett, dans «La maison des sept péchés» (1940), il incarne le sinistre et jaloux Antro qui considère que la chanteuse Bijou, Marlene Dietrich, est sa propriété, s’opposant à John Wayne amoureux de la belle. Pour Michael Curtiz, il est Litvinov, ministre des affaires étrangères dans «Mission à Moscou» (1943). Cette même année, il adopte la nationalité américaine. Pour George King, il est un antiquaire qui mène une vie confortable grâce a des biens volés, dans «Légitime défense» (1947), mais il tue son employé qui tente de le faire chanter. Pour Mario Zampi, dans «Top secret» (1952), il est Zekov un cynique diplomate soviétique. Puis il incarne le colonel Nikita dans «Prisonnier de guerre» (1954) de Andrew Marton, et le Général russe Koutouzov dans «Guerre et paix» (1956) de King Vidor. Dans les années 60, de retour en Angleterre, Jack Cardiff l’engage dans «Les drakkars» (1963), il lui confie le rôle du père de Richard Widmark. Citons aussi son rôle du Colonel Stok du KGB dans «Mes funérailles à Berlin» (1966) de Guy Hamilton, avec Michael Caine, qu’il retrouve dans «Un cerveau d’un milliard de dollars» (1967) de Ken Russell.
Oskar Homolka s’est marié quatre fois: Grete Mosheim, une actrice allemande épousée en 1928 divorcé en 1937; Vally Hatvany une actrice hongroise en 1937 décédée en 1938; en 1939, il épouse la photographe Florence ils eurent deux enfants, Vincent et Laurence, mais finissent par divorcer. Sa dernière épouse est l’actrice Joan Tetzel, épousée en 1949 jusqu’au décès de l’actrice en 1977. Il meurt peu de temps après d’une pneumonie le 28 janvier 1978, il avait 79 ans.
© Gary RICHARDSON
1926 | Les aventures d’un billet de dix marks ( die abenteuer eines zehnmarkscheines / K.13513 )
de Berthold Viertel avec Mary Nolan
Brennende grenze – de Erich Waschneck avec Olga Tschechowa |
1927 | La tragédie de la rue ( dirnentragödie / zwischen nacht und morgen ) de Bruno Rahn
avec Asta Nielsen
Das mädchen ohne heimat / Vom freudenhaus in die ehe – de Constantin J. David avec Jenny Hasselqvist Régine, la tragédie d’une femme ( Regine, die tragödie einer frau ) de Erich Waschneck avec Lee Parry Aveugle ( die heilige lüge ) de Holger-Madsen avec Margarete Schlegel Le procès de Donald Westhof ( der kampf des Donald Westhof ) de Fritz Wendhausen avec Karin Evans Petronella ( Petronella – Das geheimnis der berge / die glocke von St. Marein ) de Hanns Schwarz avec Maly Delschaft Prince ou pitre ( fürst oder clown / der prinz amüsiert sich... ) de Aleksandr Rasumnji avec Marcella Albani Die leibeigenen – de Richard Eichberg avec Mona Maris Le prince des voleurs ( schinderhannes ) de Curtis Bernhardt avec Lissy Arna |
1928 | La lanterne rouge ( die rothausgasse / im haus zur roten laterne ) de Richard Oswald avec Grete Mosheim |
1929 | Revolte im erziehungshaus – de Georg Asagaroff
avec Renate Müller
Nuit d’angoisse ( masken ) de Rudolf Meinert avec Trude Berliner |
1930 | Hokuspokus – de Gustav Ucicky
avec Lilian Harvey
L’affaire Dreyfus / Dreyfus / Le procès Dreyfus ( der fall Dreyfus ) de Richard Oswald avec Fritz Kortner Le chemin de Rio / La traite des femmes ( der weg nach Rio / die früne kugel ) de Manfred Noa avec Maria Matray 1914, fleurs meurtries ( 1914, die letzten tage vor dem Weltbrand ) de Richard Oswald avec Lucie Höflich |
1931 | Filles de nuit / Filles de la nuit ( zwischen nacht und morgen ) de Gehradt Lamprecht
avec Aud Egede Nissen
Cœur d’espionne / Mission spéciale, deuxième bureau russe ( im geheimdienst ) de Gustav Ucicky avec Brigitte Helm Colonne de nuit ( nachtkolonne / ein kind entführt..! ) de James Bauer avec Olga Tschechowa Les nuits de Port Said – de Leo Mittler avec Renée Héribel |
1932 | Qui a raison ? / Morale et amour ( moral und liebe / die heilige dirne ) de Georg Jacoby avec Camilla Horn |
1933 | Unsichtbare gegner – de Rudolf Katscher
avec Gerda Maurus
Cœur d’espionne / Cœur de femme ( spione am werk ) de Gerhard Lamprecht avec Brigitte Helm |
1935 | Rhodes, l’africain / Sir Cecil Rhodes ( Rhodes of Africa ) de Berthold Viertel avec Walter Huston |
1936 | Evasion ( everything is thunder ) de Milton Rosmer
avec Constance Bennett
Agent secret ( sabotage / the hidden power / a woman alone ) de Alfred Hitchcock avec Sylvia Sidney |
1937 | Le voilier maudit ( ebb tide ) de James P. Hogan avec Frances Farmer |
1940 | La maison des sept péchés ( seven sinners / Cafe of the seven sinners ) de Tay Garnett
avec Marlene Dietrich
Camarade X ( comrade X ) de King Vidor avec Hedy Lamarr La femme invisible ( the invisible woman ) de A. Edward Sutherland avec Virginia Bruce La proie du mort ( rage in heaven ) de W.S. Van Dyke avec Ingrid Bergman |
1941 | Boule de feu ( ball of fire / the professor and the burlesque queen ) de Howard Hawks avec Barbara Stanwyck |
1943 | Mission à Moscou ( mission to Moscow ) de Michael Curtiz
avec Ann Harding
Les otages de la Moldau ( hostages ) de Frank Tuttle avec Luise Rainer |
1946 | Légitime défense ( the shop at Sly Corner / code of Scotland Yard ) de George King avec Kathleen Harrison |
1948 | Tendresse ( I remember mama ) de George Stevens avec Irene Dunne |
1949 | Anna Lucasta – de Irving Rapper avec Paulette Goddard |
1950 | La tour blanche ( the white tower ) de Ted Tetzlaff avec Alida Valli |
1951 | Der schweigende mund / Der himmel sagt nein – de Karl Hartl
avec Gisela Uhlen
Top secret ( ultra secret / Mr. Potts goes to Moscow ) de Mario Zampi avec Nadia Gray |
1953 | The house of the arrow – de Michael Anderson avec Yvonne Furneaux |
1954 | Prisonnier de guerre ( prisoner of war ) de Andrew Marton avec Ronald Reagan |
1955 | Sept ans de réflexion ( the seven year itch ) de Billy Wilder avec Marilyn Monroe |
1956 | Guerre et paix ( war and peace ) de King Vidor avec Henry Fonda |
1957 | L’adieu aux armes ( a farewell to arms ) de Charles Vidor avec Jennifer Jones |
1958 | La clé ( the key ) de Carol Reed
avec Sophia Loren
La tempête ( la tempesta / tempest ) de Alberto Lattuada avec Silvana Mangano |
1961 | Sardonicus ( Mr. Sardonicus ) de William Castle avec Audrey Dalton |
1962 | Garçonnière pour quatre / Une garçonnière pour quatre ( boys’ night out ) de Michael
Gordon avec Kim Novak
Les amours enchantées / Le monde merveilleux des frères Grimm ( the wonderful world of the brothers Grimm) de Henry Levin & George Pal avec Claire Bloom Mooncussers – de James Neilson avec Lee Aaker |
1963 | Les drakkars ( the long ships ) de Jack Cardiff avec Rosanna Schiaffino |
1964 | L’amour est merveilleux ( Joy in the morning ) de Alex Segal avec Yvette Mimieux |
1966 | Mes funérailles à Berlin ( funeral in Berlin ) de Guy Hamilton
avec Michael Caine
Les détraqués ( the happening ) de Elliot Silverstein avec Faye Dunaway |
1967 | Un cerveau d’un milliard de dollars ( billion dollar brain ) de Ken Russell avec Françoise Dorléac |
1968 | Les tueurs sont lâchés / Crime sur commande ( assignment to kill ) de Sheldon Reynolds avec Joan Hackett |
1969 | La folle de Chaillot ( the madwoman of Chaillot ) de Bryan Forbes
avec Katharine Hepburn
L’exécuteur ( the executioner ) de Sam Wanamaker avec Joan Collins |
1970 | Song of Norway – de Andrew L. Stone avec Edward G. Robinson |
1973 | Top secret / La graine de l’amour ( the tamarind seed ) de Blake Edwards avec Julie Andrews |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1967 ) |