1945 Le portrait de Dorian Gray (the picture of Dorian Gray) de Albert Lewin avec George Sanders & Donna Reed | 1961 Le roi des rois (king of kings) de Nicholas Ray avec Jeffrey Hunter, Viveca Lindfors & Rita Gam | 1965 Harlow – de Alex Segal avec Carol Lynley, Ginger Rogers, Efrem Zimbalist Jr. & Barry Sullivan | 1984 Le roi David (king David) de Bruce Beresford avec Richard Gere, Edward Woodward & Alice Krige | ||
William Rukard Hurd Hatfield voit le jour à New York (New York) le 7 décembre 1918. Après des études studieuses à l’Université de Columbia de cette même ville, le jeune homme se rend dans le Devonshire, en Angleterre, pour y étudier l’art dramatique à l’école de Michael Chekhov. Au début des années quarante, il entame sa carrière artistique sur les scènes londoniennes. La qualité de son jeu l’amène tout naturellement sur les planches de Broadway où il se produit dans «Twelfth night» (1941) de William Shakespeare, mis en scène par son mentor Michael Chekhov et dans «The strings, my Lord, are false» (1942), une pièce de Paul Vincent Carroll, dirigée par Elia Kazan.
Le jeune homme est très vite remarqué par un talent scout de la Metro Goldwyn Mayer qui lui signe un contrat. Hurd Hatfield débute en 1944 dans «Le fils du dragon» aux côtés de Katharine Hepburn. Doté d’une allure aristocratique et d’une très grande beauté, il est choisi par l’excentrique réalisateur Henry Lewin, pour l’adaptation du chef-d’œuvre de Oscar Wilde «Le portrait de Dorian Gray». L’histoire d’un homme qui mène une vie libre, guidée par la seule recherche du plaisir sans aucune barrière morale. Les traces de ses excès et de ses crimes s’inscrivent sur son portrait jusqu’à le défigurer, alors que son visage reste intact et innocent. Le film est un succès critique et public. Ce premier grand rôle fait de Hurd le jeune premier le plus en vue de la capitale du cinéma. L’année suivante, Jean Renoir le dirige dans «Le journal d’une femme de chambre» avec Paulette Goddard, puis en 1947 pour Victor Fleming, il incarne le Père Pasquerel dans «Jeanne d’Arc» avec Ingrid Bergman dans le rôle titre.
Sa carrière est lancée, mais Hurd décide de ne pas renouveler son contrat avec la MGM. Il choisit la liberté et privilégie le théâtre qui demeure sa véritable passion. Parmi ses prestations scéniques, nous pouvons citer: «Venus observed» (1952) de Christopher Fry et dirigé par Laurence Olivier, «Camino real» (1953) de Tennessee Williams, «Anastasia» (1954-1955) de Marcelle Maurette, «The lovers» (1956) de Leslie Stevens et «Beaucoup de bruit pour rien» (1959) de Shakespeare, mis en scène par John Gielgud. Ces prestations successives l’éloignent de Hollywood. Boudé par les grandes productions hollywoodiennes, Hurd apparaît malgré tout dans quelques films et productions télévisées, mais reste cantonné dans des rôles secondaires. En 1957, il donne notamment la réplique à Paul Newman dans «Le gaucher».
Les années suivantes, Hurd Hatfield apparaît régulièrement sur les écrans. Il prouve son talent dans quelques rôles remarquables, parmi lesquels: Ponce Pilate dans «Le roi des rois» (1961) de Nicholas Ray, Arias dans «Le Cid» (1961) de Anthony Mann, Terence Hunley dans «L’étrangleur de Boston» (1968) de Richard Fleischer et le Baron Von Richthofen dans «Le baron rouge» (1971) de Roger Corman.
Au début des années soixante-dix, Hurd Hatfield s’intalle dans le sud irlandais. Pour Bruce Beresford, il effectue ses trois dernières apparitions au cinéma, dans «Le roi David» (1984) avec Richard Gere, dans «Crimes du cœur» (1985) avec Jessica Lange et dans «Son alibi» (1989) avec Tom Selleck. Hurd abandonne définitivement le monde artistique en 1993. Il se retire dans son manoir de Rathcormac, près de Cork en Irlande, où il meurt le 25 décembre 1998, seul et presque oublié de tous.
© Philippe PELLETIER
1944 | Les fils du dragon ( dragon seed ) de Harold S. Bucquet & Jack Conway
avec Katharine Hepburn
Le portrait de Dorian Gray ( the picture of Dorian Gray ) de Albert Lewin avec Donna Reed |
1946 | Le journal d’une femme de chambre ( the diary of a chambermaid ) de Jean Renoir
avec Paulette Goddard
L’insoupçonnable Grandisson / Le crime était presque parfait ( the unsuspected ) de Michael Curtiz avec Constance Bennett Le commencement où la fin / Au carrefour du siècle ( the beginning or the end ) de Norman avec Audrey Totter |
1947 | Jeanne d’Arc ( Joan of Arc ) de Victor Fleming avec Ingrid Bergman |
1948 | The checkered coat – de Edward L. Cahn avec Tom Conway |
1949 | Destination murder – de Edward L. Cahn
avec Albert Dekker
Le mystère du quartier chinois ( Chinatown at midnight ) de Seymour Friedman avec Tom Powers |
1950 | Tarzan et la belle esclave ( Tarzan and the slave girl ) de Lee Sholem avec Lex Barker |
1957 | Le gaucher ( the left handed gun ) de Arthur Penn avec Paul Newman |
1960 | Heroes de blanco / Hombres y mujeres de blanco – de Enrique Carreras avec Mercedes Carreras |
1961 | Le roi des rois ( king of kings ) de Nicholas Ray
avec Jeffrey Hunter
Le Cid ( el Cid ) de Anthony Mann avec Charlton Heston |
1964 | Plus fort que Sherlock Holmes / Mekas western ( the double-barrelled detective story ) de Adolfas Mekas avec Greta Thyssen |
1965 | Harlow – de Alex Segal
avec Ginger Rogers
Mickey one – de Arthur Penn avec Warren Beatty |
1968 | L’étrangleur de Boston ( the Boston strangler ) de Richard Fleischer avec Henry Fonda |
1971 | Le baron rouge ( the red baron / Von Richtofen and Brown ) de Roger Corman avec John Phillip Law |
1984 | Le roi David ( king David ) de Bruce Beresford avec Richard Gere |
1985 | Waiting to act – de John Putch
avec Helen Hunt
Crimes du cœur ( crimes of the heart ) de Bruce Beresford avec Diane Keaton |
1989 | Son alibi ( her alibi ) de Bruce Beresford avec Tom Selleck |
1993 | DO Jean Renoir – de David Thompson
avec Françoise Arnoul
Seulement apparition |
1998 | DO From Russia to Hollywood : The 100-year odyssey of Chekhov and Shdanoff – de
Frederick Keeve avec Gregory Peck
Seulement apparition |