1956 Le cas du docteur Laurent – de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin, Silvia Monfort & Lucien Callamand | 1960 Le passage du Rhin – de André Cayatte avec Charles Aznavour, Georges Rivière & Georges Chamarat | 1963 Le train de Berlin s’est arrêté (verspätung in Marienborn) de Rölf Hädrich avec José Ferrer | 1972 Le rempart des béguines – de Guy Casaril avec Anicée Alvina, Venantino Venantini & Jean Martin | ||
Née le 21 octobre 1931 à Saint-Cloud, Nicole Courcel, de son vrai nom Nicole Andrieu, s’inscrit au Cours de René Simon où elle remarquée par le réalisateur Jacques Becker qui la fait débuter dans «Antoine et Antoinette» (1946) auprès de Roger Pigaut et Claire Mafféi.
C’est en retrouvant Jacques Becker dans «Rendez-vous de Juillet» (1949) avec Daniel Gélin que Nicole Andrieu prend le nom de son personnage et devient Nicole Courcel. La même année, elle est séduite par Jean Gabin au détriment de Blanchette Brunoy dans «La Marie du port» de Marcel Carné, d’après Georges Simenon. Dans les années cinquante, elle devient une des jeunes premières les plus demandées du cinéma français. Elle débute également sur scène dans «Les sorcières de Salem» (1954) de Arthur Miller aux côtés de Yves Montand et Simone Signoret. À l’écran, elle est la partenaire de Robert Lamoureux en bonne à tout faire puis en épouse dans «Papa, maman, la bonne et moi» (1954) et «Papa, maman, ma femme et moi» (1955) de Jean-Paul Le Chanois, chronique d’une famille modeste avec Gaby Morlay et Fernand Ledoux en parents. Elle retrouve le cinéaste pour «Le cas du Docteur Laurent» (1956) avec Jean Gabin en médecin parisien, nouveau venu dans un village reculé des Alpes-Maritimes, apportant dans ses bagages les joies de l’accouchement sans douleur dans cette France profonde. En 1959, elle est tête d’affiche avec Charles Aznavour du «Passage du Rhin» de André Cayatte, un film sur des prisonniers de guerre envoyés en Allemagne pour travailler, pendant la Seconde Guerre mondiale (Grand prix du Festival de Venise). Mais, la jeune actrice reste ignorée par les réalisateurs de «La Nouvelle vague». Elle reste cantonnée dans des productions grand-public comme «Terreur sur la savane» (1960) de Yves Allégret ou «Nick Carter» (1964) de Jean-Paul Savignac, avec Eddie Constantine.
Délaissée par le cinéma, Nicole Courcel arpente régulièrement les planches parisiennes au cours des années soixante notamment dans des pièces de Jacques Deval, Françoise Sagan ou Jean Poiret. Elle effectue un retour remarqué sur le grand écran avec des seconds rôles dans «L’aventure, c’est l’aventure» (1971) de Claude Lelouch et «La gifle» (1974) de Claude Pinoteau. Elle joue aussi le rôle principal de l’adaptation du roman de Françoise Mallet-Joris «Le rempart des béguines» (1972), réalisée par Guy Casaril. Mais à partir des années soixante-dix, la carrière de Nicole Courcel s’oriente définitivement vers la télévision et le théâtre après son dernier film «L’esprit de famille» (1978) avec Michel Serrault. Sur le petit écran, elle joue dans «Madame Bovary» (1974) et «Le dialogue des Carmélites» de Pierre Cardinal ou dans la série «Allo… Béatrice» (1984) avec Daniel Ceccaldi, qui remporte un beau succès d’audience. Sur scène, elle est la partenaire de Paul Meurisse dans «Cher menteur» (1975) ou Jean Piat dans «Même heure, l’année prochaine» (1976) et joue dans l’adaptation du film de Ettore Scola «Une journée particulière» (1982) avec Jacques Weber où elle reprend le rôle de Sophia Loren.
Mère de l’animatrice Julie Andrieu née en 1974, Nicole Courcel publie un livre de souvenirs intitulé «Julie tempête» dédié à sa fille. Après une dernière apparition dans le téléfilm «Milady», en 2004, de Josée Dayan avec Arielle Dombasle, et souffrant d’une maladie cérébrale depuis de nombreuses années, elle se retire de la vie publique. Nicole Courcel décède à l’âge de 84 ans le 25 juin 2016.
© Olivier SINQSOUS
1946 | Antoine et Antoinette – de Jacques Becker avec Noël Roquevert |
1947 | Les amoureux sont seuls au monde – de Henri Decoin avec Louis Jouvet |
1948 | Aux yeux du souvenir / Souvenir – de Jean Delannoy avec Jean Marais |
1949 | La Marie du port – de Marcel Carné
avec Louis Seigner
Rendez-vous de juillet – de Jacques Becker avec Daniel Gélin CM Autour d’une collection – de Jean-Claude Huisman avec Dany Robin |
1950 | Les amants de Bras-Mort /Les requins du fleuve – de Marcello Pagliero avec Franck Villard |
1951 | Gibier de potence – de Roger Richebé avec Georges Marchal |
1952 | Les amours finissent à l’aube – de Henri Calef avec Jacques Castelot |
1953 | Le collège en folie – de Henri Lepage
avec Rudy Hirigoyen
Le grand pavois – de Jacques Pinoteau avec Jean Chevrier Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Jean Marais CM Vedettes en pantoufles – de Jacques Guillon avec Maurice Teynac Seulement apparition |
1954 | Les clandestines – de Raoul André
avec Philippe Lemaire
Huis-clos – de Jacqueline Audry avec Yves Deniaud Marchandes d’illusions – de Raoul André avec Raymond Pellegrin Papa, maman, la bonne et moi – de Jean-Paul Le Chanois avec Robert Lamoureux |
1955 | Papa, maman, ma femme et moi – de Jean-Paul Le Chanois
avec Fernand Ledoux
La sorcière – de André Michel avec Maurice Ronet |
1956 | Le cas du docteur Laurent – de Jean-Paul Le Chanois
avec Jean Gabin
Club de femmes – de Ralph Habib avec Ivan Desny L’inspecteur aime la bagarre – de Jean Devaivre avec Paul Meurisse |
1957 | La belle et le tzigane – de Jean Dréville & Márton Keleti
avec Jacques Dacqmine
La peau de l’ours – de Claude Boissol avec Jean Richard |
1959 | Le testament d’Orphée / Le testament d’Orphée, ou ne me demandez pas pourquoi ! – de
Jean Cocteau avec Yul Brynner
Le passe-muraille ( ein mann geht durch die wand ) de Ladislao Vajda avec Heinz Rühmann Les amours de Paris – de Jacques Poitrenaud avec François Périer |
1960 | Le passage du Rhin – de André Cayatte
avec Charles Aznavour
Vive Henri IV… vive l’amour ! – de Claude Autant-Lara avec Pierre Brasseur Les vierges de Rome ( le vergini di Roma ) de Carlo Ludovico Bragaglia & Vittorio Cottafavi avec Louis Jourdan Terreur sur la savane / Les aventuriers du Kazaï / Konga-Yo – de Yves Allégret avec Roger Pigaut |
1961 | Les petits drames – de Paul Vecchiali avec Michel Piccoli |
1962 | Les dimanches de Ville d’Avray / Cybèle / Cybèle ou les dimanches de Ville d’Avray – de Serge Bourguignon avec Hardy Kruger |
1963 | Le train de Berlin s’est arrêté ( verspätung in Marienborn / stop train 349 / un treno è fermo a Berlino ) de Rölf Hädrich avec José Ferrer |
1964 | Nick Carter et le trèfle rouge – de Jean-Paul Savignac avec Eddie Constantine |
1965 | Les ruses du diable – de Paul Vecchiali
avec Jean-Claude Drouot
Les créatures – de Agnès Varda avec Nino Castelnuovo CM Escalier sur cour – de Alain Cuniot avec Françoise Bertin |
1966 | La nuit des généraux ( the night of the generals ) de Anatole Litvak avec Peter O’Toole |
1970 | L’étrangleur – de Paul Vecchiali avec Jacques Perrin |
1971 | L’aventure c’est l’aventure – de Claude Lelouch avec Jacques Brel |
1972 | Le rempart des béguines – de Guy Casaril
avec Venantino Venantini
Un officier de police sans importance – de Jean Larriaga avec Marc Porel |
1974 | La gifle – de Claude Pinoteau
avec Lino Ventura
Thomas – de Jean-François Dion avec Michel Bouquet |
1978 | L’esprit de famille – de Jean-Pierre Blanc avec Michel Serrault |