1954 Huis clos – de Jacqueline Audry avec Franck Villard, Arletty, Gaby Sylvia, Yves Deniaud & Nicole Courcel | 1955 La meilleure part – de Yves Allégret avec Gérard Philipe, Georges Chamarat, Olivier Hussenot & Jess Hahn | 1955 Le couteau sous la gorge – de Jacques Séverac avec Jean Servais, Madeleine Robinson & Yves Deniaud | 1957 C’est la faute d’Adam – de Jacqueline Audry avec Dany Robin, Jacques Sernas, Denise Grey & René Lefèvre | ||
De son vrai nom Andrée Bonnet, Michèle Cordoue est née le 31 décembre 1920 à Paris. Après ses études, elle commence une discrète carrière de chanteuse. Au cours de l’occupation allemande, en mars 1943, elle épouse le jeune premier Henri Vidal dont elle divorce en juillet 1946.
En 1949, alors que Yves Allégret vient de se séparer de Simone Signoret après la naissance de Catherine Allégret, il rencontre Michèle Cordoue qui devient sa troisième épouse. Allégret devient alors le pygmalion de la belle jeune femme. Pour la première fois, il la dirige furtivement dans «La jeune folle» (1952) avec Danièle Delorme et Henri Vidal. À la fin de l’année 1952, elle embarque pour le Mexique puis regagne les studios de Boulogne pour tourner «Les orgueilleux» (1953) avec Gérard Philipe et Michèle Morgan. L’année suivante, elle enchaîne avec un rôle plus important dans «Mam’zelle nitouche» auprès de Fernandel d’après une opérette de Henri Meilhac avec des dialogues de Marcel Achard. En 1955, elle obtient le rôle le plus important de sa brève carrière dans «La meilleure part» où elle retrouve Gérard Philipe dans le rôle d’un ingénieur qui se consacre à la construction d’un barrage aux dépens de sa santé, et s’éprend de la jeune infirmière interprétée par Michèle Cordoue. Cette production franco-italienne est couronnée d’un beau succès public mais ne débouche sur aucune proposition marquante pour la jeune comédienne. En 1957, elle participe au film policier «Méfiez-vous fillettes» adapté de James Hadley Chase avec Robert Hossein et Antonella Lualdi. Sa composition dans «Germinal» (1962) d’après Emile Zola avec Jean Sorel et Berthe Granval relève de l’anecdotique et demeure son dernier rôle sur le grand écran.
Uniquement quatre autres réalisateurs viennent compléter sa filmographie composée d’une dizaine de titres. À deux reprises, Michèle Cordoue est dirigée par Jacqueline Audry, la première fois dans l’adaptation de «Huis clos» (1954) de Jean-Paul Sartre avec Arletty et Franck Villard puis dans la comédie «C’est la faute d’Adam» (1957) avec Dany Robin. Pour Sacha Guitry, elle personnifie Julie Clary, l’épouse de Joseph Bonaparte, dans «Napoléon» (1954). En 1955, elle obtient un second rôle dans le film policier «Le couteau sous la gorge» de Jacques Séverac avec Jean Servais et Madeleine Robinson. Amie de Brigitte Auber, elle lui présente Alain Delon et impose le jeune acteur auprès de son mari Yves Allégret pour un second rôle dans «Quand la femme s’en mêle» (1957) avec Edwige Feuillère, Jean Servais et Bernard Blier. Dans plusieurs interviews, Alain Delon mentionne «je n’oublie pas ce que je dois à ces deux femmes».
En 1973, Michèle Cordoue apparaît une dernière fois à l’écran dans «Graine d’ortie», un feuilleton en 26 épisodes réalisé par Yves Allégret qui raconte les tribulations d’un enfant de l’Assistance Publique entre 1939 et 1945. Ensuite, elle se retire dans sa propriété des Yvelines, à Jouars-Pontchartrain, tandis que son mari réalise plusieurs épisodes de la série «Les enquêtes du commissaire Maigret» avec Jean Richard. Le 31 janvier 1987, Yves Allégret décède à Paris et Michèle Cordoue disparaît quelques mois plus tard le 23 mai 1987 à Jouars-Pontchartrain à l’âge de 66 ans. Les deux époux reposent dans le cimetière communal de leur commune de résidence où reposent d’autres célébrités du Septième Art, le comédien Robert Dalban et le producteur Alain Poiré.
© Olivier SINQSOUS
1952 | La jeune folle – de Yves Allégret avec Henri Vidal |
1953 | Les orgueilleux – de Yves Allégret avec Gérard Philipe |
1954 | Mam’zelle Nitouche – de Yves Allégret
avec Fernandel
Huis clos – de Jacqueline Audry avec Franck Villard Napoléon – de Sacha Guitry avec Daniel Gélin |
1955 | La meilleure part – de Yves Allégret
avec Gérard Philipe
Le couteau sous la gorge – de Jacques Séverac avec Jean Servais |
1956 | Méfiez-vous fillettes ! – de Yves Allégret avec Robert Hossein |
1957 | C’est la faute d’Adam – de Jacqueline Audry avec René Lefèvre |
1963 | Germinal – de Yves Allégret avec Jean Sorel |