1938 Quai des brumes – de Marcel Carné avec Jean Gabin, Michel Simon, Pierre Brasseur & René Génin | 1945 La symphonie pastorale – de Jean Delannoy avec Pierre Blanchar, Jean Desailly & Andrée Clément | 1953 Les orgueilleux – de Yves Allégret avec Gérard Philipe, Michèle Cordoue & Carlos López Moctezuma | 1975 Le chat et la souris – de Claude Lelouch avec Serge Reggiani, Philippe Léotard & Valérie Lagrange | ||
La future Michèle Morgan est née Simone Roussel, le 29 février 1920 à Neuilly-sur-Seine où son père exerce la profession de responsable d’exportation en parfumerie. La crise de 1929 oblige les parents Roussel, accompagnés de leur quatre enfants, a partir s’installer à Dieppe où, avec leurs maigres économies, ils ouvrent une épicerie. Peu enclin aux affaires de commerce, c’est la faillite deux ans plus tard. Entre-temps, la petite Simone se passionne pour le spectacle lorsqu’elle découvre, en cachette, des représentations théâtrales ou des numéros de music-hall au Casino de la ville.
Michèle Morgan débute à l’écran en 1935. Après quelques apparitions, elle obtient son premier rôle important dans «Gribouille» (1937) de Marc Allégret, aux cotés de Raimu, et devient une grande star du cinéma français grâce à «Quai des Brumes» (1938) de Marcel Carné, avec Jean Gabin. On retrouve bientôt la magie de ce couple cinématographique, qui connaît dans la vie une courte et jolie romance, dans «Le récif de corail» (1938) de Maurice Gleize et «Remorques» (1940) de Jean Grémillon. Elle est en outre la vedette de «L’entraîneuse» (1938) de Albert Valentin, «La piste du Nord» (1939) de Jacques Feyder, «Les musiciens du ciel» (1939) de Georges Lacombe et «Untel père et fils» (1940) de Julien Duvivier.
Dès le début de l’occupation Allemande, Michèle Morgan quitte la France pour Hollywood où elle interprète quelques films, parmi lesquels «Cap sur Marseille» (1943) de Michael Curtiz, avec Humphrey Bogart, qui ne figurent pas parmi les points forts de sa carrière. Elle rentre dans son pays natal dès la guerre terminée et tourne «La symphonie pastorale» (1945), de Jean Delannoy, qui la rétablit dans les premières places et qui lui vaut le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival de Cannes 1946. Puis, durant une vingtaine d’années, elle n’arrête pas de travailler sous la direction des plus grands cinéastes de l’époque: René Clément, Sacha Guitry, Jean Delannoy, René Clair, André Cayatte, Henri Verneuil ou Claude Chabrol. Au point de vue international, on la voit encore dans trois productions américaines, «L’évadée» (1946) de Arthur Ripley, «Les vendanges» (1957) de Jeffrey Hayden et «Les centurions» (1965) de Mark Robson, dans le film britannique «Première désillusion» (1947) de Carol Reed et dans les productions franco-allemandes «Oasis» (1954) de Yves Allégret et «Grand Hôtel» (1959) de Gottfried Reinhardt. Le cinéma italien emploie aussi l’actrice dans des films comme «Fabiola» (1947) de Alessandro Blasetti, «Femmes d’un été» (1958) de Gianni Franciolini, «Brèves amours» (1959) de Camillo Mastrocinque, ou encore «Le procès des Doges» (1963) de Duccio Tessari. Après «Benjamin ou les mémoires d’un puceau» (1967) de Michel Deville, sa contribution au cinéma se limite à un rôle principal dans «Le chat et la souris» (1975) de Claude Lelouch, des apparitions dans deux autres films du même réalisateur et une participation au film italien «Ils vont tous bien» (1990) avec Marcello Mastroianni.
Michèle Morgan a également l’occasion de se produire au théâtre et à la télévision. Lors de son séjour à Hollywood, Michèle Morgan a épousé William Marshall en 1942, avec qui elle a eu un fils, Mike Marshall. Le divorce est prononcé en 1948. Elle épouse ensuite Henri Vidal en 1950, qui la laisse veuve en 1959. Par après, elle a vécu avec Gérard Oury jusqu’à la mort de celui-ci en 2006. Le 20 décembre 2016, les plus beaux yeux du cinéma se sont fermés définitivement. Elle avait 96 ans.
© Marlène PILAETE & Pascal DONALD
1935 | La vie parisienne – de Robert Siodmak
avec Max Dearly
Une fille à papa – de René Guissart avec Jean Servais Mademoiselle Mozart – de Yvan Noé avec Danielle Darrieux |
1936 | Le mioche – de Léonide Moguy
avec Lucien Baroux
Mes tantes et moi – de Yvan Noé avec René Lefèvre Gigolette – de Yvan Noé avec Gabriel Gabrio |
1937 | Gribouille – de Marc Allégret
avec Raimu
Orage / Le venin – de Marc Allégret avec Charles Boyer |
1938 | Quai des brumes / Le quai des brumes – de Marcel Carné
avec Jean Gabin
L’entraîneuse – de Albert Valentin avec Marcel Mouloudji Le récif de corail – de Maurice Gleize avec Jean Gabin |
1939 | Les musiciens du ciel – de Georges Lacombe
avec René Lefèvre
La piste du Nord / La loi du Nord – de Jacques Feyder avec Pierre Richard-Willm |
1940 | Remorques – de Jean Grémillon
avec Fernand Ledoux
Untel père et fils – de Julien Duvivier avec Louis Jouvet |
1941 | My life with Caroline – de Lewis Milestone
avec Ronald Colman
Seulement apparition Jeanne de Paris ( Joan of Paris ) de Robert Stevenson avec Paul Henreid CM Hedda Hopper’s Hollywood No. 1 – de Herbert Moulton avec Kay Kyser Seulement apparition |
1943 | Trahison en mer / Rencontre à Londres ( two tickets to London ) de Edwin L. Marin
avec Barry Fitzgerald
Amour et swing / Toujours plus haut ( higher and higher ) de Tim Whelan avec Frank Sinatra Cap sur Marseille / Passage pour Marseille / Passage à Marseille ( passage to Marseille ) de Michael Curtiz avec Humphrey Bogart |
1945 | La symphonie pastorale – de Jean Delannoy
avec Pierre Blanchar
Prix d’interprétation féminine au festival du cinéma de Cannes, France |
1946 | L’évadée ( the chase ) de Arthur Ripley avec Robert Cummings |
1947 | Première désillusion ( the fallen idol / the lost illusion ) de Carol Reed
avec Ralph Richardson
Fabiola – de Alessandro Blasetti avec Michel Simon |
1948 | Aux yeux du souvenir / Souvenir – de Jean Delannoy
avec Jean Marais
Maria Chapdelaine – de Marc Allégret avec Kieron Moore |
1949 | La belle que voilà – de Jean-Paul Le Chanois avec Gérard Oury |
1950 | Le château de verre – de René Clément
avec Jean Marais
L’étrange madame X – de Jean Grémillon avec Henri Vidal CM Vedettes sans maquillage – de Jacques Guillon avec Michel Auclair Seulement apparition |
1951 | Les sept péchés capitaux – de Yves Allégret, Eduardo De Filippo, Claude Autant-Lara, Jean
Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim
avec Jean Debucourt
Segment « L’orgueil » de Claude Autant-Lara La minute de vérité – de Jean Delannoy avec Daniel Gélin |
1952 | Destinées – de Jean Delannoy, Christian-Jaque & Marcello Pagliero
avec Michel Piccoli
Segment « Jeanne » de Jean Delannoy CM Champs-Élysées – de Walter Carone & Roger Thérond avec Maurice Chevalier Seulement apparition |
1953 | Les orgueilleux – de Yves Allégret avec Gérard Philipe |
1954 | Obsession – de Jean Delannoy
avec Raf Vallone
Napoléon – de Sacha Guitry avec Raymond Pellegrin Oasis – de Yves Allégret avec Pierre Brasseur |
1955 | Les grandes manœuvres – de René Clair
avec Pierre Dux
Marguerite de la nuit – de Claude Autant-Lara avec Yves Montand |
1956 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry
avec Robert Lamoureux
Marie-Antoinette / Marie-Antoinette reine de France – de Jean Delannoy avec Richard Todd |
1957 | Les vendanges ( the vintage ) de Jeffrey Hayden
avec Leif Erickson
Retour de manivelle – de Denys de La Patellière avec Peter van Eyck |
1958 | Le miroir à deux faces – de André Cayatte
avec Bourvil
Maxime – de Henri Verneuil avec Jacques Dufilho Femmes d’un été ( racconti d’estate ) de Gianni Franciolini avec Marcello Mastroianni |
1959 | Pourquoi viens-tu si tard ? – de Henri Decoin
avec Francis Blanche
Brèves amours / Vacances d’hiver ( vacanze d’inverno ) de Camillo Mastrocinque avec Georges Marchal Grand Hôtel ( menschen in hotel ) de Gottfried Reinhardt avec O.W. Fischer Les scélérats – de Robert Hossein avec Olivier Hussenot |
1960 | Fortunat – de Alex Joffé
avec Bourvil
Les lions sont lâchés – de Henri Verneuil avec Lino Ventura Le puits aux trois vérités – de François Villiers avec Jean-Claude Brialy |
1961 | Rencontres – de Philippe Agostini
avec Gabriele Ferzetti
Le crime ne paie pas – de Gérard Oury avec Philippe Noiret Segment « L’affaire Hugues » DO Un cœur gros comme ça – de François Reichenbach avec Jean-Paul Belmondo Seulement apparition |
1962 | Landru – de Claude Chabrol
avec Charles Denner
Méfiez-vous, mesdames ! / Un monsieur bien sous tous rapports – de André Hunebelle avec Paul Meurisse |
1963 | Le procès des Doges / Le petit boulanger de Venise ( il fornaretto di Venezia ) de Duccio
Tessari avec Jacques Perrin
Constance aux enfers – de François Villiers avec Claude Rich Les pas perdus – de Jacques Robin avec Jean-Louis Trintignant |
1964 | Les yeux cernés – de Robert Hossein avec Robert Hossein |
1965 | Dis-moi qui tuer ? – de Etienne Périer
avec Paul Hubschmid
Les centurions ( the lost command ) de Mark Robson avec Anthony Quinn |
1967 | Benjamin / Benjamin ou les mémoires d’un puceau – de Michel Deville avec Pierre Clémenti |
1968 | Le démoniaque – de René Gainville
avec Jess Hahn
Seulement apparition |
1975 | Le chat et la souris – de Claude Lelouch avec Serge Reggiani |
1977 | DO Jacques Prévert – de Jean Desvilles
avec Jean-Louis Barrault
Seulement apparition |
1978 | Robert et Robert – de Claude Lelouch
avec Jacques Villeret
Seulement apparition |
1986 | Un homme et une femme, vingt ans déjà – de Claude Lelouch
avec Richard Berry
Seulement apparition |
1990 | Ils vont tous bien ( stanno tutti bene) de Giuseppe Tornatore avec Marcello Mastroianni |
AUTRES PRIX : | |
César d’honneur, France ( 1992 ) Lion d’Or pour sa carrière au festival du cinéma de Venise, Italie ( 1996 ) |