1968 Adieu l’ami – de Jean Herman avec Charles Bronson, Alain Delon & Bernard Fresson | 1971 La cavale – de Michel Mitrani avec Jean-Claude Bouillon, Juliet Berto, Jean Champion & Miou-Miou | 1973 Glissements progressifs du plaisir – de Alain Robbe-Grillet avec Anicée Alvina & Jean-Louis Trintignant | 1975 Guerre et amour (love and death) de Woody Allen avec Diane Keaton, Woody Allen & Harold Gould | ||
Née le 6 juin 1940 à Shanghai en Chine, Olga Georges-Picot est fille de l’Ambassadeur Guillaume Georges-Picot qui fut Délégué permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Au fil des affectations de son père, elle passe son enfance à l’étranger en Asie ou en Amérique du sud. De retour en France, au début des années soixante, elle devient mannequin et étudie l’art dramatique au Centre américain qui inculque la méthode de l’«Actor’s Studio».
Au cinéma, Olga Georges-Picot débute discrètement dans un sketch du film «Les Parisiennes» (1961): «Ella» de Jacques Poitrenaud avec Dany Saval où elle interprète une élève. Mais sur les conseils de son agent Lola Mouloudji, en attendant un rôle conséquent, elle se consacre à son métier de mannequin et épouse l’acteur et peintre Jean Sobieski. Cette attente est comblée par Alain Resnais qui lui offre le rôle de Catherine dans «Je t’aime, je t’aime» (1967) avec Claude Rich qui après une tentative de suicide se prête à un voyage dans le temps. Dans une interview, le comédien évoque «son plus beau souvenir du métier» et relève que Olga Georges-Picot avait été retenue par le réalisateur parce que «quand elle faisait le lit, elle avait une façon totalement désenchantée de jeter les draps, comme si cela ne la concernait pas». L’année suivante, elle est la partenaire de Alain Delon et Charles Bronson dans «Adieu l’ami» de Jean Herman, pseudonyme de l’écrivain Jean Vautrin.
Ces deux rôles remarqués permettent à Olga Georges-Picot d’obtenir le rôle-titre de «Catherine, il suffit d’un amour» (1968) de Bernard Borderie mais peine perdue ce film qui surfe sur le succès de la série «Angélique, marquise des anges» passe totalement inaperçu. Dès lors, comparée à Françoise Dorléac, elle va enchaîner les coproductions internationales comme «Chambres communicantes» (1969) de Franklin Gollings avec Bette Davis et «La seconde mort d’Harold Pelham» (1969) de Basil Dearden avec Roger Moore ou les films d’auteur comme «La cavale» (1971) de Michel Mitrani avec Juliet Berto et son rôle dans «Glissements progressifs du plaisir» (1973) de Alain Robbe-Grillet, un polar teinté d’ésotérisme, enlise irrémédiablement sa carrière. Certes, elle apparaît furtivement dans le thriller «Chacal» (1972) de Fred Zinnemann et Woody Allen la choisi pour interpréter le bref rôle de la Comtesse Alexandrovna dans «Guerre et amour» en 1975.
Par la suite, Olga Georges-Picot reste cantonner dans des films indignes de son talent qui reposent uniquement sur son physique. Elle apparaît dans quelques films érotiques, tels que «Goodbye Emmanuelle» (1976) de François Leterrier avec Sylvia Kristel ou «Brigade mondaine» (1978) adapté du roman de Gérard de Villiers. Sa dernière apparition au cinéma est dans «Rebelote» (1982) de Jacques Richard où elle interprète la mère de Jean-Pierre Léaud. Ses activités professionnelles se limitent ensuite à la télévision où elle apparaît dans des épisodes des séries à succès «Commissaire Moulin» (1978) avec Yves Rénier ou «Maigret» (1980) avec Jean Richard et des miniséries de prestige comme «Le paria» (1985) avec Charles Aznavour ou «La griffe du destin» (1986) avec Joan Collins. Etrangement, délaissée par la profession, on la retrouve un moment pensionnaire de l’émission «Les grosses têtes» de Philippe Bouvard sur RTL, mais à l’âge de cinquante-sept ans Olga Georges-Picot se défenestre le 19 juin 1997 à Paris.
© Olivier SINQSOUS
1961 | Les parisiennes – de Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond & Jacques Poitrenaud
avec Dany Saval
Segment « Ella » de Jacques Poitrenaud |
1966 | Voyage à deux ( two for the road ) de Stanley Donen avec Albert Finney |
1967 | Je t’aime, je t’aime – de Alain Resnais avec Claude Rich |
1968 | Adieu l’ami – de Jean Herman
avec Charles Bronson
Un corps… une nuit ( summit ) de Giorgio Bontempi avec Gian Maria Volonté The other people / Sleep is lovely / I love you, I hate you – de David Hart avec Donald Pleasence Catherine, il suffit d’un amour / Catherine – de Bernard Borderie avec Claude Brasseur |
1969 | Chambres communicantes ( connecting rooms ) de Franklin Gollings
avec Bette Davis
La seconde mort d’Harold Pelham / L’homme qui se hantait lui-même ( the man who haunted himself ) de Basil Dearden avec Roger Moore |
1971 | La cavale – de Michel Mitrani
avec Jean-Claude Bouillon
Féminin-féminin – de Henri Calef & Joao Correa avec Pierre Brice La révélation – de Alain Lavalle avec Robert Etcheverry |
1972 | Un homme libre – de Roberto Muller
avec Gilbert Bécaud
Le feu aux lèvres – de Pierre Kalfon avec Bernard Verley Chacal ( the day of the jackal ) de Fred Zinnemann avec Edward Fox L’homme qui renonça au tabac ( mannen som slutade röka ) de Tage Danielsson avec Raymond Bussières |
1973 | Persecution ( the graveyard / Sheba / the terror of Sheba ) de Don Chaffey
avec Lana Turner
Glissements progressifs du plaisir – de Alain Robbe-Grillet avec Anicée Alvina Les confidences érotiques d’un lit trop accueillant / Les froleuses – de Michel Lemoine avec Sacha Briquet |
1974 | Les enfants de la rage ( children of rage ) de Arthur Allan Seidelman avec Helmut Griem |
1975 | Guerre et amour ( love and death ) de Woody Allen avec Diane Keaton |
1976 | Goodbye, Emmanuelle / Emmanuelle 3 – de François Leterrier avec Sylvia Kristel |
1978 | Brigade mondaine – de Jacques Scandelari avec Patrice Valota |
1982 | Rebelote – de Jacques Richard avec Jean-Pierre Léaud |