1974 France société anonyme – de Alain Corneau avec Michel Bouquet, Francis Blanche & Daniel Ceccaldi | 1974 Lily, aime-moi – de Maurice Dugowson avec Miou-Miou, Jean_Michel Folon & Patrick Dewaere | 1978 Le témoin – de Jean-Pierre Mocky avec Alberto Sordi, Philippe Noiret, Paul Crauchet & Gisèle Préville | 1982 Polar – de Jacques Bral avec Jean-François Balmer, Sandra Montagu, Pierre Santini & Claude Chabrol | ||
Roland Henri Dubillard, comédien, poète et auteur dramaturge, nait le 2 décembre 1923, à Paris. En 1939, lorsque la Seconde Guerre Mondiale éclate, il n’a que seize ans; parallèlement à ses études en philosophie pendant lesquelles il est influencé par son mentor, le professeur et philosophe Gaston Bachelard, il entre dans un réseau de résistance. Après l’obtention de sa licence en philosophie, Roland Dubillard s’oriente vers le théâtre, et devient, en 1942, auteur et metteur en scène à la Maison des Lettres.
À la fin de la guerre, Roland Dubillard fait partie de la Troupe Officielle d’Occupation. Bien qu’il ait déjà mis en scène ses premières pièces, qu’il ait participé comme comédien à un film de Alain Resnais et un autre de André Michel, qu’il ait été scénariste pour un film de Jean Aurel, il ne commence à se faire connaitre qu’en 1953, quand Jean Tardieu, écrivain et poète mis en tête du Club d’Essai de la Radiodiffusion française en 1946 avec pour mission de dénicher les nouveaux talents d’après-guerre, découvre Roland Dubillard. Il le sollicite pour la réalisation d’une série de sketches radiophoniques. Ainsi naissent Grégoire et Amédée, deux personnages plongés au cœur de sketches frais et cocasses, qu’il crée avec Claude Piéplu, et que toute la France écoute quotidiennement sur la toute jeune radio France Inter. Ces sketches deviendront plus tard «Les Diabloques et autres inventions à deux voix» (1975). La même année, il sort sa première œuvre théâtrale, une comédie d’opérette: «Si Camille me voyait».
En 1961 sa deuxième œuvre théâtrale, «Naïve hirondelle», remporte un véritable succès. Suivent ensuite d’autres succès tels «La maison d’os» (1962), «Le jardin aux betteraves» (1969), «Où boivent les vaches» (1973), ainsi que les fameux «Diabloques» (1975). Il écrira au total neuf pièces de théâtre. Roland Dubillard se consacre également à la poésie, et écrit deux recueils: «Je dirai que je suis tombé» (1966) et «La boîte à outils» (1985); son style littéraire, empreint de poésie absurde et d’humour noir, se distingue par une certaine jubilation dans le maniement des mots provoquant cascades de catastrophes et de malentendus, et peut être comparé à celui de Samuel Becket ou de Eugène Ionesco. En 1972, il publie un essai littéraire, «Méditation sur la difficulté d’être en bronze».
Roland Dubillard revient au cinéma principalement grâce à Jean-Pierre Mocky qui, en 1966, lui offre un rôle dans «Les compagnons de la marguerite». Le metteur en scène l’enrôlera dans deux autres films: «La grande lessive!» (1967) et «Le témoin» (1978). Il tourne aussi notamment avec Jules Dassin dans «La promesse de l’aube» (1969), Alain Corneau dans «France, société anonyme» (1974), Patrice Leconte dans «Les vécés étaient fermés de l’intérieur» (1975), Henri Verneuil dans «Peur sur la ville» (1975), Andrzej Zulawski dans «L’amour braque» (1984) ou Serge Gainsbourg dans «Charlotte for ever» (1986). En 1971, il interprète un rôle dramatique très remarqué dans le premier long-métrage de Yannick Bellon, «Quelque part quelqu’un», pour lequel il reçoit le Grand Prix d’interprétation masculine française de l’Académie du cinéma «Etoiles de cristal» l’année suivante. Sa carrière cinématographique s’étend au travers de plus de trente films. Condamné à se déplacer en fauteuil roulant depuis qu’il fût victime d’un accident cérébral en 1987, Roland Dubillard avait mis un terme à sa carrière de comédien. Il est décédé le mercredi 14 décembre 2011, à l’âge de quatre-vingt-huit ans.
© Franck VANDYSTADT
1946 | Ouvert pour cause d’inventaire / Assieds-toi, veux-tu ? / Affaire classée – de Alain Resnais
avec Danièle Delorme
inédit & disparu CM L’alcool tue – de Alain Resnais avec Rémo Forlani + scénario |
1948 | CM Les jardins de Paris – de Alain Resnais
avec Eddie Gaillard
Seulement scénario |
1951 | Trois femmes / Trois femmes, trois âmes – de André Michel
avec Catherine Erard
CM L’affaire Manet – de Jean Aurel Seulement scénario |
1964 | DA Les temps morts – de René Laloux
Seulement voix & narration CM Statues – de François Weyergans Seulement voix & narration |
1966 | Les compagnons de la marguerite – de Jean-Pierre Mocky avec Claude Rich |
1967 | La grande lessive [!] – de Jean-Pierre Mocky avec Bourvil |
1969 | La promesse de l’aube ( promise at dawn ) de Jules Dassin avec Melina Mercouri |
1970 | La décharge / La ville bidon – de Jacques Baratier
avec Bernadette Lafont
M comme Mathieu – de Jean-François Adam avec Brigitte Fossey |
1971 | Elle court, elle court la banlieue – de Gérard Pirès
avec Marthe Keller
Quelque part, quelqu’un / Les chemins de la ville – de Yannick Bellon avec Loleh Bellon Etoile de Cristal du meilleur acteur aux prix de l’Académie du cinéma Français, France |
1973 | Un ange au paradis – de Jean-Pierre Blanc
avec Tilda Thamar
Ursule et Grelu – de Serge Korber avec Annie Girardot CM L’écho d’Alger – de Frank Cassenti avec Claude Melki |
1974 | France société anonyme – de Alain Corneau
avec Michel Bouquet
Le mâle du siècle – de Claude Berri avec Juliet Berto Aloïse – de Liliane de Kermadec avec Delphine Seyrig Lily, aime-moi – de Maurice Dugowson avec Miou-Miou Sérieux comme le plaisir – de Robert Benayoun avec Jane Birkin Peur sur la ville – de Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo |
1975 | Les vécés étaient fermés de l’intérieur – de Patrice Leconte avec Coluche |
1978 | Le témoin – de Jean-Pierre Mocky avec Alberto Sordi |
1979 | Ciao, les mecs ! – de Sergio Gobbi
avec Charles Aznavour
Cherchez l’erreur – de Serge Korber avec Roland Magdane |
1982 | La belle captive – de Alain Robbe-Grillet
avec Gabrielle Lazure
Polar – de Jacques Bral avec Jean-François Balmer CM La fonte de Barlaeus – de Pierre-Henry Salfati avec Rachel Salik CM Envers du décors – de Marc Guiet avec Jacques Boudet |
1983 | Debout les crabes, la mer monte ! – de Jean-Jacques Grand-Jouan
avec Véronique Genest
Un bruit qui court – de Jean-Pierre Sentier & Daniel Laloux avec Alain Frérot Seulement voix & narration |
1984 | L’amour braque – de Andrzej Zulawski
avec Sophie Marceau
Paulette, la pauvre petite milliardaire / Paulette – de Claude Confortès avec Mylène Demongeot |
1986 | Le lien de parenté – de Willy Rameau
avec Jean Marais
Charlotte for ever – de Serge Gainsbourg avec Charlotte Gainsbourg |
1987 | Poisons – de Pierre Maillard avec Mimsy Farmer |
2007 | Lucifer et moi – de Jean-Jacques Grand-Jouan avec Jean-François Balmer |
2009 | Film socialisme – de Jean-Luc Godard
avec Maurice Sarfati
Seulement participation au scénario additionnel Remerciements à Michel Lefort pour l’acte de décès |