1926 Metropolis – de Fritz Lang avec Alfred Abel, Rudolf Klein-Rogge, Fritz Rasp & Heinrich George | 1932 L’Atlantide – de Georg Wilhelm Pabst avec Pierre Blanchar, Jean Angelo & Vladimir Sokoloff | 1933 Adieu les beaux jours – de Johannes Meyer & André Beucler avec Jean Gabin & Henri Bosc | 1934 Vers l’abîme – de Hans Steinhoff avec Raymond Rouleau, Françoise Rosay & Roger Duchesne | ||
Brigitte Helm, de son vrai nom Brigitte Eva Gisela Schittenhelm, voit le jour à Berlin, capitale de l’Empire Allemand, le 17 mars 1908.
Selon certaines sources, elle aurait fait ses débuts à l’écran dans un film au début des années vingt mais cette information semble invérifiable. Quoi qu’il en soit, c’est lorsqu’elle est choisie par Fritz Lang pour tenir le double rôle de la pure Maria et du robot maléfique créé à son image dans «Metropolis» (1926) que sa véritable carrière commence. Brigitte Helm devient instantanément une star. Elle se hisse au sommet de la hiérarchie des étoiles du cinéma allemand et sa renommée franchit les frontières.
Brigitte Helm tient la plupart de ses rôles les plus mémorables à l’époque du muet. On se rappelle particulièrement d’elle en jeune aveugle dans «L’amour de Jeanne Ney» (1927) de Georg Wilhelm Pabst, en créature sensuelle et perverse née de l’insémination d’une prostituée par la semence d’un criminel pendu dans «La Mandragore» (1928) de Henrik Gaalen, en femme mariée tentée par l’infidélité dans «Crise» (1928) une nouvelle fois sous la direction de Pabst, en séduisante baronne Sandorf dans «L’argent» (1928), réalisé en France par Marcel L’Herbier, ou encore en touchante héroïne du mélodrame «Le mensonge de Nina Petrovna» (1929) de Hans Schwarz.
Brigitte Helm passe sans problème le cap du parlant dans «La ville qui chante» (1930) de Carmine Gallone. Par la suite, elle est, entre autres, la vedette de «Cœur d’espionne» (1931) de Gustav Ucicky, «L’Atlantide» (1932) de Georg Wilhelm Pabst, dans lequel elle incarne une fascinante reine Antinéa, «Voyage de noces» (1932) de Joe May, «Adieu les beaux jours» (1933) de Johannes Meyer, «L’or» (1934) de Karl Hartl, «Le secret des Woronzeff» (1934) de Arthur Robison, «Vers l’abîme» (1934) de Hans Steinhoff et «Un mari idéal» (1935) de Herbert Selpin. L’actrice, qui parle bien notre langue, est en outre l’interprète des versions françaises de plusieurs de ses films. Elle y côtoie des acteurs comme Albert Préjean, Jean Gabin, Pierre Blanchar, etc.
Cette artiste polyglotte part aussi tourner en Angleterre «Le Danube Bleu» (1932), produit et réalisé par Herbert Wilcox.
En 1935, Brigitte Helm choisit de ne pas renouveler son contrat avec la U.F.A. et, la même année, épouse en secondes noces, l’industriel Hugo Kuenheim. Elle prend alors la résolution de privilégier sa vie privée aux dépens de sa carrière. Mais il semble également que sa décision de se retirer ne soit pas tout à fait étrangère aux articles de presse négatifs dont elle fait, à l’époque, l’objet suite à sa responsabilité dans deux graves accidents de la circulation.
Brigitte Helm ne reparaîtra plus jamais à l’écran et vivra désormais une heureuse vie de famille auprès de son époux, à qui elle donnera quatre enfants. Elle meurt le 11 juin 1996 à Ascona, en Suisse mais son image continuera longtemps à hanter la mémoire des cinéphiles.
© Marlène PILAETE
1926 | Metropolis – de Fritz Lang avec Heinrich George |
1927 | Au bout du monde ( am rande der welt ) de Karl Grune
avec William Dieterle
L’amour de Jeanne Ney ( die liebe der Jeanne Ney ) de Georg Wilhelm Pabst avec Eugen Jensen |
1928 | Crise ( abwege / begierde / crisis / desire ) de Georg Wilhelm Pabst
avec Gustav Diessl
La Mandragore ( alraune / mandrake ) de Henrik Gaalen avec Paul Wegener Scandale à Baden-Baden ( skandal in Baden-Baden ) de Erich Waschneck avec Henry Stuart L’argent – de Marcel L’Herbier avec Jules Berry Le yacht des sept péchés ( Yoshiwara / die jacht der sieben sünden ) de Jacob Fleck & Luise Fleck avec Kurt Gerron |
1929 | Le mensonge de Nina Petrowna ( die wunderbare lüge der Nina Petrowna) de Hanns Schwarz
avec Francis Lederer
Manolesco roi des voleurs / Manolesco prince des sleepings ( Manolescu / Manolescu – Der könig der hochstapler ) de Victor Tourjansky avec Ivan Mosjoukine DO Rund um die liebe – de Oskar Kalbus avec Georg Alexander Seulement apparition |
1930 | La ville qui chante ( die singende stadt ) de Carmine Gallone
avec Jan Kiepura
Mandragore ( alraune ) de Richard Oswald avec Albert Bassermann |
1931 | Cœur d’espionne / Mission spéciale, deuxième bureau russe ( im geheimdienst ) de Gustav
Ucicky avec Willy Fritsch
Gloria – de Hans Behrendt avec Gustav Fröhlich Gloria – de Hans Behrendt & Yvan Noé avec Jean Gabin Version française de « Gloria» Le Danube bleu ( the blue Danube ) de Herbert Wilcox avec Joseph Schildkraut La comtesse de Monte Cristo ( die gräfin von Monte-Christo ) de Karl Hartl avec Ernst Dumcke |
1932 | Voyage de noces / Jacqueline et l’amour – de Erich Schmidt &, Germain Fried
avec Albert Préjean
Hochzeitsreise zu dritt / Wenn ich einmal eine dummheit mache – de Erich Schmidt avec Oskar Karlweiss Version autrichienne de « Voyage de noces» Gilgi découvre la vie / Gilgi, jeune fille moderne ( eine von uns / Gilgi eine von uns ) de Johannes Meyer avec Gustav Diessl L’Atlantide ( die herrin von Atlantis ) de Georg Wilhelm Pabst avec Gustav Diessl L’Atlantide – de Georg Wilhelm Pabst avec Pierre Blanchar Version française de « die herrin von Atlantis» The mistress of Atlantis / The lost Atlantis – de Georg Wilhelm Pabst avec Florelle Version anglaise de « die herrin von Atlantis» |
1933 | Inge et ses millions ( Inge und die millionen ) de Erich Engel
avec Paul Westermeier
Le coureur de Marathon ( der läufer von Marathon ) de Ewald André Dupont avec Hans Brausewetter L’étoile de Valencia – de Serge de Poligny avec Jean Gabin Adieu les beaux jours – de Johannes Meyer & André Beucler avec Jean Gabin Les beaux jours d’Aranjuez ( die schönen tage von Aranjuez ) de Johannes Meyer avec Gustaf Gründgens Version allemande de « Adieu les beaux jours» Cœur d’espionne / Cœur de femme ( spione am werk ) de Gerhard Lamprecht avec André Mattoni |
1934 | Vers l’abîme – de Hans Steinhoff
avec Raymond Rouleau
Vers l’abîme ( die insel ) de Hans Steinhoff avec Willy Fritsch Version allemande de « Vers l’abîme» Le secret des Woronzeff – de Arthur Robison & André Beucler avec Jean Murat Le secret des Woronzeff ( fürst Woronzeff ) de Arthur Robison avec Albrecht Schoenhals Version allemande de « Le secret des Woronzeff » L’or ( gold ) de Karl Hartl avec Hans Albers L’or – de Serge de Poligny & Karl Hartl avec Pierre Blanchar Version française de « Gold » |
1935 | Un mari idéal ( ein idealer gatte ) de Herbert Selpin avec Georg Alexander |
1950 | DO Herrliche zeiten : 50 jahre : heir betrachtet – de Günter Neumann, Fritz Aeckerle & Hans Vietzke |
1958 | Das gab’s nur einmal – de Géza von Bolváry
avec Walter Ambrock
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1968 ) |