Joseph Pevney

Joseph Pevney nait le 15 septembre 1911 à New-York. C’est en 1924 qu’il fait ses premiers pas dans le milieu artistique, apparaissant en qualité de soprano dans plusieurs vaudevilles. Il gravit un à un les échelons et arrive à se faire un nom dans le milieu du théâtre jusqu’à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale ou il sert sous les drapeaux.

C’est en 1946 que Joseph Pevney obtient son premier rôle au cinéma dans un film noir, «Nocturne» de Edwin L. Marin, une série «B» avec George Raft ou il interprète Fingers (Doigts, en anglais), un joueur de piano. Dès lors et jusqu’au début des années cinquante, Joseph Pevney devient un habitué des seconds rôles. Il croise, entre autre, Richard Widmark dans «La dernière rafale» (1948) de William Keighley, ou encore Richard Conte et Lee J. Cobb dans «Les bas-fonds de Frisco» (1949) sous la direction de Jules Dassin.

C’est l’année suivante qu’«Universal International Pictures» lui propose de passer derrière la caméra pour réaliser «Reportage fatal» avec Howard Duff, Anne Vernon et Rock Hudson. Joseph Pevney s’octroie le rôle d’un reporter. Dès lors, il touche à tous les univers cinématographiques, côtoyant les plus grandes vedettes du moment, comme Tony Curtis dans «La voix du cœur» (1952), sur le milieu de la boxe, puis dans «Rendez-vous avec l’ombre» (1957), un retour vers le film noir; Alan Ladd dans un film sur la Légion Etrangère «La légion du Sahara» (1953); Errol Flynn dans «Istanbul » (1956) une comédie-romantique sur fond d’aventures. Il dirige aussi Cyd Charisse et retrouve Rock Hudson pour «Crépuscule sur l’océan» (1958). Véritable touche à tout, Joseph Pevney donne dans le genre du film d’horreur pour «Le château de la terreur» avec Boris Karloff et Charles Laughton, et s’essaie à la comédie musicale pour «Quand tu me souris» (1951) avec Frank Sinatra.

Le cinéaste n’arrête pas de travailler, même si les studios ne lui offrent pas des budgets exorbitants. Il se retrouve même à la tête du «Clown est roi» (1954) une comédie estampillée Jerry Lewis et Dean Martin. En 1958, il dirige Glenn Ford et Ernest Borgnine dans «La dernière torpille», un film de guerre. Dans sa fourmillante filmographie, il faut retenir néanmoins «L’homme aux milles visages» (1957) une biographie du comédien Lon Chaney incarné par James Cagney qui abandonne là les films de gangsters qui auront largement contribués à sa gloire.

Au début des années soixante, Joseph Pevney entre dans le petit monde de la télévision, ou il réalise un épisode de «Bus stop» avant de faire un retour vers le grand écran pour diriger son dernier film «Le ranch maudit» (1967), un western familial. Il est surtout connu du grand public pour avoir réalisé les quelques-uns des meilleurs épisodes de «Star Trek», mais aussi pour la mise en scène d’épisodes des plus grandes séries américaines des années soixante à quatre-vingts, avec notamment, «La petite maison dans la prairie», «La grande vallée» ou encore «L’île fantastique». Joseph Pevney, qui fut marié à trois reprises dont l’actrice Mitzi Green, première épouse et mère de ses enfants, décède le 18 mai 2008 à Palm Springs en Californie auprès de sa troisième femme Margo.

© Christophe LAWNICZAK