1944 L’homme fatal (fanny by gaslight) de Anthony Asquith avec James Mason, Phyllis Calvert & Stewart Granger | 1954 Désirée (Desiree) de Henry Koster avec Marlon Brando, Jean Simmons, Merle Oberon & Michael Rennie | 1958 Tables séparées (separate tables) de Daniel Mann avec Burt Lancaster, Deborah Kerr & Rita Hayworth | 1975 Complot de famille (family plot) de Alfred Hitchcock avec Bruce Dern, Ed Lauter & Karen Black | ||
D’origines galloise et irlandaise, Cathleen Nesbitt est née le 24 novembre 1888, à Birkenhead, ville portuaire du comté de Cheshire en Angleterre (ce comté a perdu des parties de son territoire au profit du comté métropolitain de Merseyside en 1972). Elle est la fille de Thomas et Mary Catherine (née Parry) Nesbitt. Elle fait ses études à Lisieux, en France, ainsi qu’à l’Université Queen’s de Belfast et à la Sorbonne de Paris. Son jeune frère, Thomas Nesbitt Jr. a joué dans deux films, au début des années 20, avant sa mort en Afrique du Sud en 1927 suite à une crise cardiaque.
Cathleen Nesbitt fait ses débuts sur scène à Londres dans «The cabinet ministry» (1910) d’Arthur Wing Pinero (1910). Elle est ensuite à l’affiche de nombreuses pièces de théâtre. En 1911, elle rejoint les Irish Players, part aux États-Unis et fait ses débuts à Broadway dans «The well of the Saints» écrite par John Millington Synge. La même année, elle fait également partie du casting de «The playboy of the western world» du même auteur. Le public catholique irlandais se sentant offensé par cette pièce bombarde la troupe de fruits et légumes. Elle est aussi distribuée dans «Quinneys» (1915) et «Hush» (1916), puis après cinq autres pièces, elle retourne en Angleterre et se produit régulièrement à Londres. Plus tard, elle revient à Broadway dans les pièces à succès, telles que «Gigi» (1951), «Sabrina Fair» (1953) et «Anastasia» (1954). En 1956, elle incarne Madame Higgins dans «My Fair Lady» auprès de Rex Harrison. Elle reprend le rôle en 1981, alors qu’elle a 90 ans, toujours face à Rex Harrison qui en a 70.
Après trois films Muet, Cathleen Nesbitt réapparaît, en 1930, dans «Canaries sometimes sing», un des premiers films parlants. Jusqu’à la fin des années 40, elle tourne dans une vingtaine de films en Angleterre, notamment dans «Pygmalion» (1938) de Leslie Howard, «L’homme fatal» (1944) de Anthony Asquith, ou «César et Cléopâtre» (1945) de Gabriel Pascal. Son premier film hollywoodien est «La fontaine des amours» (1953) de Jean Negulesco. En 1957, dans «Elle et lui» de Leo McCarey, elle joue la grand-mère de Cary Grant qui n’a qu’une quinzaine d’années de moins qu’elle. En 1958, elle fait partie de la distribution de «Tables séparées» de Daniel Mann, puis de «La fiancée de papa» (1961) et de «Promise her anything» (1965). En 1969, elle incarne la mère de Richard Burton dans «L’escalier» et à nouveau dans «Salaud» un an plus tard. Elle est une toxicomane âgée dans «French connection II» (1974) auprès de Gene Hackman. Pour Alfred Hitchcock, elle interprète la riche Julia Rainbird dans «Complot de famille» (1975) et tourne son dernier film en 1980. Elle a aussi beaucoup joué pour la télévision.
En 1912, Cathleen Nesbitt rencontre son premier grand amour, le poète Rupert Brooke qui lui écrit des vers enflammés. Les deux jeunes artistes sont fiancés quand Rupert meurt 1915, emporté par un empoisonnement du sang, résultat de la piqûre d’un moustique infecté alors qu’il sert dans la Royal Navy pendant la Première Guerre mondiale. En 1921, elle épouse le comédien Cecil Ramage, le père de ses deux enfants. L’actrice a vécu de nombreuses années aux Etats-Unis, mais à la fin de sa vie, elle s’installe au Royaume-Uni, où elle est nommée Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (OBE) en1978. Son autobiographie, «A little love and good company», est publiée en 1973. Après une carrière de plus de 80 ans, Cathleen Nesbitt décède à 93 ans, à Londres le 2 août 1982.
© Philippe PELLETIER – Remerciements à Venicy MOUNDAYA
1919 | CM A star over night – de George Terwilliger avec David Belasco |
1922 | The faithful heart – de Fred Paul
avec Owen Nares
CM Mary Queen of Scots – de Edwin Greenwood avec Reginald Bach |
1930 | Canaries sometimes sing – de Tom Walls avec Yvonne Arnaud |
1931 | The frightened lady / Criminal at large – de T. Hayes Hunter avec Gordon Harker |
1934 | L’amour triomphe / Un drame à Hollywood ( falling in love / trouble ahead ) de Monty
Banks avec Charles Farrell
Le locataire du troisième sur la cour ( the passing of the third floor back) de Berthold Viertel avec Conrad Veidt |
1936 | Le vagabond bien-aimé ( the beloved vagabond ) de Curtis Bernhardt
avec Maurice Chevalier
Hearts of humanity / The crypt – de John Baxter avec Eric Portman Well done, Henry – de Wilfred Noy avec Will Fyffe Knights for a day – de Aveling Ginever & Norman Lee avec John Garrick |
1937 | Against the tide – de Alex Bryce
avec Robert Cochran
CM A dream of love – de James A. FitzPatrick avec Cecil Ramage |
1938 | Pygmalion ( Bernard Shaw’s Pygmalion ) de Anthony Asquith & Leslie Howard
avec Leslie Howard
Little Dolly Daydream – de Oswald Mitchell avec Warren Jenkins |
1939 | La chambre aux supplices ( the door with 7 locks / chamber of horrors ) de Norman Lee avec Lilli Palmer |
1940 | Law and disorder – de David MacDonald avec Alastair Sim |
1943 | Combat éternel / Au service d’autrui ( the lamp still burns ) de Maurice Elvey avec Stewart Granger |
1944 | L’homme fatal / Fin de siècle ( fanny by gaslight / man of evil ) de Anthony Asquith
avec James Mason
L’agitateur ( the agitator ) de John Harlow avec Joss Ambler |
1945 | César et Cléopâtre ( Caesar and Cleopatra ) de Gabriel Pascal
avec Claude Rains
Le sorcier noir ( men of two worlds / Kisenga, man of Africa / witch doctor ) de Thorold Dickinson avec Robert Adams CM Famous scenes from Shakespeare No. 2 : Macbeth; Act II. Scene 2; Act V. Scene 1 – de Henry Cass avec Felix Aylmer |
1946 | Nicholas Nickleby ( the life and adventures of Nicholas Nickleby ) de Alberto Cavalcanti avec Cedric Hardwicke |
1947 | Le manoir tragique / Jassy la bohémienne ( Jassy ) de Bernard Knowles avec Dermot Walsh |
1949 | L’implacable ennemi ( madness of the heart ) de Charles Bennett
avec Paul Dupuis
Si Paris l’avait su ( so long at the fair ) de Terence Fisher & Anthony Darnborough avec Dirk Bogarde |
1953 | La fontaine des amours ( 3 coins in the fountain ) de Jean Negulesco avec Rossano Brazzi |
1954 | La veuve noire ( black widow ) de Nunnally Johnson
avec George Raft
Désirée ( Desiree ) de Henry Koster avec Marlon Brando |
1956 | Elle et lui ( an affair to remember ) de Leo McCarey avec Cary Grant |
1958 | Tables séparées ( separate tables ) de Daniel Mann avec Burt Lancaster |
1961 | La fiancée de papa ( the parent trap ) de David Swift avec Brian Keith |
1965 | Promise her anything – de Arthur Hiller avec Warren Beatty |
1966 | Le signe du Trigone ( the Trygon factor / das geheimnis der weißen nonne ) de Cyril Frankel avec Stewart Granger |
1969 | L’escalier ( staircase ) de Stanley Donen avec Rex Harrison |
1970 | Le prix d’un alibi / Salaud ( villain ) de Michael Tuchner avec Richard Burton |
1974 | French connection II – de John Frankenheimer avec Gene Hackman |
1975 | Complot de famille ( family plot ) de Alfred Hitchcock avec Bruce Dern |
1977 | Le cercle infernal ( full circle / the haunting of Julia ) de Richard Loncraine
avec Keir Dullea
Julia – de Fred Zinnemann avec Jane Fonda |
1980 | Never never land – de Paul Annett avec Petula Clark |