1952 Le curé de Saint-Amour – de Emile Couzinet avec Frédéric Duvallès, Jeanne Fusier-Gir & Pierre Larquey | 1956 La joyeuse prison – de André Berthomieu avec Michel Simon, Ded Rysel, Paulette Dubost & Lisette Lebon | 1957 L’amour descend du ciel – de Maurice Cam avec Darry Cowl, Dora Doll, Christine Carère & Claude Brasseur | 1964 Monsieur – de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin, Liselotte Pulver, Mireille Darc & Gabrielle Dorziat | ||
Si elle est née à Paris en 1906, sous le nom de Maria Bourintein, Maryse Martin est restée fidèle à son Morvan familial, au petit village d’Amazy plus particulièrement, jusqu’à en garder le savoureux accent de son terroir, toute sa vie. Orpheline de sa mère à 12 ans, elle tire de ce drame, une force de caractère qui l’aidera dans les moments les plus difficiles de sa vie. Un moment tentée par le métier d’institutrice, elle change d’avis en assistant à une pièce de théâtre avec Mary Marquet. Pour tranquilliser son père, elle passe avec succès le concours des postes et se retrouve opératrice à Vendôme puis à Paris. C’est dans la capitale qu’elle s’installe avec Henry Bromont, son époux, rencontré au bal à Amazy. Mais elle a toujours son idée en tête et parvient à décrocher de petits contrats en chantant dans des bars les airs de Maurice Chevalier et les chansons traditionnelles de sa région de cœur, comme «La Morvandelle». En 1937, Roger Ferral l’engage à la radio; pour le public elle devient Maryse Martin. Pendant la guerre, elle va remonter le moral des blessés dans les hôpitaux militaires. À la libération, Ded Rysel et Jean Nohain, tous deux à la radio, en font une vedette très populaire.
Sa première apparition au cinéma est pour «Les Casse-Pieds» (1948) de Jean Dréville. Mais le rôle qui va la faire connaître physiquement surtout, c’est celui de la savoureuse Maman Terrine, dans le sympathique «Nous irons à Paris» (1949). Toujours avec son franc-parler si naturel, elle campe une maman célibataire dans «Les enfants de l’amour» (1953) de Léonide Maguy, apportant une touche drôle et pleine de fraîcheur dans cette histoire mélodramatique. Elle enchaîne avec des seconds rôles, certes, mais où il est si facile de la repérer, tant elle a une présence sur l’écran. Ainsi dans «La route joyeuse» (1956) de et avec Gene Kelly, «Mitsou», (1956) d’après un roman de Colette, «Pleins Feux sur l’assassin» (1960), de Georges Franju où elle campe la gouvernante d’un château plein de mystères, «Le magot de Josépha» (1963) de Claude Autant-Lara, pour rencontrer Bourvil, «Monsieur» (1964) de Jean-Paul Le Chanois, avec Jean Gabin qui confiera malicieusement: «Elle est rigolote cette bonne femme là»... Puis ce sont de brèves apparitions, dans «Sale temps pour les mouches» (1966), de Guy Lefranc, «Le concierge» (1973) de Jean Girault jusqu’à son dernier film «Rien ne va plus» (1979) de Jean-Michel Ribes.
Comme on peut s’en douter, Maryse Martin est aussi «invitée» à plusieurs belles occasions sur nos petits écrans, dans de bonnes séries telles celle des «Claudine» (1978) d’après Colette, «Bleu, blanc, rouge», (1981) de Yannick Andréi, ou encore «L’esprit de famille» (1982) d’après les romans de Janine Broissard. On se souvient aussi de sa pub pour les pâtes Lustucru!
Fermière, bonne, gouvernante, concierge, Maryse Martin a su interpréter tous ces personnages de façon drôle, naturelle, spontanée, sans se prendre pour une star, et elle a laissé le souvenir d’une femme très sympathique, proche des gens, simple et généreuse. On ne peut que le constater en lisant son autobiographie: «Mes sabots dans la ville». Maryse Martin, son époux Henry et leurs enfants Pierre et Monique ont formé une famille soudée et elle a pu profiter de l’arrivée de ses deux petites filles, Isabelle et Marie-Sophie. Elle s’éteint alors qu’elle avait encore tout plein de projets, à son domicile de la rue de la Roquette à Paris le 18 mai 1984. Altruiste jusqu’au bout, elle a choisi de donner son corps à la science.
© Donatienne ROBY
1948 | Les casse-pieds / La parade du temps perdu – de Jean Dréville avec Noël-Noël |
1949 | Nous irons à Paris – de Jean Boyer avec Ray Ventura |
1951 | Musique en tête – de Georges Combret & Claude Orval
avec Jacques Hélian
Paris chante toujours ! – de Pierre Montazel avec André Dassary Trois femmes / Trois femmes, trois âmes – de André Michel avec Jacques Duby Segment « La parure » |
1952 | L’amour n’est pas un péché – de Claude Cariven
avec Robert Dhéry
Le curé de Saint-Amour – de Emile Couzinet avec Frédéric Duvallès |
1953 | Les enfants de l’amour – de Léonide Moguy
avec Jean-Claude Pascal
C’est la vie parisienne – de Alfred Rode avec Philippe Lemaire |
1954 | Leguignon guérisseur – de Maurice Labro
avec Yves Deniaud
La cage aux souris – de Jean Gourguet avec Raymond Bussières Casse-cou, mademoiselle – de Christian Stengel avec Albert Préjean |
1955 | Sophie et le crime – de Pierre Gaspard-Huit
avec Peter van Eyck
Les premiers outrages – de Jean Gourguet avec Louis Seigner On déménage le colonel – de Maurice Labro avec Noël Roquevert Paris canaille / Paris coquin / La soupe à la grimace / Oh, la-la chéri ! – de Pierre Gaspard- Huit avec Daniel Gélin |
1956 | La joyeuse prison – de André Berthomieu
avec Michel Simon
Les promesses dangereuses – de Jean Gourguet avec Rellys Mitsou – de Jacqueline Audry avec Fernand Gravey La route joyeuse ( the happy road ) de Gene Kelly avec Michael Redgrave |
1957 | L’amour descend du ciel – de Maurice Cam
avec Darry Cowl
Bonjour tristesse – de Otto Preminger avec David Niven L’école des cocottes – de Jacqueline Audry avec Bernard Blier |
1958 | Minute papillon ! – de Jean Lefèvre
avec Fernand Raynaud
La p… sentimentale / La putain sentimentale – de Jean Gourguet avec Jacques Dumesnil Le secret du chevalier d’Eon – de Jacqueline Audry avec Gabriele Ferzetti |
1959 | Les frangines – de Jean Gourguet
avec Georges Chamarat
Marie des Isles – de Georges Combret avec Jean Tissier |
1960 | Boulevard – de Julien Duvivier
avec Jean-Pierre Léaud
Plein feux sur l’assassin – de Georges Franju avec Pierre Brasseur |
1961 | La traversée de la Loire – de Jean Gourguet avec Henri Vilbert |
1962 | Jusqu’à plus soif – de Maurice Labro avec René Dary |
1963 | Le magot de Josefa – de Claude Autant-Lara avec Bourvil |
1964 | Monsieur – de Jean-Paul Le Chanois
avec Jean Gabin
Les gorilles – de Jean Girault avec Francis Blanche Déclic et des claques / L’esbroufe – de Philippe Clair avec Mike Marshall |
1965 | La bourse et la vie – de Jean-Pierre Mocky
avec Fernandel
Le dix-septième ciel – de Serge Korber avec Jean-Louis Trintignant |
1966 | Sale temps pour les mouches / Commissaire San Antonio – de Guy Lefranc avec Gérard Barray |
1968 | La coqueluche – de Christian-Paul Arrighi
avec Pierre Richard
Bye bye, Barbara – de Miche Deville avec Bruno Cremer |
1970 | Le petit matin – de Jean-Gabriel Albicocco avec Mathieu Carrière |
1972 | Le concierge – de Jean Girault avec Michel Galabru |
1973 | Le polygame / Le sexe à l’orientale / L’amour à l’orientale – de Maurice Jacquin n avec Sacha Briquet |
1974 | En grandes pompes – de André Teisseire
avec Roger Pierre
La soupe froide – de Robert Pouret avec Julian Negulesco |
1979 | Rien ne va plus – de Jean-Michel Ribes avec Jacques Villeret |