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Bernard Noël



Date et Lieu de naissance : 5 octobre 1924 (Saint-Dizier, France)►
Date et Lieu de décès : 2 septembre 1970 (Chavanges, France)►
Nom Réel : Bernard Gaston Jean Noël

ACTEUR
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1963 Le feu follet – de Louis Malle avec Maurice Ronet, Jeanne Moreau, Yvonne Clech & Hubert Deschamps
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1964 Une femme mariée – de Jean-Luc Godard avec Macha Méril, Philippe Leroy & Christophe Bourseiller
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1964 La ronde – de Roger Vadim avec Anna Karina, Jane Fonda, Marie Dubois & Jean-Claude Brialy
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1966 Un choix d’assassins – de Philippe Fourastié avec Mario David, Duda Cavalcanti & Robert Dalban

Bernard Noël voit le jour à Saint-Dizier, en Champagne, le 5 octobre 1924. Lauréat au conservatoire d’art dramatique de Paris, il est admis comme pensionnaire à la «Comédie Française» en 1948. Mais doté d’un fort tempérament, il étouffe sous le carcan des traditions. Il quitte la vénérable «Maison», créée en 1680, et tente avec bonheur sa chance dans les théâtres privés à partir de 1950.

Après quelques figurations, Bernard Noël fait une véritable incursion au cinéma, en 1951. Dans «Trois femmes» de André Michel, il interprète Mazé, un employé aux écritures du ministère de la marine, bellâtre patenté, qu’une famille utilise comme géniteur pour toucher un héritage. Il s’agit d’une transposition à l’écran d’une nouvelle du grand écrivain normand Guy de Maupassant. En 1951, pour une adaptation du roman «Nez de cuir» (paru en 1936) d’un autre auteur Normand Jean de La Varende, par Yves Allégret, le comédien joue un jeune noble, ami de Jean Marais, dans la Normandie de la Restauration. En 1956, notre comédien se commet dans «Fernand Cow-boy», une parodie de western avec Fernand Raynaud. Mais il travaille aussi avec la «Nouvelle Vague». Pour «Le feu follet» (1963) de Louis Malle, il côtoie Maurice Ronet qui après une cure de désintoxication, s’achemine vers le suicide. En 1964 suivent «La ronde» de Roger Vadim avec Jane Fonda et «Une femme mariée» de Jean-Luc Godard avec Macha Méril qui n’arrive pas à choisir entre son mari et son amant.

La télévision le réclame aussi. En 1964, Bernard Noël est un magnifique Pettruccio face à Rosy Varte dans le rôle titre «La mégère apprivoisée», adaptée par Albert Vidalie dans une simplicité qui redonne toute sa force au texte de Shakespeare, nullement trahi par la traduction. Il campe en 1965, le vaillant «Gaspard des montagnes» imaginé par Henri Pourrat, dans une très belle reconstitution de l’Auvergne de 1814, où des soldats-paysans retrouvent, après les défaites napoléoniennes, leur pays occupé par les Cosaques et leurs fiancés séduites par des profiteurs de guerre. L’année suivante, le comédien tourne pour le cinéma «Le choix des assassins» de Philippe Fourastié avec Mario David. Mais le public ne suit pas. Ce qu’il veut c’est un Bernard Noël qui défend avec panache la veuve et l’orphelin.

Lorsque le comédien incarne à la télé «Vidocq» de 1967 à 1970, c’est évidemment un triomphe. Bagnard au grand cœur, toujours en fuite entre Paris, Brest et Toulon, l’acteur préféré des Français est poursuivi par le zélé et sagace policier Alain Mottet. Il rencontre même dans un asile de fous, un patient joué par Serge Gainsbourg qui a aussi composé la musique du générique «Je suis un évadé». Le feuilleton doit se terminer sur un héros devenu chef de la sûreté à Paris à la fin du Premier Empire. Mais atteint d’un cancer, Bernard Noël ne peut aller jusqu’au bout des épisodes. Il propose comme successeur Claude Brasseur tandis que Alain Mottet préfère ne pas continuer la série. Au cinéma, les spectateurs voient une dernière fois l’acteur dans une œuvre du Danois Gabriel Axel «Amour» (1970).

Quand Bernard Noël décède à Chavanges, le 2 septembre 1970, la France du grand et surtout du petit écran est en deuil. Et pourtant cette télévision, le comédien ne l’aimait pas plus que cela, son métier étant pour lui avant tout l’art éphémère de la scène et le contact direct avec le public.

© Caroline HANOTTE

copyright
1941Les inconnus dans la maison – de Henri Decoin avec Raimu
1950Les anciens de Saint-Loup – de Georges Lampin avec Serge Reggiani
1951Trois femmes / Trois femmes, trois âmes – de André Michel avec Michel Bouquet
    Segment « L’héritage »
Nez de cuir – de Yves Allégret avec Jean Marais
1956Fernand cow-boy – de Guy Lefranc avec Fernand Raynaud
1959Par-dessus le mur – de Jean-Paul Le Chanois avec Pierre Larquey
1963Le feu follet – de Louis Malle avec Jeanne Moreau
1964Une femme mariée / Une femme mariée: Suite de fragments d’un film tourné en 1964 – de Jean-Luc Godard avec Macha Méril
La ronde – de Roger Vadim avec Anna Karina
1966Un choix d’assassins – de Philippe Fourastié avec Mario David
1969Rêves érotiques ( amour ) de Gabriel Axel avec Ghita Nørby
    Remerciements à Michel Lefort pour l’acte de décès
Fiche créée le 3 mai 2006 | Modifiée le 11 octobre 2022 | Cette fiche a été vue 29381 fois
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