Adelqui Migliar Icardi naît de parents italiens le 5 août 1891 à Concepción, grande ville chilienne, dans la province du même nom, au sud de Valparaíso. Il décide à vingt ans de partir pour Hollywood où, doté d’un physique avantageux, le jeune homme y aurait fait de la figuration et doublé des vedettes pour les scènes trop dangereuses. Il semble même avoir participé comme assistant à la réalisation (non créditée) de quelques films.
Durant la Première Guerre mondiale, il se retrouve aux Pays-Bas restés neutres. Auréolé de son expérience nord-américaine, il se fait acteur sous la direction du prolifique metteur en scène Maurits Binger. La guerre terminée, Adelqui Migliar travaille également dans les studios britanniques et réalise son premier film en solo, en 1922, «Pages of life» dont il a écrit également le scénario. Il poursuit néanmoins sa carrière d’acteur avec notamment la société de production autrichienne Sascha-Film pour laquelle il interprète l’un de ses rôles les plus célèbres, celui du prince Séti dans un péplum, «L’esclave reine» (1924), de Michael Curtiz avec Arlette Marchal et Adolf Weiss.
À l’approche de la quarantaine et dans les derniers temps du muet, Adelqui Migliar se fait définitivement metteur en scène et produit même ses propres films comme «Life» (1928) et «La lueur sur la cime» (1929). Au tout début du parlant, il est embauché comme réalisateur par la Paramount qui vient d’ouvrir des studios à Joinville-Le-Pont, près de Paris, et qui lui demande de gérer des films parlés en espagnol. Il fait ainsi en 1931, le premier long métrage où l’on entend le déjà légendaire Carlos Gardel chanter: «Luces de Buenos Aires» avec en vedette féminine Sofia Bozán et dans un petit rôle Antoñita Colomé. La même année il tourne «Le Rebelle» avec Suzy Vernon. Le film adapté en français, allemand et suédois, est la reprise de «Vertuous sin» (1930) de George Cukor. Durant cette décennie le réalisateur poursuit sa carrière internationale avec toujours à Joinville mais en espagnol «Toda una vida» (1933), à Rome, «Luci Sommerse» avec Fosco Giachetti et Laura Nucci et de nouveau en France, «Ceux de demain» (1938), avec Jeanne Boitel et Constant Rémy.
Puis, après presque vingt ans d’absence et sans illusion sur la situation en Europe, Adelqui Migliar part pour Buenos Aires où il réalise en 1939, «Ambición» à partir d’un scénario qu’il avait déjà écrit au temps du muet «Laughter and tears» (1921), avec dans un petit rôle le Chilien Rafael Frontaura. La même année, il dirige Santiago Arrieta et Eva Duarte plus connue sous le nom de Eva Perón dans «La carga de los valientes». Dans les années quarante et cinquante, il tourne encore sept films dont «La tormenta del alma» (1946), seul film chilien de sa filmographie; «El precio de una vida» (1947) d’après Victorien Sardou, avec Mecha Ortiz dans le rôle de la princesse Fédora et le Chilien Raúl del Valle; et «El domador» (1952) qui sera sa dernière prestation cinématographique.
Adelqui Migliar, cet étonnant réalisateur à la carrière internationale particulièrement éclectique, est pourtant complètement oublié de nos jours. Plus connu dans les pays hispanophones sous le nom de Adelqui Millar, il décède à Santiago du Chili, le 6 août 1956, alors qu’il venait d’avoir soixante-cinq ans.
© Caroline HANOTTE
1916 | Genie tegen geweld – de Theo Frenkel
avec Henni Hillebrand
Seulement interprétation Een dangstragedie – de Johan Gildemeijer avec Meina Erwen Seulement interprétation |
1917 | Madame Pinkette & Co – de Maurits Binger
avec Annie Bos
Seulement interprétation |
1918 | De kroon der schande – de Maurits Binger
avec Lola Cornero
Seulement interprétation Toen’t licht verdween / Blind / De sphinx – de Maurits Binger avec Annie Bos Seulement interprétation Oorlog en vrede, 1914 / Mijlpalen / Oorlog en vrede, 1914: Erfelijk belast / De zonden der vaderen – de Maurits Binger avec Jan Buderman Seulement interprétation Oorlog en vrede, 1916 – de Maurits Binger avec Paula de Waart Seulement interprétation & scénario Oorlog en vrede, 1918 – de Maurits Binger avec Annie Bos Seulement interprétation & scénario Amerikaansche meisjes – de Maurits Binger & Louis Davids avec Lola Cornero Seulement interprétation & scénario |
1919 | Het goudvischje – de Maurits Binger
avec Lily Bouwmeester
Seulement interprétation Een Carmen van het Noorden – de Maurits Binger & Hans Nesna avec Annie Bos Seulement interprétation Charmeuse / Mesalliance ( zonnetje ) de Maurits Binger & B.E. Doxat-Pratt avec Lola Cornero Seulement interprétation |
1920 | Schakels – de Maurits Binger
avec Jan van Dommelen
Seulement interprétation Het verborgen / Verbogen levens – de Maurits Binger & B.E. Doxat-Pratt avec Renee Spiljar Seulement interprétation Fate’s playing / Oranges lemons / The toy of fate / Gevolgen van het noodlot / Het spel van het noodlot / Wat eeuwig blijft – de Maurits Binger & B.E. Doxat-Pratt avec Constance Worth Seulement interprétation As god made her / Zoo als ik ben – de Maurits Binger & B.E. Doxat-Pratt avec Mary Odette Seulement interprétation John Heriot’s wife / De vrouw van de minister – de Maurits Binger & B.E. Doxat-Pratt avec Henry Victor Seulement interprétation |
1921 | The little hour of Peter Weels / De heldendaad van Peter Wells – de Maurits Binger & B.E.
Doxat-Pratt avec Heather Thatcher
Seulement interprétation Blood money / The Harper’s mystery / Bloedgeld – de Fred Goodwins avec Dorothy Fane Seulement interprétation The other person / Onder spiritistischen dwang – de Maurits Binger & B.E. Doxat-Pratt avec Zoe Palmer Seulement interprétation Laughter an tears / Circus Jim / Een lach en een traan / De schilder en zijn Pierrette – de B.E. Doxat-Pratt avec Evelyn Brent Seulement interprétation & scénario Rechten der jeugd / De jeugd moet weten / Zooals de ouden zongen – de Maurits Binger avec Annie Bos Seulement interprétation & scénario |
1922 | In the night – de Frank Richardson
avec Dorothy Fane
Seulement interprétation De leugen van Pierrot – de Maurits Binger avec Esther De Boer-van Rijk Seulement interprétation Pages of life – de Adelqui Migliar avec Jack Trevor + scénario |
1923 | I pagliacci – de G.B. Samuelson & S.W. Smith
avec Lillian Hall-Davis
Seulement interprétation |
1924 | L’arabe ( the arab ) de Rex Ingram
avec Alice Terry
Seulement interprétation L’esclave reine ( die sklavenkönigin / moon of Israel ) de Michael Curtiz avec Arlette Marchal Seulement interprétation |
1925 | L’Apache ( the Apache ) de Adelqui Migliar
avec Mona Maris
+ interprétation & production |
1926 | London – de Herbert Wilcox
avec Dorothy Gish
Seulement interprétation |
1927 | Le navire aveugle – de Giuseppe Guarino
avec Colette Darfeuil
Seulement interprétation & assistant réalisateur |
1928 | Life – de Adelqui Migliar
avec Marie Ault
+ interprétation & production Souris d’hôtel – de Adelqui Migliar avec Suzanne Delmas |
1929 | La lueur sur la cime ( the inseparables ) de Adelqui Migliar & John Stafford
avec Elissa Landi
+ sujet, scénario & production |
1930 | El secreto del doctor – de Adelqui Migliar
avec Mercedes Servet
Doña mentiras – de Adelqui Migliar avec Félix de Pomés |
1931 | La carta – de Adelqui Migliar
avec Carmen Larrabeiti
La fiesta del diablo – de Adelqui Migliar avec Manuel Russell Sombras del circo – de Adelqui Migliar avec Amelia Muñoz Le rebelle – de Adelqui Migliar avec Suzy Vernon Las luces de Buenos Aires – de Adelqui Migliar avec Carlos Gardel |
1933 | Toda una vida – de Adelqui Migliar avec Tony D’Algy |
1934 | Luci sommerse / Don Pablo il bandito – de Adelqui Migliar
avec Fosco Giachetti
+ montage |
1938 | Ceux de demain / L’enfant de troupe – de Adelqui Migliar & George Pallu
avec Jeanne Boitel
+ scénario |
1939 | Ambición – de Adelqui Migliar
avec Fanny Navarro
+ scénario La carga de los valientes – de Adelqui Migliar avec Eva Perón |
1940 | Volver a vivir – de Adelqui Migliar avec Carmen Giménez |
1940 | La quinta calumnia – de Adelqui Migliar avec Chela Cordero |
1943 | Oro en la mano – de Adelqui Migliar avec Pepita Serrador |
1946 | Tormenta en el alma – de Adelqui Migliar avec Raúl del Valle |
1947 | El precio de una vida – de Adelqui Migliar avec Mecha Ortiz |
1952 | Marido de ocasión – de Adelqui Migliar
avec Gloria Ferrandiz
+ scénario |
1954 | El domador – de Adelqui Migliar avec Elisa Galvé |