1930 Quatre jeunes filles cherchent le bonheur (das rheinlandmädel) de Johannes Meyer avec Werner Fuetterer | 1931 Son altesse s’amuse… (durchlaucht amüsiert sich) de Conrad Wiene avec Georg Alexander & Lien Deyers | 1932 Le vaisseau sans port (das schiff ohne hafen) de Harry Piel avec Harry Piel, Philipp Manning & Eugen Rex | 1933 Il était une fois un musicien (es war einmal ein musikus) de Frederic Zelnik avec Ernö Verebes | ||
Gertrud Goette, voit le jour le 28 février 1903, à Berlin, capitale de l’Empire Allemand. Très tôt formée à l’école de danse de Berlin, elle est remarquée par Max Mack. En 1917, alors qu’elle n’a que quatorze ans, elle apparaît pour la première fois devant les caméras du cinéaste Max Mack dans «Adamants letztes rennen». Cette expérience lui donne le goût du spectacle, et, c’est tout naturellement qu’elle devient chanteuse et danseuse, se produisant ainsi dans plusieurs cabarets berlinois.
Au milieu des années vingt, la jolie jeune fille entame sérieusement une carrière cinématographique sous le nom de Gertrude Berliner. Très vite, elle raccourcit son prénom et devient Trude Berliner. Elle joue alors des petits rôles dans plusieurs productions muettes, notamment dans «Die zirkusprinzessin» (1928) avec Hans Junkermann, «Der modern Casanova» (1928) avec Harry Liedtke, «Dich hab ich geliebt» (1929) avec Hans Stüwe et «Nuit d’angoisse» (1929) avec Karl Ludwig Diehl.
L’arrivée du cinéma parlant, permet à Trude Berliner d’obtenir plusieurs engagements dans des comédies chantées ou sentimentales. Non dénuée de talent, elle promène ainsi son joli minois dans une vingtaine de productions, parmi lesquelles: «La ville qui chante» (1930) avec Jan Kiepura, «Ein mädel von der Reeperbahn» (1930) avec Hans Adalbert Schlettow, «Der hochtourist» (1931) avec Otto Wallburg, «Drei tage liebe» (1931) avec Hans Albers, «Großstadtnacht» (1932) avec Dolly Haas et «Kaiserwalzer» (1933) avec Martha Eggerth.
En 1933, après la prise du pouvoir par Adolf Hitler, sa prometteuse carrière est brutalement interrompue. D’origines juives et consciente des obstacles qu’elle rencontre pour trouver du travail, Trude se réfugie à Paris. En 1939, après six années passées en France et devant l’annonce d’une guerre éminente, elle fuit à nouveau et s’intalle définitivement aux Etats-Unis.
Arrivée aux USA, Trude Berliner tente sa chance à Hollywood. Mais la concurrence est sévère dans la capitale du cinéma. Desservie par un fort accent allemand et par l’arrivée massive d’émigrants européens fuyant la folie de la guerre sur le vieux continent, Trude Berliner éprouve les pires difficultés pour obtenir un contrat. Finalement, en 1942, elle décroche une figuration, en joueuse de baccarat, dans le film culte de Michael Curtiz «Casablanca» auprès de Humphrey Bogart et Ingrid Bergman. Suivent quelques petits rôles dans: «Quelque part en France» (1943) avec John Wayne, «Les Dolly Sisters» (1945) avec Betty Grable et «Hotel Berlin» (1945) avec son compatriote Peter Lorre. La seule fois où son nom apparaît au générique d’un film américain est dans «The strange death of Adolf Hitler» (1943) de James P. Hogan. Ce drame de guerre réunit une pléiade d’artistes allemands exilés. En 1945, ses tentatives de carrière américaine ne se concrétisant pas, elle s’éloigne des plateaux de cinéma.
Trude Berliner fait un bref retour au cinéma en 1955, pour «Vor gott und den menschen» de Erich Engel, puis elle disparaît définitivement de toute vie publique. Elle se retire en Californie où elle s’éteint le 26 février 1977, à San Diego, complètement oubliée de tous. Elle avait soixante-quatorze ans.
© Philippe PELLETIER
1917 | Adamants letztes rennen – de Max Mack avec Hugo Flink |
1924 | L’agent secret ( der geheime agent ) de Erich Schönfelder avec Eugen Rex |
1925 | La danseuse de feu ( die feuertänzerin ) de Robert Dinesen
avec Harry Halm
Krieg im frieden – de Carl Boese avec Max Schreck |
1928 | La princesse du cirque ( de zirkusprinzessin ) de Victor Janson
avec Walter Reisch
Un Casanova moderne ( der moderne Casanova ) de Max Obal & Rudolf Walther-Fein avec Harry Liedtke |
1929 | Amours sanglantes ( es flüstert die nacht / Csardas ) de Victor Janson
avec Lil Dagover
Tempête dans trois cœurs ( sturm auf drei herzen ) de Wolfgang Neff avec André Mattoni L’amante légitime ( ehe in not / ehen zu dritt ) de Richard Oswald avec Alfred Abel Mon amour / Parce que je t’aime ( dich hab ich geliebt ) de Rudolf Walther-Fein avec Hans Stüwe Tempo ! Tempo ! – de Max Obal avec Luciano Albertini Nuit d’angoisse ( masken ) de Rudolf Meinert avec Karl Ludwig Diehl |
1930 | Pension Schöller – de Georg Jacoby
avec Truus Van Aalten
Der tiger – de Johannes Meyer avec Harry Frank Quatre jeunes filles cherchent le bonheur ( das rheinlandmädel / vier mädchen suchen das glück ) de Johannes Meyer avec Werner Fuetterer Ein mädel von der Reeperbahn / Lidé v bouri – de Karl Anton avec Hans Adalbert Schlettow La valse du wagon-lit ( ein walzer im schlafcoupé ) de Fred Sauer avec Angelo Ferrari La ville qui chante ( die singende stadt ) de Carmine Gallone avec Jan Kiepura Chaque femme a quelque chose ( jede frau hat etwas ) de Leo Mittler avec Kurt Vespermann Echec et mat ( schachmatt ) de George Asagaroff avec Hans Brausewetter Trois jours d’amour ( drei tage liebe ) de Heinz Hilpert avec Hans Albers |
1931 | Week-end au paradis ( weekend im paradies ) de Robert Land
avec Otto Wallburg
Le voyant ( mein herz sehnt sich nach liebe / der hellseher ) de Eugen Thiele avec Max Adalbert Der verjüngte Adolar – de Georg Jacoby avec Hans Moser J’épouse mon mari ( ich heirate meinen mann ) de E.W. Emo avec Igo Sym Der stumme von Portici – de Kurt Gerron avec Paul Hörbiger La fierté de la troisième Compagnie ( der stolz der 3. Kompanie ) de Fred Sauer avec Anton Walbrook L’attraction tragique ( schatten der manege / zirkus leben ) de Heinz Paul avec Walter Rilla Colonne de nuit ( nachtkolonne / ein kind entführt..! ) de James Bauer avec Oskar Homolka Le tyrolien amateur / Un tyrolien de salon ( der hochtourist ) de Alfred Zeisler avec Wolfgang Zilzer Son altesse s’amuse… ( durchlaucht amüsiert sich / ein Prinz verliebt sich ) de Conrad Wiene avec Georg Alexander Mauvais numéro, Mademoiselle ( fräulein : Falsch verbund ) de E.W. Emo avec Johannes Riemann CM Kabarett-programm Nr. 1 – de Kurt Gerron avec Sig Arno |
1932 | Jalousie ( die zwei vom südexpress ) de Robert Wohlmuth
avec Paul Westermeier
Le front invisible ( die unichtbare front ) de Richard Eichberg avec Veit Harlan Grande ville la nuit ( großstadtnacht ) de Fédor Ozep avec Julius Falkenstein Le vaisseau sans port ( das schiff ohne hafen ) de Harry Piel avec Philipp Manning Mariés en cinq sec / Sa plus belle mélodie ( moderne mitgift ) de E.W. Emo avec Theo Lingen La valse de l’empereur ( kaiserwalzer / audienz in Ischl ) de Frederic Zelnik avec Carl Esmond CM Der große unbekannte – de ? avec Wilhelm Bendow |
1933 | Tausend für eine nacht – de Max Mack
avec Harald Paulsen
Il était une fois un musicien ( es war einmal ein musikus ) de Frederic Zelnik avec Ernö Verebes |
1942 | Casablanca – de Michael Curtiz
avec Humphrey Bogart
avec John Wayne
The strange death of Adolf Hitler – de James P. Hogan avec Fritz Kortner |
1945 | Les Dolly Sisters ( the Dolly Sisters ) de Irving Cummings
avec John Payne
Hotel Berlin – de Peter Godfrey avec Peter Lorre |
1955 | Vor gott und den menschen – de Erich Engel avec Viktor de Kowa |