1961 Les comancheros (the comancheros) de Michael Curtiz avec John Wayne & Stuart Whitman | 1964 Jerry souffre douleur (the patsy) de Jerry Lewis avec Jerry Lewis, Everett Sloane & Peter Lorre | 1969 Charro! – de Charles Marquis Warren avec Elvis Presley, Victor French, Paul Brinegar & Barbara Werle | 1973 Don Angelo est mort (the Don is dead) de Richard Fleischer avec Anthony Quinn & Frederic Forrest | ||
La magnifiquement belle Ina Balin naît dans une famille juive de Brooklyn sous le patronyme d’Ina Sandra Rosenberg le 12 novembre 1937. On sait peu de choses des jeunes années de cette superbe actrice qui fait ses débuts à la télévision, notamment dans le show de Perry Como, et figure aux côtés de Sophia Loren et Anthony Quinn dans «L’orchidée noire» (1958). Mais la jeune demoiselle ne se contente pas de ses apparitions, elle se sent une âme d’actrice et court inlassablement les auditions de Broadway. Sa persévérance s’avère payante. En 1959, elle débute sur scène et connaît très vite un succès critique et public qui lui permet d’être couronnée d’un prix à Broadway pour sa performance dans «A majority of one» et d’être conviée à Hollywood pour y donner la réplique à Orson Welles soi-même dans «Le génie du mal». Un rôle si court qu’il est supprimé au montage, Diane Varsi restant la seule jeune première de l’œuvre. Aussitôt Ina est taxée de découverte, de nouvelle Pier Angeli ou de nouvelle… Ava Gardner.
Ina Balin enchaîne dès lors les tournages mais également les partenaires prestigieux. Elle donne la réplique à Paul Newman et Joanne Woodward dans «Du haut de la terrasse» puis affronte John Wayne dans «Les comancheros» (1961). Les années soixante sont une véritable décennie de travail et de succès pour l’actrice qui parvient non seulement à être respectée et très sollicitée pour son évident talent. Elle tourne de moins bons films, ce qui est le cas pour à peu près tout le monde, mais c’est dans les bras de Elvis Presley pour «Charro» (1969) qu’elle termine la décennie.
À cette époque, l’Amérique est très impliquée au Viêt-Nam, et si Raquel Welch ou Joey Heatherton s’envolent pour distraire les troupes en chantant, toutes enminijupées yéyé, Ina s’inquiète du sort des populations civiles victimes du conflit. C’est sans paillettes ni musiciens qu’elle s’envole pour Saigon. Durant son enfance, sa famille ne pouvait guère que se réunir et prier pour ceux que la fureur des hommes menaçait dans leurs vies et leurs âmes. Mais aujourd’hui elle est adulte et il y a d’autres guerres et d’autres victimes. Pour Ina Balin, prier n’est certainement pas suffisant! Elle se porte au secours des populations civiles, fait de fréquents allers retours entre l’Amérique et le Viêt-Nam et, telle Ingrid Bergman dans «L’auberge du Sixième Bonheur», elle réussit à sauver tous les enfants d’un orphelinat lors de la chute de Saigon en 1975. Ina Balin adoptera d’ailleurs trois de ses enfants et les aidera dans leurs recherches pour retrouver, ou au moins connaître leurs vrais parents. Quelques cinq années plus tard, Ina produira un téléfilm pour raconter au monde son aventure vietnamienne et sera toujours suffisamment somptueuse pour interpréter son propre rôle. La star est bien entendu restée active mais s’est essentiellement consacrée à la télévision où les tournages sont à la fois plus rapides et plus courts. Ses activités humanitaires ne lui permettaient plus les longues semaines d’immobilisme qu’imposait le cinéma.
Ina Balin est toujours très belle et toujours active lorsque la mort la fauche à seulement cinquante-trois ans, le 20 Juin 1990 à New Haven dans le Connecticut. Ina souffrait d’une maladie coronarienne qui lui fut hélas fatale. La star ayant toujours été terriblement discrète sur sa vie et peu loquace avec la presse, j’ignore quelles furent les circonstances qui la privèrent de l’affection de ses trois petites filles adoptives, toutes les trois l’ayant précédées dans la mort.
© Céline COLASSIN – http://cinevedette3.unblog.fr
1958 | L’orchidée noire ( the black orchid ) de Martin Ritt avec Anthony Quinn |
1959 | Le génie du mal ( compulsion ) de Richard Fleischer
avec Orson Welles
Scènes coupées au montage |
1960 | Du haut de la terrasse ( from the terrace ) de Mark Robson avec Paul Newman |
1961 | Les blouses blanches ( the young doctors ) de Phil Karlson
avec Fredric March
Les comancheros ( the comancheros ) de Michael Curtiz avec John Wayne Wrangler de Bronze pour son interprétation dans un film de cinéma aux Western Heritage Awards, USA |
1963 | An act of reprisal / Antekdhikissi – de Erricos Andreou & Robert Tronson avec Jeremy Brett |
1964 | Jerry souffre douleur / Le souffre-douleur ( the patsy ) de Jerry Lewis
avec Peter Lorre
La plus grande histoire jamais contée ( the greatest story ever told ) de George Stevens avec Max von Sydow |
1967 | Run like a thief / Robo de diamantes – de Bernard Glaeser & Harry Spalding avec Kieron Moore |
1969 | Charro ! – de Charles Marquis Warren avec Elvis Presley |
1971 | The projectionist – de Harry Hurwitz avec Rodney Dangerfield |
1973 | Don Angelo est mort ( the Don is dead / beautiful but dead / the deadly kiss ) de Richard Fleischer avec Anthony Quinn |
1977 | Galyon – de Ivan Tors avec Lloyd Nolan |
1981 | The comeback trail – de Harry Hurwitz avec Buster Crabbe |
1986 | Vasectomy ( vasectomy : A delicate matter ) de Robert Burge avec Paul Sorvino |
1987 | That’s adequate – de Harry Hurwitz avec Robert Downey Jr. |
AUTRES PRIX : | |
Golden Globe du meilleur espoir féminin, USA ( 1961 ) |