1967 Tante Zita – de Robert Enrico avec Joanna Shimkus, Katina Paxinou, Suzanne Flon & Paul Crauchet | 1974 Le futur aux trousses – de Dolorès Grassian avec Andréa Ferréol, Claude Rich, Michel Aumont & Guy Tréjan | 1975 Mords pas, on t’aime – de Yves Allégret avec Catherine Allégret, Jean-Pierre Darras & Micheline Presle | 1978 On efface tout – de Pascal Vidal avec Bruno Cremer, Gérard Lartigau, Christine Pascal & Guy Tréjan | ||
Fils de boulanger-pâtissier, Bernard Fresson voit le jour le 27 mai 1931, à Reims dans la Marne. Déjà doté d’une belle voix grave, il chante au sein de la maîtrise de la cathédrale de Reims. Après une licence de droit, il entre à «HEC» et sort premier de sa promotion. Mais il renonce vite à une carrière commerciale et exerce différentes activités, comme footballeur, coureur cycliste, trompettiste et garagiste. Son goût pour l’aventure l’amène à devenir chauffeur de camion au Brésil, où il transporte les décors et les costumes d’une tournée théâtrale. De retour à Paris, il décide de se lancer dans le théâtre, et s’inscrit à l’école d’art dramatique de Tania Balachova. En 1956, il débute dans «Le cheval dans la cuisine», pièce mise en scène par Arlette Reinberg. En 1958, Alain Resnais le remarque et lui permet de débuter sa carrière cinématographique avec «Hiroshima mon amour», où il tient le rôle d’un soldat allemand.
Parallèlement à son activité théâtrale, sa carrière d’acteur au cinéma décolle, même s’il campe souvent des rôles secondaires. On le remarque dans des superproductions historiques comme «Le jour le plus long» (1961) ou «Paris brûle-t-il ?» (1965). Alain Resnais l’utilise à nouveau dans «La guerre est finie» en 1965, et «Je t’aime, je t’aime» en 1968, où, déjà, Bernard Fresson impose sa silhouette massive. Il apparaît aux côtés de Charles Bronson et Alain Delon dans «Adieu l’ami» (1968). Mais c’est avec «Z» de Costa-Gavras que l’acteur se distingue: il est le militant pacifiste et ami de Yves Montand. Marcel Bozzuffi, acteur passé derrière la caméra, sait aussi le mettre en valeur dans «L’Américain» (1969). Bernard Fresson devient un acteur familier du public et apprécié des réalisateurs. Son physique carré et trapu le voue surtout aux rôles de bourrus forts en gueule, mais plutôt gentils et sympathiques. On le voit en inspecteur dans «Un condé» (1970) de Yves Boisset, ou en ferrailleur dans «Max et les ferrailleurs» (1971) de Claude Sautet. En 1974, il joue avec celle qui sera sa compagne, Annie Girardot, dans «Ursule et Grelu». John Frankenheimer s’intéresse aussi au talent de l’acteur, et lui offre le rôle de l’inspecteur Barthélémy dans «French Connection II» (1974). On le retrouve en peintre bon vivant et plutôt beauf dans «Le galettes de Pont-Aven» (1975) avec Jean-Pierre Marielle, puis chez Roman Polanski dans «Le locataire» (1976). Bernard prête sa carrure à des compositions plus équivoques et inquiétantes, montrant une nouvelle facette de son répertoire: automobiliste mystérieux et agressif dans «Les passagers» (1976), chef de cuisine irascible dans «Garçon !» (1983), ou homme d’affaires sans scrupules dans «Rive droite, rive gauche» (1984). Il est aussi un père aimant dans «Le guépiot» (1980) et un agent du contre-espionnage et ami de Lino Ventura dans «Espion, lève-toi» (1981).
Côté théâtre, Bernard Fresson interprète «Naïves hirondelles» de Roland Dubillard, «Troïlus et Cressida» de Shakespeare, «L’anniversaire» de Harold Pinter, «Butley» de Simon Grey, ou encore «Le doux oiseau de la jeunesse» de Tennessee Williams. Il est aussi Danton dans «Danton et Robespierre» de Robert Hossein. À la télévision, il est de la distribution: «Jo Gaillard», «L’ennemi de la mort» et «Les nuits révolutionnaires», entre autres. Parmi ses compositions télévisuelles, retenons ses rôles de Mirabeau, Churchill, Beethoven, Pasteur et Jaurès. Au cinéma, on peut le voir dans «Germinal» (1993), «Le pacte des loups» (1999), ou chez Nicole Garcia, dans «Place Vendôme» (1998) et «L’adversaire» (2001). Bernard Fresson meurt d’un cancer, le 20 octobre 2002, à l’hôpital d’Orsay, dans l’Essonne.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1958 | Hiroshima mon amour – de Alain Resnais avec Emmanuelle Riva |
1959 | Le testament du docteur Cordelier – de Jean Renoir
avec Jean-Louis Barrault
La fille dans la vitrine ( la ragazza in vetrina ) de Luciano Emmer avec Marina Vlady |
1960 | Le Sahara brûle – de Michel Gast
avec Magali Noël
Les Suédoises à Paris ( svenska flickor i Paris ) de Barbro Bonan & Peter Weiss avec Anita Lindoff La bride sur le cou – de Roger Vadim avec Brigitte Bardot CM La blessure – de Edmond Lévy avec Catherine Brainos |
1961 | Le jour le plus long ( the longest day ) de Bernhard Wicki, Ken Annakin, Andrew Marton & Gerd Oswald avec John Wayne |
1963 | CM Quinze mille voisins – de Pierre Lary avec Gabriel Jabbour |
1964 | Le ciel sur la tête – de Yves Ciampi
avec Jacques Monod
Cent briques et des tuiles – de Pierre Grimblat avec Marie Laforêt |
1965 | La grosse caisse – de Alex Joffé
avec Bourvil
La guerre est finie – de Alain Resnais avec Ingrid Thulin Paris brûle-t-il ? – de René Clément avec Kirk Douglas Belle de jour – de Luis Buñuel avec Catherine Deneuve |
1966 | Jeudi on chantera comme dimanche – de Luc de Heusch
avec Marie-France Boyer
La fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman ( triple cross ) de Terence Young avec Christopher Plummer Mon amour, mon amour – de Nadine Trintignant avec Michel Piccoli CM Surface perdue – de Dolorès Grassian avec Jean Champion |
1967 | La prisonnière – de Henri-Georges Clouzot
avec Elisabeth Wiener
Tante Zita / Zita – de Robert Enrico avec Joanna Shimkus L’écume des jours – de Charles Belmont avec Sami Frey DO Loin du Viet-Nam – de Alain Resnais, Jean-Luc Godard, Joris Ivens, William Klein, Claude Lelouch, Agnès Varda, Roger Pic & Chris Marker avec Valérie Lagrange DO Soleil O – de Mel Hondo avec Théo Légitimus CM Contacts – de Dolorès Grassian avec Francis Lax |
1968 | Adieu l’ami – de Jean Herman
avec Charles Bronson
Je t’aime, je t’aime – de Alain Resnais avec Claude Rich Z – de Costa-Gavras avec Irene Papas |
1969 | La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil ( lady in a car / the lady in the car with
glasses and a gun ) de Anatole Litvak
avec Samantha Eggar
L’Américain – de Marcel Bozzuffi avec Simone Signoret Le portrait de Marianne – de Daniel Goldenberg avec Karen Blanguernon |
1970 | Macédoine / La femme sandwich – de Jacques Scandelari
avec Pierre Brasseur
Trop petit mon ami – de Eddy Matalon avec Jane Birkin Un condé – de Yves Boisset avec Michel Bouquet |
1971 | Max et les ferrailleurs – de Claude Sautet
avec Romy Schneider
Un peu de soleil dans l’eau froide – de Jacques Deray avec Claudine Auger |
1972 | Il n’y a pas de fumée sans feu – de André Cayatte
avec Mathieu Carrière
Les feux de la chandeleur – de Serge Korber avec Jean Rochefort Trois milliards sans ascenseur – de Roger Pigaut avec Françoise Rosay |
1973 | Ursule et Grelu – de Serge Korber avec Annie Girardot |
1974 | Le futur aux trousses – de Dolorès Grassian
avec Andréa Ferréol
French connection II – de John Frankenheimer avec Gene Hackman |
1975 | Les galettes de Pont-Aven – de Joël Séria
avec Jean-Pierre Marielle
Mords pas, on t’aime – de Yves Allégret avec Micheline Presle Il pleut sur Santiago – de Helvio Soto avec Laurent Terzieff Cours après moi que je t’attrape – de Robert Pouret avec Jean-Pierre Marielle Seulement apparition |
1976 | Un type comme moi ne devrait jamais mourir – de Michel Vianey
avec Mort Shuman
Marie-Poupée – de Joël Séria avec Andréa Ferréol L’ordinateur des pompes funèbres – de Gérard Pirés avec Claude Piéplu Les passagers – de Serge Leroy avec Mireille Darc Le locataire ( the tenant ) de Roman Polanski avec Isabelle Adjani |
1977 | À chacun son enfer – de André Cayatte
avec Hardy Kruger
Mado – de Claude Sautet avec Jacques Dutronc Le dernier baiser – de Dolorès Grassian avec Maria Pacôme L’amant de poche – de Bernard Queysanne avec Mimsy Farmer |
1978 | La petite fille de velours bleu ( little girl in blue velvet ) de Alan Bridges
avec Claudia Cardinale
On efface tout – de Pascal Vidal avec Bruno Cremer |
1980 | Le guépiot – de Joska Pilissy
avec Evelyne Dress
L’ogre de Barbarie – de Pierre Matteuzzi avec Anna Prucnal |
1981 | Madame Claude II – de François Minet
avec Alexandra Stewart
Espion lève-toi – de Yves Boisset avec Lino Ventura |
1982 | Garçon ! – de Claude Sautet avec Yves Montand |
1983 | Rive droite, rive gauche – de Philippe Labro
avec Carole Bouquet
Clash – de Raphaël Delpard avec Pierre Clémenti |
1984 | Réveillon chez Bob – de Denis Granier-Deferre
avec Guy Bedos
Zielscheiben – de Volker Vogeler avec William Berger |
1985 | L’amour ou presque – de Patrice Gautier
avec Elisabeth Depardieu
CM Le maître-chanteur – de Mathias Ledoux avec Michel Jonasz |
1986 | Sweet lies – de Nathalie Delon avec Joanna Pacula |
1987 | En toute innocence – de Alain Jessua avec Nathalie Baye |
1988 | Bonjour l’angoisse – de Pierre Tchérnia
avec Michel Serrault
Sans espoir de retour ( street of no return ) de Samuel Fuller avec Keith Carradine Bal perdu – de Daniel Benoin avec Danièle Delorme |
1989 | Equipe de nuit – de Claude d’Anna
avec Simone Valère
Sons – de Alexandre Rockwell avec Jennifer Beals Le dénommé – de Jean-Claude Dague avec Philippe Léotard |
1990 | Money – de Steven H. Stern
avec F. Murray Abraham
La nuit africaine – de Gérard Guillaume avec Clarisse Keita |
1991 | Dingo – de Rolf de Heer avec Miles Davis |
1992 | Germinal – de Claude Berri avec Miou-Miou |
1993 | CM Farces et attrapes / Chambre noire – de Patrice Ambard avec Caroline Sihol |
1996 | Mon homme – de Bertrand Blier avec Gérard Lanvin |
1997 | Le serpent a mangé la grenouille – de Alain Guesnier avec Marisa Paredes |
1998 | Place Vendôme – de Nicole Garcia
avec Emmanuelle Seigner
L’envol – de Steve Suissa avec Francis Huster Six-pack – de Alain Berberian avec Chiara Mastroianni |
1999 | Le pacte des loups – de Christophe Gans avec Samuel Le Bihan |
2001 | L’adversaire – de Nicole Garcia avec Daniel Auteuil |