![]() 1972 Le rempart des béguines – de Guy Casaril avec Nicole Courcel, Venantino Venantini & Jean Martin | ![]() 1974 Isabelle devant le désir – de Jean-Pierre Berckmans avec Jean Rochefort, Mathieu Carrière & Annie Cordy | ![]() 1977 Un second souffle – de Gérard Blain avec Robert Stack, Sophie Desmarets & Mareike Carrière | ![]() 1995 Jusqu’au bout de la nuit – de Gérard Blain avec Gérard Blain, Paul Blain, Gamil Ratib & Frédéric Marboeuf | ||
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De son vrai nom Anicée Schahmaneche, Anicée Alvina est née le 28 janvier 1953 à Boulogne-Billancourt d’une mère française et d’un père iranien. Elle abandonne rapidement ses études pour suivre les cours du Conservatoire d’Art Dramatique de Saint-Germain-en- Laye. En 1969, elle obtient un petit rôle dans «Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais … elle cause !» de Michel Audiard avec Annie Girardot. En 1972, Anicée Alvina se fait remarquer dans «Le rempart des Béguines» de Guy Casaril d’après Françoise Mallet-Joris où elle vit une histoire d’amour avec Nicole Courcel, maîtresse de son père. Marquée par cette prestation, elle intègre l’univers intellectuel teinté d’érotisme de Alain Robbe-Grillet dans «Glissements progressifs du plaisir» (1973) avec Olga Georges-Picot et «Le jeu avec le feu» (1974) avec Jean-Louis Trintignant et Philippe Noiret. Elle obtient le rôle principal de «Isabelle devant le désir» de Jean-Pierre Berckmans avec Jean Rochefort. En Italie, elle est la partenaire de Vittorio Gassman et Catherine Deneuve dans «Âmes perdues» (1975) de Dino Risi. Puis, elle devient l’égérie du cinéma d’auteur dans «L’affiche rouge» (1976) de Frank Cassenti, l’histoire des résistants du groupe Manouchian ou «La barricade du Pont du Jour» (1977) de René Richon qui se déroule durant la Commune de Paris.
Finalement, Anicée Alvina s’oriente vers un cinéma plus populaire sans connaître le succès escompté. En 1977, elle interprète la maîtresse de Robert Stack qui délaisse sa femme composée par Sophie Desmarets dans «Un second souffle» de Gérard Blain. La même année, elle complète la distribution de «One, Two, Two: 122, rue de Provence» de Christian Gion avec Nicole Calfan et Francis Huster qui relate le quotidien d’une maison close parisienne. Sa reconnaissance professionnelle va s’acquérir par le biais d’un feuilleton en 6 épisodes «Les 400 cents coups de Virginie» (1979) de Bernard Queysanne dont elle partage l’affiche avec Yves-Marie Maurin. À une époque où la notoriété acquise à la télévision n’autorise pas à être sollicitée par la cinéma, elle se trouve curieusement ignorée par la profession. Elle se reconvertit un moment dans la chanson en remplaçant la chanteuse du groupe «Ici Paris», elle interprète les titres de l’album «Allo le monde … Ici Paris» et enregistre un 45t intitulé «Maman je n’veux plus aller à l’école» dont le succès ne dépasse pas le milieu du rock français branché. En 1983, Bernard Queysanne lui donne le rôle-titre du téléfilm «Diane Lanster» avec Jacques Spiesser mais ce retour s’avère sans lendemain. Lasse, elle cesse toutes ses activités professionnelles et donne naissance à quatre enfants Shirzane, Azadée, Rostam et Yassamine. D’ailleurs, une de ses filles Azadée deviendra la chanteuse de «Ici Paris» lorsque le groupe se reconstituera après le décès de Anicée Alvina.
À la fin de sa vie, Anicée Alvina renoue avec son métier de comédienne par amitié pour Gérard Blain dans des films qui restent confidentiels. Dans «Jusqu’au bout de la nuit» (1995), elle joue une mère de famille à la dérive qui oblige un repris de justice à commettre des malversations. Sa composition dans «Ainsi soit-il» (1999) avec Paul Blain, fils du réalisateur, relève de l’anecdotique. En 2002, son rôle dans «La vérité sur Charlie» de Jonathan Demme est coupé au montage. En 2003, elle fait une dernière apparition dans un épisode de la série «Les enquêtes d’Eloïse Rome» dont Christine Citti est l’héroïne. Rongée par un cancer des poumons, Anicée Alvina décède prématurément le 10 novembre 2006, à l’âge de cinquante-trois ans, à Paris. Elle sera inhumée dans le cimetière de Boncourt en Eure et Loir.
© Olivier SINQSOUS

1969 | Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause ! – de Michel Audiard avec Annie Girardot |
1970 | Deux enfants qui s’aiment ( friends ) de Lewis Gilbert
avec Sean Bury
DO Tout à la plume, rien au pinceau – de Patrice Leconte avec Marcel Gotlib Seulement apparition |
1971 | Les grands sentiments font les bons gueuletons – de Michel Berny avec Michel Bouquet |
1972 | Le rempart des béguines – de Guy Casaril avec Venantino Venantini |
1973 | Glissements progressifs du plaisir – de Alain Robbe-Grillet
avec Michael Lonsdale
Paul et Michèle ( Paul and Michelle ) de Lewis Gilbert avec Keir Dullea CM Générique – de Frank Verpillat |
1974 | Une femme fatale – de Jacques Doniol-Valcroze
avec Heinz Bennent
Isabelle devant le désir – de Jean-Pierre Berckmans avec Jean Rochefort Le jeu avec le feu – de Alain Robbe-Grillet avec Jean-Louis Trintignant |
1975 | L’arriviste – de Samy Pavel
avec Julian Negulesco
CM Pauvre Sonia / Histoires abominables : Pauvre Sonia – de Dominique Maillet avec Gérard Boucaron |
1976 | Le trouble fesse / Le gaffeur – de Raoul Foulon
avec Michel Galabru
L’affiche rouge – de Frank Cassenti avec Pierre Clémenti Ames perdues ( anima persa ) de Dino Risi avec Vittorio Gassman |
1977 | La barricade du Point du Jour – de René Richon
avec Philippe Noiret
One two two, 122 rue de Provence – de Christian Gion avec Francis Huster Un second souffle – de Gérard Blain avec Robert Stack L’honorable société – de Arielle Weinberger avec Daniel Gélin |
1978 | El terrorista – de Víctor Alcázar avec Karim Bey |
1980 | Rêve après rêve ( yume, yume no ato / 夢、夢のあと) de Kenzo Takada avec Léo Campion |
1995 | Jusqu’au bout de la nuit – de Gérard Blain avec Paul Blain |
1999 | Ainsi soit-il – de Gérard Blain avec Michel Subor |
2002 | La vérité sur Charlie ( the truth about Charlie ) de Jonathan Demme
avec Mark Wahlberg
Scènes coupées au montage |
2004 | CM L’hétaïre de Pierre Antonetti avec Balthazar Clémenti |
2005 | CM Charell – de Mikhaël Hers avec Marc Barbé |