![]() 1970 Sortie de secours – de Roger Kahane avec Claude Giraud, Jacques Rivhard & François Billetdoux | ![]() 1972 Le train – de Pierre Granier-Deferre avec Jean-Louis Trintignant, Romy Schneider & Maurice Biraud | ![]() 1976 Sherlock Holmes attaque l’Orient Express (the seven-per-cent solution) de Herbert Ross avec Robert Duvall | ![]() 1984 Les ripoux – de Claude Zidi avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte, Claude Brosset & Julien Guiomar | ||
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D’origine polonaise, de son vrai nom Régina Zylberberg, Régine est née le 26 décembre 1929 à Anderlecht en Belgique de parents juifs. Agée de 3 ans, ses parents s’installent en France: son père ouvre un café «La lumière de Belleville» tandis que sa mère retourne en Argentine où le couple avait vécu. Régine ne la reverra plus jamais malgré ses tentatives pour renouer avec elle. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle passe deux ans dans un couvent en zone libre. À la Libération, elle rejoint son père à Paris et travaille dans le café qu’il a ouvert. En 1947, elle épouse Paul Rotcage, père de son fils unique Lionel dont elle divorce deux ans plus tard. Après avoir été représentante en lingerie, elle est vendeuse dans une boutique de Juan-les-Pins où va naître sa vocation pour le monde de la nuit.
À partir de 1952, Régine devient barmaid dans un club branché de la nuit parisienne «Le Whisky à gogo». En 1956, elle se lance dans l’aventure et ouvre une boîte de nuit «Chez Régine», rue du Four à Paris, le succès est immédiat. Celle que l’on surnomme la «Reine de la nuit» invente le concept de la discothèque où elle reçoit les personnalités les plus en vogue du moment. En 1960, elle ouvre le «New Jimmy’s» à Montparnasse. Dès lors, elle fonde un véritable empire et multiplie l’ouverture des établissements «Régine’s» à travers le monde. Après des démêlés judiciaires avec «Le Palace», elle fait ses adieux au milieu de la nuit et se sépare de tous ses clubs en 2003. La notoriété acquise par Régine lui vaut d’être sollicité par le cinéma. Elle joue son propre rôle dans «La gamberge» (1961) de Norbert Carbonnaux, «Le couteau dans la plaie» (1961) de Anatole Litvak ou «Un monsieur de compagnie» (1964) de Philippe de Broca. Elle obtient un rôle conséquent dans «Mazel Tov ou le mariage» (1968) de et avec Claude Berri où elle interprète la sœur de Elisabeth Wiener. Elle compose une prostituée dans «Le train» (1972) de Pierre Granier-Deferre auprès de Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider ou la mère de Jacques Villeret dans «Robert et Robert» (1978) de Claude Lelouch. Elle est la maîtresse de Philippe Noiret dans «Les ripoux» (1984) de Claude Zidi, rôle repris par Line Renaud. Pour sa dernière apparition à l’écran, elle interprète son propre rôle dans «Grosse fatigue» (1993) de Michel Blanc. Pour la télévision, son autobiographie «Appelle-moi par mon prénom» est adaptée sous le titre «Je m’appelle Régine» (1995) où Claire Keim la personnifie tandis que Victor Lanoux compose son père.
Sous la houlette de Pierre Palmade, Régine monte sur scène dans un monologue intitulé «Made in Paname» qui connaît un beau succès en 2004. L’année suivante, elle mesure l’étendue de sa popularité en participant à l’émission de télé-réalité «La ferme célébrités 2» sur TF1. Mais en 2006, Régine est frappée par des ennuis personnels. D’une part, son fils Lionel Rotcage qui avait créé l’édition française de «Rolling Stone» en 1988 et dirigé le magazine «Challenges» décède d’un cancer à 58 ans. D’autre part, elle est victime d’un malaise cardiaque lors des répétitions de la pièce «Si c’était à refaire» (2006) de Laurent Ruquier, elle abandonne son rôle remplacée par Bernadette Lafont. Affectée par le décès de son frère Maurice Biderman en 2020, elle ralentit ses activités pour se consacrer à sa petite fille Daphnée orpheline de son père et sa mère Telsche Boorman, scénariste de «Gazon maudit» et fille du réalisateur John Boorman. Fatiguée, Régine réside à la Maison des artistes aux Batignolles où elle décède le 1er mai 2022 à l’âge de 92 ans, ses obsèques se déroulent au crématorium du Cimetière du Père-Lachaise.
© Olivier SINQSOUS

1961 | La gamberge – de Norbert Carbonnaux
avec Jean-Pierre Cassel
Le couteau dans la plaie / La troisième dimension ( five miles to midnight ) de Anatole Litvak avec Anthony Perkins |
1964 | Un monsieur de compagnie – de Philippe de Broca avec Irina Demick |
1966 | Jeu de massacre – de Alain Jessua avec Michel Duchaussoy |
1968 | Mazel Tov ou le mariage – de Claude Berri avec Grégoire Aslan |
1970 | Sortie de secours – de Roger Kahane avec Claude Giraud |
1972 | Le train – de Pierre Granier-Deferre avec Jean-Louis Trintignant |
1976 | Sherlock Holmes attaque l’Orient Express ( the seven-per-cent solution ) de Herbert Ross avec Robert Duvall |
1978 | Robert et Robert – de Claude Lelouch avec Charles Denner |
1984 | Les ripoux – de Claude Zidi avec Philippe Noiret |
1993 | Grosse fatigue – de Michel Blanc
avec Carole Bouquet
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches d’état-civil |