1961 Un nommé la Rocca – de Jacques Becker avec Jean-Paul Belmondo, Christine Kaufmann & Pierre Vaneck | 1971 La vieille fille – de Jean-Pierre Blanc avec Annie Girardot, Philippe Noiret & Michael Lonsdale | 1976 Le chasseur de chez Maxim’s – de Claude Vital avec Michel Galabru, Jean Lefebvre & Sabine Azéma | 1982 Le braconnier de dieu – de Jean-Pierre Darras avec Annie Cordy, Pierre Mondy & Jean Lefebvre | ||
Né le 26 novembre 1927 à Paris, Jean-Pierre Darras, de son vrai nom Jean-Pierre Dumontet, voue dès son plus jeune âge une passion pour le théâtre malgré les réticences d’une famille bourgeoise d’origine provençale. En 1949, il reçoit un Prix du Jury à l’Ecole du Vieux-Colombier, entre au Centre dramatique de l’Ouest dirigé par Hubert Gignoux puis intègre durant une saison la Compagnie Grenier-Hussenot où il rencontre Philippe Noiret avant d’être remarqué par Jean Vilar.
À partir de 1952 et durant sept ans, Jean-Pierre Darras fait partie de la troupe du Théâtre National Populaire dirigé par Jean Vilar où se côtoient Gérard Philipe, Maria Casarès, Daniel Sorano, Michel Bouquet, Georges Wilson, Philippe Noiret ... Sous la direction du «patron» Jean Vilar, il interprète tous les grands classiques du répertoire autant à Chaillot ou au Festival d’Avignon qu’au cours de longues tournées en France et à l’étranger. Parallèlement, il forme un duo comique de cabaret avec Philippe Noiret, «Darras et Noiret» et se produit dans avec des spectacles satiriques dont ils sont les auteurs. À la radio, ils participent à «La bride sur le cou» et «Dimanche dans un fauteuil» sur Paris-Inter à la fin des années cinquante. Malgré le succès, lassés de leur duo, ils se consacrent à leurs carrières respectives. Jean-Pierre Darras se voue au théâtre, de «Boeing, Boeing» (1960) de Marc Camoletti la pièce la plus jouée dans le monde et qu’il a créé en France en passant par «La Présidente» (1988) à l’une de ses dernières apparitions «La trilogie» de Marcel Pagnol (1991) où il succédait à Raimu dans le rôle de César. Passionné de théâtre, dès 1993, il assure la direction artistique des «Estivales de Carpentras».
Si Philippe Noiret acquiert rapidement une notoriété au cinéma, les premières apparitions de Jean-Pierre Darras sur le grand écran se limitent pendant une dizaine d’années à de simples petits rôles dès «Deux hommes à Manhattan» (1959) de Jean-Pierre Melville. Il obtient des rôles conséquents avec des comédies où il excelle en personnage secondaire à la fin des années soixante: «Une veuve en or» (1968) et «Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas ... mais elle cause» (1969) de Michel Audiard, «Le viager» (1971) de Pierre Tchernia, «La vieille fille» (1971) de Jean-Pierre Blanc, «Elle court, elle court la banlieue» (1972) de Gérard Pirès, «L’emmerdeur» (1973) de Edouard Molinaro ou «La carapate» (1978) de Gérard Oury. Par la suite, il est à deux reprises le partenaire de Alain Delon dans les polars «Trois hommes à abattre» (1979) et «Pour la peau d’un flic » (1981) et est dirigé par Roger Coggio dans des adaptations théâtrales («Les fourberies de Scapin» en 1980, «Le bourgeois gentilhomme» en 1982 ou «Le Journal d’un fou» en 1986). En 1982, il réalise son unique film «Le braconnier de Dieu» d’après René Fallet avec Pierre Mondy, qui passe inaperçu. Echec qui sonne le glas de sa carrière sur le grand écran, apparaissant néanmoins dans de nombreux téléfilms. En 1989, pour Yves Robert, il est la voix de Marcel Pagnol dans les adaptations de «La gloire de mon père» et «Le château de ma mère».
Ironie du sort, fin connaisseur de Molière dont il rédige les «Mémoires imaginaires» en 1988, il apparaît pour la dernière fois à l’écran dans le téléfilm «Georges Dandin de Molière» (1996) de Jean-Claude Brialy. Chevalier de l’Ordre de la Légion d’honneur, Jean-Pierre Darras décède le 5 juillet 1999 à Créteil des suites d’un cancer du poumon et est inhumé au Cimetière de Suzette dans le Vaucluse.
© Olivier SINQSOUS
1959 | Deux hommes dans Manhattan – de Jean-Pierre Melville avec Pierre Grasset |
1961 | Un nommé la Rocca – de Jacques Becker avec Jean-Paul Belmondo |
1964 | Lucky Joe – de Michel Deville
avec Eddie Constantine
Monsieur – de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin |
1965 | Un monde nouveau / Un monde jeune ( un mondo nuovo ) de Vittorio De Sica
avec Françoise Brion
La seconde vérité – de Christian-Jaque avec Michèle Mercier |
1966 | Safari diamant – de Michel Drach
avec Marie-José Nat
Carré de dames pour un as – de Jacques Poitrenaud avec Sylva Koscina Une cigarette pour une ingénue – de Gilles Grangier avec Mylène Demongeot Inachevé |
1967 | Caroline Chérie – de Denys de La Patellière
avec Vittorio De Sica
Lagardère – de Jean-Pierre Decourt avec Jean Piat Film en 2 parties 1 : Les aventures de Lagardère 2 : Le bossu |
1968 | Une veuve en or – de Michel Audiard
avec Michèle Mercier
Et qu’ça saute ! – de Guy Lefranc avec Paul Préboist Le tatoué – de Denys de La Patellière avec Louis de Funès |
1969 | Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas… mais elle cause ! – de Michel Audiard
avec Annie Girardot
La coqueluche – de Christian-Paul Arrighi avec Claude Piéplu Elise ou la vraie vie – de Michel Drach avec Marie-José Nat |
1970 | La décharge / La ville bidon – de Jacques Baratier
avec Bernadette Lafont
L’alliance – de Christian de Chalonge avec Jean-Claude Carrière |
1971 | Le viager – de Pierre Tchérnia
avec Noël Roquevert
La vieille fille – de Jean-Pierre Blanc avec Philippe Noiret |
1972 | Au rendez-vous de la mort joyeuse / Lune lune coquelune – de Juan Luis Buñuel
avec Françoise Fabian
Elle court, elle court la banlieue – de Gérard Pirès avec Marthe Keller |
1973 | L’emmerdeur – de Edouard Molinaro
avec Jacques Brel
Au-delà de la peur – de Yannick Andreï avec Michel Bouquet |
1974 | Dis-moi que tu m’aimes – de Michel Boisrond avec Marie-José Nat |
1975 | Oublie-moi Mandoline – de Michel Wyn
avec Suzy Delair
Attention les yeux ! – de Gérard Pirès avec Claude Brasseur D’amour et d’eau fraîche – de Jean-Pierre Blanc avec Miou-Miou |
1976 | Mords pas, on t’aime – de Yves Allégret
avec Micheline Presle
Le chasseur de chez Maxim’s – de Claude Vital avec Sabine Azéma |
1977 | La vie parisienne – de Christian-Jaque avec Dany Saval |
1978 | Genre masculin – de Jean Marbœuf
avec Jean-Marc Thibault
La carapate – de Gérard Oury avec Victor Lanoux |
1979 | Trois hommes à abattre – de Jacques Deray avec Alain Delon |
1980 | On n’est pas des anges, elles non plus ! – de Michel Lang
avec Sabine Azéma
Le chêne d’Alouville / Ils sont fous ces Normands – de Serge Penard avec Pierre Tornade Signé Furax – de Marc Simenon avec Coluche Les fourberies de Scapin – de Roger Coggio avec Michel Galabru |
1981 | La puce et le privé – de Roger Kay
avec Charles Vanel
Te marre pas, c’est pour rire ! – de Jacques Besnard avec Aldo Maccione Pour la peau d’un flic – de Alain Delon avec Anne Parillaud |
1982 | Le bourgeois gentilhomme – de Roger Coggio
avec Rosy Varte
Jamais avant le mariage – de Daniel Ceccaldi avec Jean-Pierre Marielle Le braconnier de dieu – de Jean-Pierre Darras avec Annie Cordy Seulement scénario & réalisation Adieu, foulards – de Christian Lara avec Félix Marten |
1984 | Le voleur de feuilles – de Pierre Trabaud avec Denise Grey |
1985 | DA Astérix et la surprise de César – de Paul Brizzi & Gaëtan Brizzi
Seulement voix |
1986 | Le journal d’un fou – de Roger Coggio avec Fanny Cottençon |
1988 | DA Le triomphe de Babar ( Babar : The movie ) de Alan Bunce
Seulement voix de la version française |
1989 | La gloire de mon père – de Yves Robert
avec Philippe Caubère
Seulement voix & narration Le château de ma mère – de Yves Robert avec Jean Rochefort Seulement voix & narration |