1957 Le gaucher (the left handed gun) de Arthur Penn avec Paul Newman, Lita Milan & Hurd Hatfield | 1967 Bonnie et Clyde (Bonnie and Clyde) de Arthur Penn avec Warren Beatty, Faye Dunaway & Gene Hackman | 1969 Little Big Man – de Arthur Penn avec Dustin Hoffman, Faye Dunaway, Martin Balsam & Jeff Corey | 1975 Missouri breaks (the Missouri breaks) de Arthur Penn avec Marlon Brando & Jack Nicholson | ||
Arthur Penn naît le 27 septembre 1922 à Philadelphie. C’est au théâtre de l’armée américaine, dans laquelle il est enrôlé pendant la 2ème Guerre Mondiale, qu’il découvre sa vocation pour la mise en scène, vocation qu’il poursuit à partir de 1951, après ses études littéraires, à la télévision puis à Brodway. Le premier film qu’il réalise est «Le gaucher» (1957), avec Paul Newman dans le rôle de Billy the Kid. Ce western est un échec commercial, mais il rompt avec les codes du genre, en peignant un héros fragile et tourmenté. Faute de succès, Arthur Penn ne récidive que cinq ans plus tard. Entre temps, repéré par John Kennedy, il dirige les débats télévisés du futur président opposé à Richard Nixon. Son deuxième film est «Miracle en Alabama» (1962), histoire poignante qui permet à Anne Bancroft de remporter l’Oscar de la meilleure actrice. Après avoir essuyé un nouveau déboire avec «Le train» (1964) que Burt Lancaster l’empêche de terminer, il tourne «Mickey one» (1965), avec Warren Beatty et «La poursuite impitoyable» (1965), davantage dans la veine hollywoodienne, avec Marlon Brando, Jane Fonda et Robert Redford.
La gloire ne viendra que deux ans plus tard. Warren Beatty le sollicite pour adapter à l’écran l’odyssée des deux bandits «Bonnie and Clyde» (1967). C’est un triomphe. Warren Beatty et Faye Dunaway entrent dans la légende du Septième Art. Et Arthur Penn se hisse au rang de cinéaste inspiré et novateur. Le film, dont la scène finale de mort compte «parmi les plus sanglantes de toute l’histoire du cinéma», est ovationné et couronné de nombreux prix. Il illustre une Amérique déstabilisée par la guerre du Viêt-Nam et signe l’avènement d’une nouvelle génération de cinéastes qui imposent des scénarios plus personnels, plus rythmés et plus réalistes. «Nous devons montrer à quoi ça ressemble quand quelqu'un se fait tirer dessus», expliquait Arthur Penn qui aspire à donner à ses œuvres un ton plus libre et sa vision d’une société en mutation et en manque de repères. Les marginaux, les paumés, les rebelles sont ses héros. Son cinéma est engagé pour dénoncer une violence qu’il met à nouveau en scène dans «Little Big Man» (1969), avec Dustin Hoffman, épopée encore mythique et saluée par la critique, entre humour et drame, autour du massacre des indiens cheyennes par les troupes américaines. Ce pic de notoriété atteint, Arthur Penn tourne moins et ne recouvre la notoriété qu’avec «Georgia» (1980) qui renoue avec les années 1960 et relate les désillusions d’un jeune immigré yougoslave, fasciné par le rêve américain.
Après s’être commis avec un cinéma plus commercial, en tournant «La cible» (1984) et «Froid comme la mort» (1987), Arthur Penn se retire du cinéma en 1989, n’étant plus guère en phase avec Hollywood. «Je suis très attiré par le cinéma, mais je ne suis pas sûr que le cinéma soit attiré par moi», dira-t-il. Dès lors, il revient à ses premières amours, le théâtre et la télévision. Si sa filmographie n’est pas des plus riches en nombre (une quinzaine de films en 40 ans de carrière), elle contient des pépites qui ont ouvert la voie à de jeunes réalisateurs audacieux, tels que Francis Ford Coppola, Martin Scorsese, Steven Spielberg et d’autres. Son œuvre originale et l’ensemble de sa carrière sont honorés en 2007 par un Ours d’or au Festival international du film de Berlin. Frère d’un photographe célèbre, Irving Penn, Arthur Penn a épousé en 1955 l’actrice Peggy Mauer, avec laquelle il a eu deux enfants, dont le réalisateur Matthew Penn. Souffrant d’une insuffisance cardiaque, il meurt chez lui à New York, entouré de sa famille, le 28 septembre 2010, au lendemain de son 88ème anniversaire.
© Isabelle MICHEL
1952 | TV The Gulf Playhouse – de Arthur Penn
avec Kim Stanley
Série – Réalisation d’un épisode |
1954 | TV Justice – de Artur Penn
avec Patrick O’Neal
Série – Réalisation d’un épisode TV The Philco Television Playhouse – de Arthur Penn avec Anthony Ross Série – Réalisation de 3 épisodes TV Goodyear Television Playhouse – de Arthur Penn avec Eileen Heckart Série – Réalisation de 3 épisodes TV Producers showcase – de Arthur Penn avec Joan Greenwood Série – Réalisation de 2 épisodes |
1955 | TV Playwrights 56 – de Arthur Penn
avec Nehemiah Persoff
Série – Réalisation de 5 épisodes |
1957 | TV Playhouse 90 – de Arthur Penn
avec Geraldine Page
Série – Réalisation de 5 épisodes Le gaucher ( the left handed gun ) de Arthur Penn avec Paul Newman |
1962 | Miracle en Alabama / Sous un autre soleil ( the miracle worker ) de Arthur Penn
avec Anne Bancroft
Prix OCIC au festival international du cinéma de San Sebastián, Espagne |
1964 | Le train ( the train ) de John Frankenheimer
avec Burt Lancaster
Seulement réalisation de quelques scènes – Non crédité |
1965 | Mickey one – de Arthur Penn
avec Warren Beatty
+ production La poursuite impitoyable ( the chase ) de Arthur Penn avec Marlon Brando |
1967 | Bonnie et Clyde ( Bonnie and Clyde / Bonnie and Clyde… Were killers ! ) de Arthur Penn
avec Faye Dunaway
Meilleur Film au festival du cinéma de Mar del Plata, Argentine Bodil du meilleur film non-européen, Danemark Prix Kinema Junpo du meilleur film étranger aux Prix Kinema Junpo, Japon Prix Kinema Junpo du meilleur réalisateur d’un film étranger aux Prix Kinema Junpo, Japon TV Flesh and blood – de Arthur Penn avec Edmond O’Brien + production |
1969 | Alice’s restaurant – de Arthur Penn
avec Arlo Guthrie
+ scénario Little Big Man – de Arthur Penn avec Dustin Hoffman Prix FIPRESCI, Mention Spéciale, au festival international du cinéma de Moscou, URSS Prix International du meilleur film étranger aux prix de l’Académie du cinéma Français, France |
1970 | DO Arthur Penn : The director – de Elliott Erwitt
avec Richard Mulligan
Seulement apparition |
1973 | DO Visions of eight – de Mai Zetterling, Claude Lelouch, Kon Ichikawa, Milos Forman, Yurizero,
John Schlesinger , Arthur Penn & Michael Pflegar
Segment « The hightest » |
1975 | Missouri breaks ( the Missouri breaks ) de Arthur Penn
avec Jack Nicholson
La fugue ( night moves ) de Arthur Penn avec Gene Hackman |
1980 | Georgia ( four friends / Georgia’s friends ) de Arthur Penn
avec Craig Wasson
+ production |
1984 | La cible ( target ) de Arthur Penn avec Matt Dillon |
1987 | Froid comme la mort ( dead of winter ) de Arthur Penn avec Mary Steenburgen |
1989 | Penn & Teller get killed / Dead funny – de Arthur Penn
avec Penn Jillette
+ production |
1992 | Naked in New York – de Daniel Algrant
avec Eric Stoltz
Seulement apparition |
1993 | TV Le portrait ( the portrait ) de Arthur Penn avec Gregory Peck |
1995 | DO Lumière et compagnie – de Merzak Allouache, Theo Angelopoulos, Vincente Aranda,
Gabriel Axel, Bigas Luna, John Boorman, Youssef Chahine, Alain Corneau, Costa-
Gavras, Raymond Depardon, Jaco Van Dormael, Francis Girod, Peter Greenaway,
Lasse Hallström, Michael Haneke, Hugh Hudson, James Ivory, Gaston Kaboré, Abbas
Kirostami, Cédric Klapisch, Andreï Konchalovski, Patrice Leconte, Spike Lee, Claude
Lelouch, David Lynch, Ismail Merchant, Claude Miller, Sarah Moon, Idrissa
Ouedraogo, Arthur Penn, Lucian Pintilie, Jacques Rivette, Helma Sanders-Brahms,
Jerry Schatzberg, Nadine Trintignant, Fernando Trueba, Liv Ullmann, Régis
Wargnier, Wim Wenders, Yoshishige Yoshida & Yimou Zhang
DO Arthur Penn – de Richard Schickel |
1996 | TV Inside – de Arthur Penn avec Louis Gossett Jr. |
2000 | DO À l’ombre d’Hollywood ( in the shadow of Hollywood ) de Sylvie Groulx
avec Milos Forman
Seulement apparition |
2001 | TV Tribunal central ( 100 Center Street ) de Sidney Lumet
avec Alan Arkin
Série – Réalisation de l’épisode « The fix » |
2002 | DO Rosy-Fingered dawn : A film on Terrence Malick – de Daniele Vila, Luciano Barcaroli,
Carlo Hintermann & Gerardo Panichi
avec Terrence Malick
Seulement apparition |
2003 | DO Easy riders, raging bulls : How the sex, drugs and Rock’N’Roll generation saved
Hollywood – de Kenneth Browser
avec Peter Fonda
Seulement apparition |
2005 | DO The needs of Kim Stanley – de Dani Minnick
avec Kim Stanley
Seulement apparition DO Cinéastes en action ( cineastes en acció / cineastas en acción ) de Carlos Benpar avec Jules Dassin Seulement apparition |
2006 | DO Edge of outside – de Shannon Davis
avec Martin Scorsese
Seulement apparition |
2008 | DO Erika Rabau: Puck of Berlin – de Samson Vincent
avec Clint Eastwood
Seulement apparition |
2009 | DO Broadway: Beyond the golden age / Broadway: The golden age 2 – de Rick McKay
avec Robert Redford
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix Akira Kurosawa au festival international du cinéma de San Francisco, USA ( 1996 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par l’association des critiques de cinéma de Los Angeles, USA ( 2002 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière au festival du cinéma et de la vidéo de Savannah, Géorgie, USA ( 2003 ) Prix Joseph L. Mankiewicz au festival du cinéma Vision des Réalisateurs de Stamford, Connecticut, USA ( 2003 ) Ours d’Or d’honneur au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne ( 2007 ) |