1965 Des clowns par millier (a thousand clowns) de Fred Coe avec Jason Robards Jr., Gene Saks & Martin Balsam | 1975 Complot de famille (family plot) de Alfred Hitchcock avec Bruce Dern, Karen Black & Ed Lauter | 1976 Un vendredi, dingue, dingue, dingue (freaky Friday) de Gary Nelson avec Jodie Foster & Patsy Kelly | 1979 La vie privée d’un sénateur (the seduction of Joe Tynan) de Jerry Schatzberg avec Alan Alda | ||
Barbara Harris est née le 25 juillet 1935, à Evanston, dans l’Illinois. Elle grandit dans sa ville natale, sa mère est une pianiste accomplie et son père, un arboriste devenu par la suite un homme d’affaires. Elle commence sa carrière adolescente jouant des scénettes au «Playwrights Theatre» de Chicago. Après des études d’art dramatique, en 1955, elle épouse Paul Sills, l’un des fondateurs de «The Compass Players», la première troupe de théâtre d’improvisation du pays. En 1958, Sills et Barbara divorce mais resterons amis. En 1959, Sills ouvre un théâtre appelé «The Second City», dont Barbara est un des premiers membres. Le succès de leurs spectacles, leur ouvre les portes de Broadway, avant d’obtenir une reconnaissance internationale couronnée par une tournée triomphale à Londres.
Drôle, sexy, le charme lumineux, Barbara Harris brille dans les comédies musicales et devient une des reines de Broadway et reçoit une véritable récolte de nominations des Tony Awards. Après quelques apparitions dans des épisodes de séries télévisées («Alfred Hitchcock Presents», «Naked City», «Channing» et «The Defenders»), pour le grand écran, elle décroche le premier rôle féminin dans «Des clowns par millier» (1965) de Fred Coe, celui de Sandra, une travailleuse sociale face à Jason Robards Jr. qui a la garde d’un ado, ils tombent amoureux, sa performance lui vaut une nomination aux Golden Globes. En 1971, dans un drame psychologique «Qui est Harry Kellerman?» de Ulu Grosbard elle campe une chanteuse fragile et une victime d’un compositeur, Dustin Hoffman, souffrant d’une crise mentale débilitante, traqué par Harry Kellerman, qui répand des mensonges scandaleux à son sujet. Pour sa prestation, elle obtient une nomination aux Oscars. Dans une comédie légère «Mixed company» (1974) de Melville Shavelson, un entraîneur de basketball, Joseph Bologna, et son épouse, Barbara Harris, ajoutent des orphelins noirs, vietnamiens et indiens à leur famille, tout ce petit monde provoque un bouleversement dans leur quartier, leur école et leur famille. On retient aussi son rôle de Winifred dans la comédie dramatique «Nashville» (1975) de Robert Altman, elle campe une blonde en mini-jupe, qui fuit un mari irascible et qui essaie désespérément de devenir une vedette de country en chantant «It Dont’t WorryMe», pour son rôle, elle remporte une nouvelle nomination au Golden Globes. Dans le film à rebondissements, mené de main de maître par Alfred Hitchcock, «Complot de famille» (1975), une vieille dame, Cathleen Nesbitt, riche et rongée par le remords, fait appel à Blanche, Barbara Harris, qui se fait passé pour une médium pour rechercher ce neveu disparu afin de pouvoir le coucher sur son testament avant sa mort.
L’age venant on la voit dans des rôles de mères dans «Un vendredi, dingue, dingue, dingue» (1976), une comédie de Gary Nelson, elle est la mère Jodie Foster, véritable garçon manqué, leurs vies basculent lorsque toutes les deux s’aperçoivent qu’elles ont été victimes d’un échange de personnalités, la mère se retrouve alors dotée du caractère de sa fille et vice-versa. Jerry Schatzberg lui offre un dernier beau rôle dans «La vie privée d’un sénateur» (1979), où elle est l’épouse digne et fidèle dans l’adversité face à un mari libéral, Alan Alda, pris dans une liaison avec une jeune avocate, Meryl Streep, mais il fera amende honorable à son épouse lors d’un discours au congrès. Après ce personnage attachant sa carrière est pratiquement terminé. Barbara Harris, une grande dame de théâtre avant tout est décédée le 21 août 2018, d’un cancer du poumon à Scottsdale, en Arizona, où elle vivait depuis des années.
© Gary RICHARDSON
1965 | Des clowns par millier ( a thousand clowns ) de Fred Coe
avec Jason Robards Jr.
+ chansons |
1966 | Oh dad, poor dad, mama’s Hung you in the closet and I’m feeling so sad – de Richard Quine avec Rosalind Russell |
1970 | Chambre 719 ( Plaza Suite ) de Arthur Hiller avec Walter Matthau |
1971 | Qui est Harry Kellerman ? ( who is Harry Kellerman and why is he saying those terrible
things about me ) de Ulu Grosbard
avec Dustin Hoffman
+ chansons Toi et moi ( the war between men and women ) de Melville Shavelson avec Jack Lemmon |
1974 | Mixed company – de Melville Shavelson
avec Tom Bosley
The Manchu eagle murder caper mystery – de Dean Hargrove avec Vincent Gardenia |
1975 | Nashville – de Robert Altman
avec Keith Carradine
+ chansons Complot de famille ( family plot ) de Alfred Hitchcock avec Bruce Dern |
1976 | Un vendredi, dingue, dingue, dingue ( freaky Friday ) de Gary Nelson
avec Jodie Foster
+ chansons |
1977 | DA A Doonesbury special – de Faith Hubley, John Hubley & Garry Trudeau
Seulement voix |
1978 | Folie, folie ( movie, movie ) de Stanley Donen avec George C. Scott |
1979 | The North Avenue irregulars / Hill’s angels – de Bruce Bilson
avec Michael Constantine
La vie privée d’un sénateur ( the seduction of Joe Tynan ) de Jerry Schatzberg avec Alan Alda |
1980 | Cœurs d’occasion ( second-hand hearts / the hamster of happiness ) de Hal Ashby avec Robert Blake |
1986 | Peggy Sue s’est mariée ( Peggy Sue got married ) de Francis Ford Coppola
avec Kathleen Turner
Tout feu tout flamme ( nice girls don’t explode ) de Chuck Martinez avec Wallace Shawn |
1988 | Le plus escroc des deux ( dirty rotten scoundrels ) de Frank Oz avec Michael Caine |
1995 | Tueurs à gages et robes de bal ( Grosse Pointe Blank ) de George Armitage
avec John Cusak
Remerciements à Daniel DOYON pour ses recherches d’état-civil |