1932 La valse du bonheur (Johann Strauss, k.u.k. hofkapellmeister) de Conrad Wiene avec Paul Hörbiger | 1936 L’ombre du passé (schatten der vergangenheit) de Werner Hochbaum avec Gustav Diessl & Luise Ullrich | 1949 On demande un assassin – de Ernest Neubach avec Fernandel, Armand Bernard & Maurice Teynac | 1959 Ne me laissez jamais seule le dimanche (lass mich am Sonntag nicht allein) de Arthur Maria Rabenalt | ||
Fils de Albert Neubach, fonctionnaire aux Chemins de Fer autrichiens, et de son épouse Marie, Ernst Neubach voit le jour le 3 janvier 1900, à Vienne. Pendant la Première Guerre mondiale, ses études à la Handelsakademie sont interrompues par son affectation dans l’armée. Après quelques semaines, déclaré invalide, il est renvoyé dans ses foyers et se lance dans l’écriture de chansons et d’opérettes. Dans les années vingt, il exerce le métier de conférencier et écrit plus de deux-mille textes de chansons, dont plusieurs deviennent très populaires. En 1925, il est, entre autres, l’auteur des paroles, avec Fritz Löhner, de la célèbre chanson «Ich hab’ mein herz in Heidelberg verloren» mise en musique par Fred Raymond.
Avec l’arrivée du cinéma sonore, Ernst Neubach qui est déjà un parolier à succès, est sollicité par le Septième Art pour écrire des scénarios de comédies musicales et des adaptations d’opérettes. Une trentaine de films légers vont ainsi naître sous sa plume, qui vont faire de lui l’auteur incontournable du genre, pour des films dont les vedettes sont: Lee Parry, Dina Gralla, Heinz Rühmann, Werner Fuetterer et surtout le grand ténor lyrique Joseph Schmidt. En 1933, dès l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler, Neubach s’installe à Vienne où l’année suivante, il fait la connaissance du frère de Hermann Goering, Albert Goering alors dirigeant des studios autrichiens Tobis-Sascha-Film, mais aussi farouche antinazi, n’hésitant pas à cracher sa haine contre Hitler et ses actions politiques. Les deux hommes finissent par devenir amis. Le jour de l’Anschluss, Ernst Neubach quitte son pays pour Paris et se fait appeler Ernest Neuville. Il rédige des scénarios pour Fédor Ozep, Robert Siodmak et Jean Boyer. Lors de l’arrivée des nazis à Paris, il a deux solutions: se faire interner en camp d’internement ou s’engager dans la Légion étrangère. Il choisit la seconde et reste légionnaire jusqu’à sa desertion, en septembre 1942, afin d’échapper à une menace d’expulsion. Il s’enfuit en Suisse où il travaille dans un hôtel de Zollikon, sur les bords du lac de Zurich. Quand Albert Goering est inquiété après la Guerre par les militaires américains, Ernst Neubach, une des nombreuses personnalités juives qu’il a aidé à fuir le Reich, écrit en sa faveur pour le faire libérer. Finalement aucune charge ne sera retenue contre le frère de Herman Goering, mais refusant de changer de nom, il finira sa vie dans la disgrâce et l’anonymat.
C’est en France que Ernst Neubach fait son retour après la guerre avec des scénarios pour Jean Boyer, Pierre Chenal ou Max de Vaucorbeil. Il dirige aussi Erich von Stroheim dans «Le signal rouge» (1947) et Fernandel dans «On demande un assassin» (1949). Au début des années 1950, il revient sur la scène cinématographique allemande. Il adapte et réalise «J’ai perdu mon cœur à Heidelberg», un des succès de l’année 1952. En 1955, il créé sa maison de production, la «Neubach-Film GmbH» à Munich, qui finance des films musicaux et romantiques, des comédies très en vogue à cette époque, parmi lesquels «La fille du lac» (1956) et «Maria, fille de la forêt» avec Marianne Hold; «Une chanson fait le tour du monde» (1958) avec Sabine Sesselmann; «Ne me laisser jamais seule le dimanche» (1959) avec Heidi Brühl.
La décénie suivante, Ernst Neubach change de registre et produit des films d’action. En 1965, «Quartier interdit» de Will Tremper, où il joue un petit rôle, reste sa dernière production cinématographique. Trois ans plus tard, le 21 mai 1968, il décède à Munich à l’âge de 68 ans.
© Pascal DONALD
1929 | Valse d’amour ( liebeswalzer ) de Wilhelm Thiele
avec Willy Fritsch
Seulement auteur des chansons |
1930 | Vienne, ville des chansons ( Wien, du stadt der lieder ) de Richard Oswald
avec Charlotte Ander
+ auteur des chansons Ô Heidelberg / Vive les étudiants ! ( ein burschenlied aus Heidelberg ) de Karl Hartl avec Betty Bird + auteur des chansons Die zärtlichen verwandten – de Richard Oswald avec Harald Paulsen La caserne magique ( kasernenzauber ) de Carl Boese avec Lucie Englisch + auteur des chansons Le chanteur d’amour / Don Juan moderne ( der liebesarzt ) de Erich Schönfelder avec Dina Gralla Reine pour une nuit ( königin einer nacht / die frau einer nacht ) de Fritz Wendhausen avec Karl Ludwig Diehl À Vienne, je n’ai aimé qu’une fois ( in wien hab’ ich einmal ein mädel geliebt ) de Erich Schönfelder avec Trude Hesterberg Seul sur le Rhin… ( nur am Rhein... ) de Max Mack avec Truus Van Aalten Seulement auteur des chansons Son altesse commande ( ihre hoheit befiehlt ) de Hanns Schwarz avec Käthe von Nagy Seulement auteur des chansons Wiener liebschaften / Ging da nicht eben das glück vorbei – de Robert Land avec Georg Alexander Seulement auteur des chansons |
1931 | L’homme qui cherche son assassin ( der mann , der seinen mörder sucht / Jim, der mann mit
der Narbe ) de Robert Siodmak
avec Heinz Rühmann
Week-end au paradis ( weekend im paradies ) de Robert Land avec Claire Rommer Deux yeux bleu ciel ( zwei himmelblaue augen / junge mädchen bevorzugen reiche herren ) de Johannes Meyer avec Theo Lingen |
1932 | La valse du bonheur ( Johann Strauss, k.u.k. hofkapellmeister / fenster aud: der lenz ist da /
heut’ spielt der Strauss ) de Conrad Wiene
avec Lee Parry
+ auteur des chansons Trenck ( der günstling des königs / der roman ener grosen liebe ) de Heinz Paul & Ernst Neubach avec Olga Tschechowa L’amour sur les toits ( keinen tag ohne dich / wovon soll der schornstein rauchen ) de Hans Behrendt avec Oscar Karlweis Untermieter gesucht – de Ernst Neubach & William Karfiol avec Josefine Dora Prince charmant ( traum von Schönbrunn / schuld an allem ist die liebe ) de Johannes Meyer avec Martha Eggerth Seulement auteur des chansons |
1933 | Chanson autour du monde / Le chanteur de Venise ( ein liebe geht um die welt / ein lied
geht durch die welt / ein sänger des volkes ) de Richard Oswald
avec Joseph Schmidt
+ auteur des chansons Chanson autour du monde ( my song goes round the world ) de Richard Oswald avec John Loder Version anglaise de « Ein liebe geht um die welt » Jeunesse, à toi le monde ( wenn du jung bist, gehört dir die welt ) de Henry Oebels-Oebström avec Frida Richard + auteur des chansons |
1934 | Parade de printemps ( frühjarsparade / tavaszi parádé ) de Géza von Bolváry
avec Franciska Gaal
Cabaret des faubourgs ( vorstadtvariete / die amsel von Lichtental ) de Werner Hochbaum avec Luise Ullrich + production |
1935 | Le plus beau jour de ma vie ( heut’ ist der schönste tag in meinem leben ) de Richard Oswald
avec Lizzi Natzler
Sylvia et son chauffeur ( ein walzer um den stephansturm / Sylvia und ihr chauffeur ) de J.A. Hübler-Kahla avec Gusti Huber Seulement production The student’s romance – de Otto Kanturek avec Grete Natzler Seulement auteur des chansons |
1936 | L’ombre du passé / Ombres du passé ( schatten der vergangenheit ) de Werner Hochbaum
avec Gustav Diessl
Seulement producteur exécutif A star fell from heaven – de Paul Merzbach avec Florine McKinney Seulement auteur des chansons |
1938 | Gibraltar – de Fédor Ozep avec Viviane Romance |
1939 | Pièges – de Robert Siodmak
avec Maurice Chevalier
Sérénade – de Jean Boyer avec Lilian Harvey |
1946 | On ne meurt pas comme ça – de Jean Boyer
avec Erich von Stroheim
+ production La foire aux chimères – de Pierre Chenal avec Madeleine Sologne Le mariage de Ramuntcho – de Max de Vaucorbeil avec André Dassary |
1947 | Des filles disparaissent / Pris au piège ( lured / personal column ) de Douglas Sirk
avec Lucille Ball
Les requins de Gibraltar – de Emil Edwin Reinert avec Annie Ducaux Une nuit à Tabarin – de Carl Lamac avec Jacqueline Gauthier + production Le signal rouge – de Ernest Neubach avec Denise Vernac + production |
1949 | On demande un assassin – de Ernest Neubach avec Fernandel |
1950 | Les mémoires de la vache Yolande – de Ernest Neubach
avec Suzy Carrier
+ production |
1952 | J’ai perdu mon cœur à Heidelberg ( ich hab’ mein herz in Heidelberg verloren ) de Ernst
Neubach avec Eva Probst
On ne vit qu’une fois ( man lebt nur einmal ) de Ernst Neubach avec Marina Ried Tourbillon – de Alfred Rode avec Claudine Dupuis |
1953 | Facteur Müller ( briefträger Müller ) de John Reinhardt avec Heinz Rühmann |
1954 | Meine schwester und ich – de Paul Martin
avec Sonja Ziemann
Nous irons à Hambourg ( die große starparade : grosse star-parade ) de Paul Martin avec Renate Holm |
1955 | Le procès d’une mère ( ich weiß, wofür ich lebe ) de Paul Verhoeven
avec Lil Dagover
L’aubergiste de la Lahn ( die wirtin an der lahn ) de J.A. Hübler-Kahla avec Dorit Kreysler |
1956 | La fille du lac / La fée du Bodensee ( die fischerin vom Bodensee ) de Harald Reinl
avec Marianne Hold
+ production |
1957 | Tante Wanda de l’Ouganda ( tante Wanda aus Uganda ) de Géza von Cziffra
avec Rudolf Platte
+ production Le château du destin ( die prinzessin von St. Wolfgang ) de Harald Reinl avec Gerhard Riedmann + production L’empereur et la blanchisseuse ( der kaiser und das wäschermädel ) de Ernst Neubach avec Germaine Damar + auteur des chansons Maria, fille de la forêt / La fille et le braconnier ( wetterleuchten um Maria ) de Luis Trenker avec Viktor Staal Seulement production |
1958 | Une chanson fait le tour du monde ( ein lied geht um die welt ) de Géza von Bolváry
avec Sabine Sesselmann
+ production |
1959 | Ne me laissez jamais seule le dimanche ( lass mich am Sonntag nicht allein ) de Arthur Maria
Rabenalt avec Heidi Brühl
+ production |
1960 | La main rouge ( die rote hand ) de Kurt Meisel
avec Eleonora Rossi Drago
+ production |
1963 | Sept hommes contre la mort ( sette contro la morte / the cavern ) de Paolo Bianchini & Edgar
G. Ulmer avec Rosanna Schiaffino
Seulement production |
1964 | La môme aux dollars ( dog eat dog / la morte vestita di dollari / einer frißt den anderen / when
strangers meet ) de Ray Nazzaro & Albert Zugsmith
avec Jayne Mansfield
Seulement production |
1965 | Quartier interdit ( sperrbezirk ) de Will Tremper
avec Suzanne Roquette
Seulement roman, interprétation & production |