1962 Miracle en Alabama (the miracle worker) de Arthur Penn avec Anne Bancroft & Victor Jory | 1967 La vallée des poupées (valley of the dolls) de Mark Robson avec Sharon Tate, Paul Burke & Susan Hayward | 1969 Moi, Natalie (me, Natalie) de Fred Coe avec James Farentino, Martin Balsam & Elsa Lanchester | 2004 Les Cyrano de Portland (bigger than the sky) de Al Corley avec Marcus Thomas, Sean Astin & Amy Smart | ||
Anna Maria Duke, dite Patty Duke, est née le 14 décembre 1946 à New York. Peu gâtée par le destin, elle échappe à une mère dépressive et un père alcoolique pour tomber, alors qu’elle n’a que 8 ans, entre les mains d’un couple de managers peu scrupuleux. Ces derniers lui façonnent un costume d’actrice en troquant son prénom par celui de Patty, plus accrocheur, et en la vieillissant lorsqu’ils cèdent à l’appât du gain. Patty Duke débute sa carrière avec des spots publicitaires et des petits rôles, avant de décrocher, à l’âge de 16 ans, l’Oscar du meilleur second rôle féminin grâce au film de Arthur Penn, «Miracle en Alabama» (1962). Aux côtés de Anne Bancroft, elle incarne une jeune fille sourde, muette et aveugle qui, à force de volonté et avec l’aide de son professeur, parvient à communiquer avec les autres et même à obtenir un diplôme. C’est l’histoire vraie d’Helen Keller, racontée dans son autobiographie. L’ovation est telle que Patty Duke en profite pour se lancer dans une série télévisée plus personnelle «The Patty Duke Show» qui rencontre un grand succès et qu’elle anime pendant trois ans (1963 à 1966).
Mais l’actrice n’a pas vraiment les coudées franches sous la coupe de managers qui cadenassent sa vie privée autant que ses gains. Et vont jusqu’à abuser d’elle sexuellement, comme elle le dévoile dans ses mémoires. Aussi sombre-t-elle dans l’alcool et la drogue, deux fléaux qui ne la quittent plus. À sa majorité, elle peut enfin se débarrasser de ce couple, qui n’a pas manqué de la spolier d’une grande partie de sa fortune, et se marie avec le metteur en scène Harry Falk, de 13 ans son aîné. Une union de quatre ans qui n’est pas source de résilience pour l’actrice, dévorée par ses démons auxquels s’ajoutent l’anorexie et les tentatives de suicide. «La vallée des poupées» (1967) de Mark Robson mêle la fiction et la réalité, Patty Duke se coulant dans le rôle d’une artiste dont l’addiction à l’alcool et aux drogues ruinent ses mariages et sa carrière. Le film, peu prisé par la critique, malmène également l’actrice soupçonnée d’avoir perdu un talent lié à la seule adolescence. Son retour en grâce, auréolé du Golden Globe de la meilleure actrice dans la catégorie comédie ou film musical, survient avec «Moi, Natalie» (1969), film de Fred Coe dans lequel elle joue une jeune femme avide de s’affirmer et de prendre son destin en main. Succès réitéré l’année suivante avec le téléfilm «My sweet Charlie» (1970) qui confronte, d’hostilité à amitié, deux êtres éprouvés par la vie. Patty Duke enchaîne les tournages, alternant grand et surtout petit écran, et construit une carrière saluée par la critique. Le cinéma la distingue encore dans un rôle phare pour «Power of the air» (2015), un drame de Dave Christiano, à consonance chrétienne, qui dénonce l’influence néfaste des films hollywoodiens sur les croyants. Mais que l’actrice ne verra jamais à l’écran.
Mariée 4 fois, divorcée 3 fois, mère de 3 enfants, Patty Duke trouve en son quatrième mari, le militaire Mike Pearce épousé en 1986, un apaisement conjugal et mental de trente années. Atteinte de troubles bipolaires à partir de 1982, elle milite ardemment pour de nombreuses causes ayant trait à la santé mentale et en est récompensée en 2007 par un doctorat honoraire. À la suite d’une perforation intestinale, elle succombe d’une septicémie le 29 mars 2016, à l’âge de 69 ans, après s’être battue contre elle-même et pour les autres «avec compassion et amour infini», selon le bel hommage de son fils, l’acteur et réalisateur Sean Astin. Un parcours chaotique que «l’exquise artiste et militante humanitaire» a su vivre avec em «patty»!
© Isabelle MICHEL
1958 | Country music holiday – de Alvin Ganzer
avec Cliff Norton
La déesse ( the goddess ) de John Cromwell avec Lloyd Bridges |
1959 | Le monstre aux abois ( 4D man / master of terror ) de Irvin S. Yeaworth Jr.
avec Robert Lansing
Joyeux anniversaire ( happy anniversary ) de David Miller avec David Niven |
1962 | Miracle en Alabama / Sous un autre soleil ( the miracle worker ) de Arthur Penn
avec Anne Bancroft
Oscar du meilleur second rôle féminin, USA Golden Globe du de la meilleure nouvelle actrice prometteuse, USA Laurel d’Or du meilleur second rôle féminin, USA |
1965 | Billie – de Don Weis
avec Jim Backus
+ chansons |
1966 | DA The daydreamer – de Jules Bass
Seulement voix |
1967 | La vallée des poupées ( valley of the dolls ) de Mark Robson
avec Susan Hayward
+ chansons |
1969 | Moi, Natalie ( me, Natalie ) de Fred Coe
avec Martin Balsam
Golden Globe de la meilleure actrice de cinéma catégorie musical ou comédie, USA |
1972 | You’ll like my mother – de Lamont Johnson avec Richard Thomas |
1977 | L’inévitable catastrophe ( the swarm ) de Irwin Allen avec Michael Caine |
1981 | Sur mesure ( by design ) de Claude Jutra avec Saul Rubinek |
1985 | Gifts of greatness – de Joyce Bulifant avec Edward Asner |
1986 | Willy/Milly ( something special / I was a teenage boy ) de Paul Schneider avec John Glover |
1988 | The hitch-hikers – de Alan Bergmann avec Richard Hatch |
1991 | Le baiser empoisonné ( prelude to a kiss ) de Norman René avec Alec Baldwin |
1999 | Kimberly ( daddy who ? ) de Frederic Golchan avec Gabrielle Anwar |
2003 | CM Wrong turn – de Steve Danton avec Noel Gugliemi |
2004 | Les Cyrano de Portland ( bigger than the sky ) de Al Corley avec Marcus Thomas |
2005 | CM Take me home : A child’s experience of internment – de Andrea Palpant Dilley & Dave Tanner avec Kenny Sato |
2008 | The four children of Tander Welch – de Ashlon Langley avec Nicholas Pryor |
2012 | Amazing love ( amazing love: The story of Hosea ) de Kevin Downes avec Sean Astin |
2014 | DO Once in a lew moon – de Lonnie Ray Senstock
avec Frank Deese
Seulement apparition |
2015 | Power of the air – de Dave Christiano avec Nicholas X. Parsons |
AUTRES PRIX : | |
Prix de l’actrice préférée dans un nouveau programme télévisé au Prix People’s Choice, USA ( 1983 ) Prix pour sa carrière au festival international du cinéma de Temecula Valley, Californie, USA ( 2002 ) |