1927 Le capitaine Fracasse – de Alberto Cavalcanti & Henry Wulschleger avec Lien Deyers & Charles Boyer | 1935 Crime et châtiment – de Pierre Chenal avec Harry Baur, Madeleine Ozeray & Marcelle Géniat | 1942 Pontcarral, colonel d’Empire – de Jean Delannoy avec Suzy Carrier, Annie Ducaux & Charles Granval | 1948 Docteur Laënnec – de Maurice Cloche avec Saturnin Fabre, Mireille Perrey, Pierre Dux & Jany Holt | ||
Pierre Blanchar naît Gustave Pierre Blanchard le 30 juin 1892, à Philippeville (aujourd’hui Skikda) au nord-est de l’Algérie, dans le département alors français de Constantine. Le jeune homme songe un moment à devenir officier de la marine marchande mais il a plus d’aptitudes pour réussir le concours d’entrée au conservatoire d’art dramatique de Paris. Il est déjà, à la fin des années vingt, un comédien fort apprécié sur les scènes parisiennes. Il épouse en 1923, Marthe Vinot, comédienne, qui lui donnera deux filles: Pierrette, future chanteuse lyrique et Dominique, plus tard, elle aussi actrice.
Sans négliger le théâtre, Pierre Blanchar commence sa carrière cinématographique en 1920 et participe à une douzaine de «muets» dont les sujets sont souvent inspirés de la littérature: Jocelyn (1922) de Léon Poirier d’après l’œuvre homonyme de Alphonse de Lamartine; «Aux jardins de Murcie» (1924) adapté d’une pièce du dramaturge catalan Josep Feliú i Codina; le très esthétique «Capitaine Fracasse» (1927) de Alberto Cavalcanti et Henry Wulschleger tiré du roman flamboyant de Théophile Gautier. En 1928, le comédien tourne en Allemagne «Diane» de Erich Waschneck, auprès de Olga Tschechowa.
À l’avènement du parlant, Pierre Blanchar continue à travailler dans les studios berlinois qui disposent de matériels de sonorisation performants. Les compagnis de production sont bientôt soutenues par le parti nazi qui voit dans le cinéma un excellent moyen de faire rentrer des devises et d’affermir son pouvoir de séduction. En 1931, Blanchar est Saint-Avit dans «L’Atlantide» de Pierre Benoît, adapté par Georg Wilhelm Pabst avec Brigitte Helm que l’acteur retrouve dans «L’or» (1934) de Karl Hartl. Sous la direction de Gerhard Lamprecht, il joue dans «Turandot, princesse de Chine » (1934) avec Käthe von Nagy et dans «Le joueur» (1938) avec Viviane Romance. Il est également excellent dans «Les croix de bois» (1932) de Roland Dorgelès adapté par Raymond Bernard ou dans «Cimes et châtiments» (1935) de Pierre Chenal avec Harry Baur. En 1939, Léonide Moguy le filme dans «L’empreinte de Dieu» d’après Maxence Van der Meersch. Commencé avec Dita Parlo et Mila Parély, le tournage s’achève en 1940 avec Annie Ducaux et Ginette Leclerc, puis sort en 1941.
Comme beaucoup d’autres acteurs français de l’époque, Pierre Blanchar poursuit sa carrière sous l’occupation. En 1941 l’acteur tourne «La neige sur les pas» de André Berthomieu avec Josseline Gaël. Il est remarquable en homme de devoir dans «Pontcarral, colonel d’empire» (1942) et en Lagardère dans «Le bossu» (1943). Fort de ses succès, Blanchar reçoit la permission de réaliser «Secrets» (1942) d’après la pièce de Ivan Tourgueniev avec Marie Déa et «Un seul amour» tiré d’un roman de Honoré de Balzac, avec Micheline Presle. À l’été 1944, l’acteur est le récitant du premier film documentaire produit par la résistance «La libération de Paris» qu’il présente aux Etats-Unis. De retour en France, il donne la réplique à Michèle Morgan dans «La symphonie pastorale» (1945) d’après le roman de André Gide et tourne un film d’actualité «Le bataillon du ciel» (1946). Après guerre le comédien va s’éloigner progressivement du cinéma. Il tourne son dernier film, en 1961, « Le monocle noir » de Georges Lautner avec Paul Meurisse. En effet, deux ans plus tard, Pierre Blanchar décède en région parisienne, d’une tumeur au cerveau, le 21 novembre 1963.
© Caroline HANOTTE
1920 | Papa bon cœur – de Jacques Grétillat avec Yvonne Sergyl |
1922 | Geneviève – de Léon Poirier
avec Dolly Davis
Jocelyn – de Léon Poirier avec Suzanne Bianchetti L’absolution – de Jean Kemm avec Geneviève Félix |
1923 | Le juge d’instruction – de Marcel Dumont
avec Violette Jyl
Aux jardins de Murcie – de Louis Mercanton & René Hervil avec Ginette Maddie |
1924 | L’arriviste – de André Hugon
avec Camille Bert
La terre promise – de Henry Roussel avec André Roanne |
1926 | La valse de l’adieu – de Henry Roussel
avec Marie Bell
Le joueur d’échecs – de Raymond Bernard avec Charles Dullin Film en 2 parties 1 : Le chant de l’indépendance 2 : La grande deception |
1927 | Le capitaine Fracasse – de Alberto Cavalcanti & Henry Wulschleger avec Lien Deyers |
1928 | La marche nuptiale / Les amants de Paris – de André Hugon
avec Louise Lagrange
Diane ( in 1812 ) de Erich Waschneck avec Olga Tschechowa |
1931 | L’Atlantide – de Georg Wilhelm Pabst
avec Brigitte Helm
Les croix de bois – de Raymond Bernard avec Gabriel Gabrio La couturière de Luneville – de Harry Lachman avec Madeleine Renaud |
1932 | La belle marinière – de Harry Lachman
avec Jean Gabin
Mélo – de Paul Czinner avec Victor Francen |
1933 | Iris perdue et retrouvée – de Louis J. Gasnier
avec Raymond Allain
Cette vieille canaille – de Anatole Litvak avec Alice Field Au bout du monde – de Henri Chaumette & Gustav Ucicky avec Käthe von Nagy |
1934 | Turandot, princesse de Chine – de Gerhardt Lamprecht & Serge Veber
avec José Noguéro
Amants et voleurs – de Raymond Bernard avec Florelle L’or – de Karl Hartl & Serge de Poligny avec Brigitte Helm |
1935 | Le diable en bouteille – de Raoul Ploquin, Heinz Hilpert & Reinhardt Steinbicker
avec Paul Azaïs
Crime et châtiment – de Pierre Chenal avec Harry Baur Coupe Volpi du meilleur acteur au festival du cinéma de Venise, Italie Les bateliers de la Volga – de Vladimir Strijewski avec Charles Vanel |
1936 | Le coupable – de Raymond Bernard
avec Madeleine Ozeray
Mademoiselle Docteur / Salonique, nid d’espions – de Georg Wilhelm Pabst avec Erich von Stroheim L’homme de nulle part / Feu Mathias Pascal – de Pierre Chenal avec Isa Miranda Une femme sans importance – de Jean Choux avec Lisette Lanvin |
1937 | La dame de pique – de Fédor Ozep
avec André Luguet
Un carnet de bal – de Julien Duvivier avec Marie Bell L’affaire du courrier de Lyon – de Maurice Lehmann & Claude Autant-Lara avec Dita Parlo |
1938 | Le joueur – de Gerhard Lamprecht & Louis Daquin
avec Suzet Maïs
Un divorce royal ( a royal divorce ) de Jack Raymond avec Ruth Chatterton L’étrange monsieur Victor – de Jean Grémillon avec Raimu |
1939 | Nuit de décembre / Heure exquise – de Curtis Bernhardt avec Renée Saint-Cyr |
1940 | L’empreinte de dieu – de Léonide Moguy avec Annie Ducaux |
1941 | La prière aux étoiles – de Marcel Pagnol
avec Josette Day
Inachevé La neige sur les pas – de André Berthomieu avec Michèle Alfa |
1942 | Pontcarral, colonel d’Empire – de Jean Delannoy
avec Suzy Carrier
Secrets – de Pierre Blanchar avec Marie Déa |
1943 | Le bossu – de Jean Delannoy
avec Paul Bernard
Un seul amour – de Pierre Blanchar avec Micheline Presle |
1944 | DO La libération de Paris – de ?
Seulement voix & narration |
1945 | La symphonie pastorale – de Jean Delannoy
avec Michèle Morgan
Patrie – de Louis Daquin avec Annie Ducaux |
1946 | Le bataillon du ciel – de Alexandre Esway
avec René Lefèvre
Film en 2 parties 1 : Ce ne sont pas des anges 2 : Terre de France |
1947 | Après l’amour – de Maurice Tourneur avec Giselle Pascal |
1948 | Docteur Laënnec – de Maurice Cloche
avec Jany Holt
Bal Cupidon – de Marc-Gilbert Sauvageon avec Simone Renant |
1949 | Mon ami Sainfoin – de Marc-Gilbert Sauvajon avec Sophie Desmarets |
1958 | Du rififi chez les femmes – de Alex Joffé avec Nadja Tiller |
1959 | Katia / Une jeune fille, un seul amour ( Katja, die ungekrönte kaiserin ) de Robert Siodmak avec Romy Schneider |
1961 | Le monocle noir – de Georges Lautner avec Marie Dubois |