1933 The emperor Jones – de Dudley Murphy avec Dudley Digges, Frank H. Wilson, Frank H. Wilson & Ruby Elzy | 1935 Bozambo (sanders of the river) de Zoltan Korda avec Leslie Banks, Nina Mae McKinney & Robert Cochran | 1936 Song of freedom – de J. Elder Wills avec Elisabeth Welch, Esme Percy, Robert Adams & James Solomon | 1939 The tunnel – de Pen Tennyson avec Edward Chapman, Rachel Thomas, Simon Lack & Edward Rigby | ||
Fils du pasteur presbytérien William Drew Robeson, ancien esclave de plantation, et de Maria Louisa née Bustill, métisse issue d’une famille de Quaker, Paul Robeson voit le jour le 9 avril 1898, à Princeton dans le New Jersey. Il a trois frères: William Drew Jr., Reeve, Ben, et une sœur Marian. À la fin de 1915, il devient un des tous premiers étudiants afro-américains inscrit à la faculté Rutgers, où il excelle rapidement dans l’équipe de football des «Rutgers Scarlet Knights». Athlète accompli, il se distingue aussi dans la course à pied, le baseball et le basketball. Il poursuit ensuite des études de droit a l’Université new-yorkaise de Columbia mais aussi à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de Londres. À cette époque, il rencontre et épouse en 1921 celle qui sera l’unique femme de sa vie, Eslanda Cardozo Goode.
Paul Robeson travaille brièvement comme avocat, mais il renonce à cette carrière victime de racisme. Soutenu financièrement par son épouse, il décide de se lancer définitivement dans une carrière de comédien et joue ses premiers grands rôles, en 1924, dans les pièces de Eugene O’Neill «All god’s chillun got wings» et «Emperor Jones». L’année suivante, il fait sa première apparition au cinéma, dans un film de Oscar Micheaux, et chante dans un spectacle composé uniquement de spirituals, un des premiers du genre, au Greenwich Village Theatre de New-York. Dans les années 1930, Paul Robeson se produit dans plusieurs tours de chant en Angleterre. Pour le cinéma, il a l’occasion de jouer à l’écran deux de ses plus grands succès de la scène: «The emperor Jones» (1933) de Dudley Murphy et «Show boat» (1936) de James Whale, d’après la pièce de Oscar Hammerstein et aux côtés de Irene Dunne et Allan Jones. Résistant aux rôles avilissants de «noir de service», il poursuit sa carrière de façon sporadique en Grande-Bretagne, avec des films comme «Bozambo» (1935) de Zoltan Korda, «Song of freedom» (1936) de J. Elder Wills, «Les mines du Roi Salomon» (1937) de Robert Stevenson, «La caravane du désert» (1937) de Thornton Freeland ou «The tunnel» (1939) de Pen Tennyson.
Le racisme sur les plateaux de tournage provoque chez Paul Robeson un réveil idéologique notamment concernant l’histoire africaine. En Angleterre, il annonce publiquement le rejet de la culture américaine de la part des afro-américains, ce qui provoque de vives critiques de la presse américaine. Lors de voyages en URSS, il condamne le lynchage et le ségrégationnisme des Etats du Sud, et affirme ses sympathies pour le communisme. Son engagement lui vaut le prix Staline en 1952. Personnage controversé dans son pays et victime du Maccartisme, son passeport lui est confisqué entre 1950 et 1958. Ensuite, il retourne en Angleterre, donne des récitals et poursuit sa croisade pour l’égalité dans plusieurs pays.
En 1963, Paul Robeson rentre aux Etats-Unis. Pendant quelques temps, il assume encore un rôle dans le mouvement des droits civiques, faisant quelques apparitions publiques avant de tomber gravement malade lors d’une tournée. Après la mort de sa femme, Eslanda Robeson, en décembre 1965, il emménage chez son fils à New York; trois ans plus tard il rejoint sa sœur à Philadelphie. Par la suite, alors qu’il vit isolé, des célébrations ont lieu en son honneur, notamment un hommage au Carnegie Hall pour son 75ème anniversaire, auquel il ne peut assister. Le 23 janvier 1976, suite à des complications d’un accident vasculaire cérébral, Paul Robeson meurt à Philadelphie à l’âge de 77 ans.
© Pascal DONALD
1925 | Body and soul – de Oscar Micheaux avec Mercedes Gilbert |
1926 | CM Camille ( the fate of a coquette ) de Ralph Barton avec Anita Loos |
1929 | Bordeline – de Kenneth MacPherson avec Eslanda Robeson |
1933 | The emperor Jones / Emperor Jones – de Dudley Murphy
avec Frank Wilson
+ chansons |
1935 | Bozambo ( sanders of the river / Bosambo ) de Zoltan Korda
avec Leslie Banks
+ chansons |
1936 | Show boat – de James Whale
avec Irene Dunne
+ chansons Song of freedom / The song of freedom – de J. Elder Wills avec Elisabeth Welch + chansons |
1937 | Les mines du roi Salomon ( king Solomon’s mine ) de Robert Stevenson
avec Cedric Hardwicke
+ chansons La caravane du désert ( Jericho / dark sands ) de Thornton Freeland avec Henry Wilcoxon + chansons Big fella – de J. Elder Wills avec Margaret Rutherford + chansons |
1938 | CM Canciones de Madrid – de Juan Manuel Plaza
+ chansons |
1939 | Le feu qui couve / Héros silencieux ( the tunnel / the proud valley ) de Pen Tennyson avec Edward Chapman |
1942 | Six destins / Histoires de Manhattan ( tales of Manhattan ) de Julien Duvivier
avec Rita Hayworth
+ chansons Native Land – de Leo Hurwitz & Paul Starnd avec Howard Da Silva Seulement voix & narration |
1954 | DO Le chant des fleuves ( das lied der ströme / song of the rivers ) de Joop Huisken, Joris Ivens,
Robert Ménégoz & Ruy Santos
Seulement voix du chanteur |
1974 | DO Brother, can you spare a dime ? – de Philippe Mora
Seulement chansons |
1975 | Killer of sheep – de Charles Burnett
avec Henry G. Sanders
Seulement chansons |