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Shohei Imamura



Date et Lieu de naissance : 15 septembre 1926 (Tokyo, Japon)
Date et Lieu de décès : 30 mai 2006 (Tokyo, Japon)
Nom Réel : Imamura Shôhei (今村昌平)

REALISATEUR
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1962 La femme insecte (nippon konchuki / 日本昆虫记) de Shohei Imamura avec Masumi Harukawa & Tomio Aoki
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1982 La ballade de Narayama (Narayama bushiko / 楢山节考) de Shohei Imamura avec Sumiko Sakamoto
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1989 Pluie noire (kuroi ame / 黑雨) de Shohei Imamura avec Yoshiko Tanaka, Kazuo Kitamura & Etsuko Ichihara
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1996 L’anguille (unagi / 鳗鱼) de Shohei Imamura avec Kôji Yakusho, Misa Shimizu & Mitsuko Baishô

Shohei Imamura naît le 15 septembre 1926, année de l’avènement du nouvel empereur du Japon, Hirohito. Fils de médecin, Shohei est élevé dans une famille aisée de la capitale nippone tandis que l’empire du Levant qui a déjà conquis la Corée, poursuit sa politique expansionniste en Mandchourie. Il a quinze ans quand l’aviation japonaise détruit Pearl Harbour. Il s’apprête à fêter son dix-neuvième anniversaire lorsque les bombes nucléaires nord-américaines tombent sur Hiroshima puis Nagasaki. Le jeune homme qui a perdu l’un de ses deux frères pendant le conflit, se débrouille alors comme il peut pour subsister dans un Japon dévasté. Il découvre le marché noir et le milieu interlope de la pègre. Cette période va l’influencer fortement.

En 1951, le Japon recouvre sa souveraineté et signe un traité d’alliance avec les Etats-Unis. C’est aussi l’année où Shohei Imamura est engagé dans l’un des grands studios cinématographiques japonais. Il est d’abord l’assistant de Yasujiro Ozu dont l’une des préoccupations est la disparition des valeurs familiales dans le Japon contemporain. Shohei travaille ainsi sur une dizaine de films entre 1951 et 1957. En 1958, devenu réalisateur à part entière, il créée sa première œuvre personnelle, une comédie amère qui raconte les désillusions d’un étudiant rêvant de devenir grand dramaturge, mais qui finit avec de vulgaires comédiens ambulants. Dans les œuvres qui suivent, il veut filmer le vrai Japon. Sans tomber dans le misérabilisme, il s’attache à montrer la pauvreté et cherche presque à étudier «scientifiquement» la condition humaine. «Le grand frère» (1959) traite des émigrés coréens travaillant dans les mines de charbon de l’archipel. «Cochons et cuirassés» (1961) aborde le monde de la mafia nippone et de ses célèbres «Yakuzas» qui se livrent aux trafics avec les troupes occupantes nord-américaines. «La femme insecte» (1963) montre que la survie n’est possible que par l’instinct, celui qui dirige une paysanne jouée par Sachiko Hidari, devenu prostituée puis gérante d’une «entreprise» de prostitution.

En 1965, Shohei Imamura fonde sa propre maison de production et met toujours en scènes ses préoccupations majeures: la misère et la condition de la femme japonaise. En 1970, il réalise un film de fiction qui ressemble à s’y méprendre à un reportage: «L’histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar». Il effectue aussi des documentaires pour la télévision où il donne la parole aux rescapés de la guerre, anciens soldats, prostituées, etc. En 1975, il fonde l’institut nippon du cinéma et de la télévision. En 1983, il tourne «La ballade de Narayama» avec Ken Ogata et Sumiko Sakamoto, qui raconte le dernier voyage d’une vieille mère «devenue inutile», que son fils emmène mourir dans la montagne (Palme d’or à Cannes). «Pluie noire» (1989) avec Kazuo Kitamura évoque les séquelles des explosions atomiques sur des villageois japonais. En 1996, le réalisateur reçoit une nouvelle palme d’or à Cannes avec «L’anguille» où un homme meurtrier par jalousie, découvre qu’il peut de nouveau aimer.

Shohei Imamura, l’un des meilleurs représentants de la «nouvelle vague» à la japonaise, meurt le 30 mai 2006, à Tokyo. Couvert de récompenses, il reste cependant avec ses vingt films, en près de cinquante ans de carrière, un réalisateur «intellectuel» guère populaire. Il n’a pas fait un cinéma facile. Mais les codes nippons une fois assimilés, son œuvre devient fascinante.

© Caroline HANOTTE

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1951Début d’été ( bakushû / 麦秋 ) de Yasujiro Ozu avec Setsuko Hara
    Seulement assistant réalisateur
1952Le goût du riz au thé vert ( ochazuke no aji / 茶泡饭之味 ) de Yasujiro Ozu avec Michiyo Kogure
    Seulement assistant réalisateur
1953Voyage à Tokyo / Conte de Tokyo ( Tokyo monogatari / 东京物语 ) de Yasujiro Ozu avec Chishu Ryu
    Seulement assistant réalisateur
1954Marée noire ( kuroi ushio / 黑潮 ) de Sô Yamamura avec Eijirô Tono
    Seulement assistant réalisateur
Jusqu’à notre prochaine rencontre ( ashita kuru Hito / あした来る人 ) de Yûzô Kawashima avec Sô Yamamura
    Seulement assistant réalisateur
1955La lune c’est levée ( tsuki wa noborinu / 月正当空 ) de Kinuyo Tanaka avec Toshiko Yamane
    Seulement assistant réalisateur
Le poids de l’amour ( ai no onimotsu / 爱的行李 ) de Yuzo Kawashima avec Tatsuya Mihashi
    Seulement assistant réalisateur
1956Le paradis de Suzaki ( Suzaki paradise: Akashingo ) de Yuzo Kawashima avec Michiyo Aratama
    Seulement assistant réalisateur
Mon quartier ( waga machi ) de Yuzo Kawashima avec Ryutaro Tatsumi
    Seulement assistant réalisateur
1957Chronique du soleil à la fin de l’ère Edo ( bakumatsu taiyoden / 幕末太阳传 ) de Yuzo Kawashima avec Frankie Sakai
    Seulement scénario & assistant réalisateur
1958Désir volé ( nusumareta yokujo / 被偷盗的情欲 ) de Shohei Imamura avec Osamu Takizawa
    Prix Ruban Bleu du meilleur nouveau réalisateur au prix des rubans bleus de Tokyo, Japon

Désir inassouvi ( hateshinaki yokubo / 无止境的欲望 ) de Shohei Imamura avec Tomiko Hattori
    Prix Ruban Bleu du meilleur nouveau réalisateur au prix des rubans bleus de Tokyo, Japon

Devant la gare de Ginza Ouest ( nishi Ginza ekimae / 西银座驿前 ) de Shohei Imamura avec Masahiko Shimazu
    + scénario
1959Les enfants du charbonnage / Le grand frère ( nianchan / 哥哥 ) de Shohei Imamura avec Hiroyuki Nagato
    + scénario
1960Cochons et cuirassés ( buta to gunkan / 猪与军舰 ) de Shohei Imamura avec Jitsuko Yoshimura
    + scénario
    Prix Ruban Bleu du meilleur film au prix des rubans bleus de Tokyo, Japon
1961Cupora ( kyupora no aru machi / 化铁炉林立的街 ) de Kiriro Urayama avec Sayuri Yoshinaga
    Seulement scénario
1962La femme insecte ( nippon konchuki / 日本昆虫记 ) de Shohei Imamura avec Masumi Harukawa
    + scénario
    Prix Ruban Bleu du meilleur film au prix des rubans bleus de Tokyo, Japon

    Prix Ruban Bleu du meilleur réalisateur des rubans bleus de Tokyo, Japon

    Prix Ruban Bleu du meilleur scénario au prix des rubans bleus de Tokyo, Japon

    Prix Kinema Junpo du meilleur film aux Prix Kinema Junpo, Japon

    Prix Kinema Junpo du meilleur réalisateur aux Prix Kinema Junpo, Japon

    Prix Kinema Junpo du meilleur scénario aux Prix Kinema Junpo, Japon

    Prix Mainichi du meilleur réalisateur au concours Mainichi du cinéma de Tokyo, Japon
1963Samurai no ko – de Mitsuo Wakasugi avec Mitsuo Hamada
    Seulement scénario
    Prix Kinema Junpo du meilleur scénario aux Prix Kinema Junpo, Japon
1964Désir meurtrier ( akai satsui / 赤色杀意 ) de Shohei Imamura avec Kô Nishimura
    + scénario
1965Le pornographe / Introduction à l’anthropologie : Le pornographe ( Jinruigaku nyumon: Erogotshi yori / 人类学入门 ) de Shohei Imamura avec Shoichi Ozawa
    + scénario
1967L’évaporation de l’homme ( ningen johatsu / 人间蒸发 ) de Shohei Imamura avec Shigeru Tsuyuguchi
    + scénario, interprétation & production
    Prix Mainichi du meilleur réalisateur au concours Mainichi du cinéma de Tokyo, Japon

À l’est de la Mer de Chine ( higashi shinakai ) de Tadahiko Isomi avec Masakazu Tamura
    Seulement sujet & scénario
1968Profond désir des dieux ( kamigami no fukaki yokubo / 神々の深き欲望 ) de Shôhei Imamura avec Rentarô Mikuni
    + scénario
    Prix Kinema Junpo du meilleur film aux Prix Kinema Junpo, Japon

    Prix Kinema Junpo du meilleur réalisateur aux Prix Kinema Junpo, Japon

    Prix Mainichi du meilleur film au concours Mainichi du cinéma de Tokyo, Japon

    Prix Mainichi du meilleur scénario au concours Mainichi du cinéma de Tokyo, Japon

Neon taiheiki – de Tadahiko Isomi avec Kayako Sono
    Seulement scénario
1970Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar ( Nippon Sengoshi : Madamu onboro no Seikatsu ) de Shohei Imamura avec Fukumi Kuroda
    + scénario
1976Le jeune tueur ( seishun no satsujin sha / 青春之杀人者 ) de Kazuhiko Hasegawa avec Yutaka Mizutani
    Seulement production
1978La vengeance est à moi ( fukushû suruwa wareniari / 复仇在我 ) de Shohei Imamura avec Ken Ogata
    Prix de l’Académie du Cinéma Japonais du meilleur réalisateur par l’Académie du Cinéma Japonais, Japon

    Prix Ruban Bleu du meilleur film au prix des rubans bleus de Tokyo, Japon

    Prix Ruban Bleu du meilleur réalisateur des rubans bleus de Tokyo, Japon

    Prix Kinema Junpo du meilleur film aux Prix Kinema Junpo, Japon

    Prix Kinema Junpo du meilleur réalisateur aux Prix Kinema Junpo, Japon
1980Eijanaika, pourquoi pas ? ( Eijanaika / 乱世浮生 ) de Shohei Imamura avec Kaori Momoi
    + scénario & production
1982La ballade de Narayama ( Narayama bushiko / 楢山节考 ) de Shohei Imamura avec Sumiko Sakamoto
    + scénario
    Palme d’Or au festival du cinéma de Cannes, France
1983 DO La vie et l’œuvre de Yasujiro Ozu ( ikite wa mita keredo : Ozu Yasujirô den / 我出生了,但 小津安二郎传 ) de Kazuo Inoue avec Chishu Ryu
    Seulement apparition
1986Zegen, le seigneur des bordels ( Zegen / 人贩子 ) de Shohei Imamura avec Sanshô Shinsui
    + scénario
1987 DO Yuki Yukite shingun ( 前进,神军!) de Kazuo Hara avec Kenzo Okuzaki
    Seulement production
1989Pluie noire ( kuroi ame / 黑雨 ) de Shohei Imamura avec Yoshiko Tanaka
    + scénario & producteur exécutif
    Grand Prix de la Commission Supérieure Technique au festival du cinéma de Cannes, France

    Prix de l’Académie du Cinéma Japonais du meilleur réalisateur par l’Académie du Cinéma Japonais, Japon

    Prix de l’Académie du Cinéma Japonais du meilleur scénario par l’Académie du Cinéma Japonais, Japon

    Prix Œcuménique du Jury, mention Spéciale, au festival du cinéma de Cannes, France

    Eperon d’Or au festival du cinéma international des Flandres, Belgique

    Prix Kinema Junpo du meilleur film aux Prix Kinema Junpo, Japon

    Prix Kinema Junpo du meilleur réalisateur aux Prix Kinema Junpo, Japon

    Prix Mainichi du meilleur film au concours Mainichi du cinéma de Tokyo, Japon

    Saint Jordi du meilleur film étranger aux prix Sant Jordi de Barcelone, Espagne
1996L’anguille ( unagi / 鳗鱼 ) de Shohei Imamura avec Mitsuko Baisho
    + scénario
    Palme d’Or au festival du cinéma de Cannes, France

    Prix de l’Académie du Cinéma Japonais du meilleur réalisateur par l’Académie du Cinéma Japonais, Japon

    Prix Kinema Junpo du meilleur film aux Prix Kinema Junpo, Japon

    Prix Mainichi du meilleur réalisateur au concours Mainichi du cinéma de Tokyo, Japon
1998Docteur Akagi ( kanzo sensei / 肝脏大夫 ) de Shohei Imamura avec Jacques Gamblin
    + scénario
2000De l’eau tiède sous un pont rouge ( akai hashi no shita no nurui mizu / 赤桥下的暖流 ) de Shohei Imamura avec Kôji Yakusho
    + scénario
20012009: Lost memories ( 2009失去的记忆 ) de Si-myung Lee avec Kil-Kang Ahn
    Seulement interprétation
200211’09’’01 : September 11 – de Youssef Chahine, Amos Gitai, Alejandro González Iñárritu, Shohei Imamura, Claude Lelouch, Ken Loach, Samira Makhmalbaf, Mira Nair, Idrissa Ouedraogo, Sean Penn & Danis Tanovic
    Segment « Japon »
    Prix de l’UNESCO au festival du cinéma de Venise, Italie
AUTRES PRIX :
      
    Prix Joseph Plateau pour sa carrière au festival du cinéma international des Flandres, Belgique ( 1998 )
Fiche créée le 2 juin 2006 | Modifiée le 21 février 2016 | Cette fiche a été vue 26421 fois
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