![]() 1973 Emmanuelle – de Just Jaeckin avec Alain Cuny, Marika Green, Daniel Sarky & Christine Boisson  | ![]() 1977 Goodbye, Emmanuelle – de François Leterrier avec Jean-Pierre Bouvier & Olga Georges-Picot  | ![]() 1980 L’amant de Lady Chatterley (Lady Chatterley’s lover) de Just Jaeckin avec Nicholas Clay  | ![]() 1984 Mata Hari – de Curtis Harrington avec Christopher Cazenove, Oliver Tobias & Vernon Dobtcheff  | ||
![]()  | |||||

Née le 28 septembre 1952 à Utrecht aux Pays-Bas, Sylvia Kristel suit une éducation rigoureuse dans un établissement religieux. Elle souhaite devenir professeur d’anglais mais abandonne rapidement ses études pour exercer divers métiers comme secrétaire, aide-soignante, vendeuse ou hôtesse. À dix-neuf ans, elle part à la découverte de l’Europe et se fait remarquer par une agence de mannequin. Après des débuts dans des films néerlandais, Sylvia Kristel va connaître une notoriété internationale avec l’adaptation du roman d’Emmanuelle Arsan, «Emmanuelle» (1973), sous la direction de Just Jaeckin qui réalise ici son premier film épaulé par le Jean-Louis Richard pour le scénario. Engagée pour personnifier l’héroïne, elle demeure définitivement associée à ce personnage. Le succès considérable de ce film, qui bénéficie de la suppression de la censure cinématographique, tient l’affiche treize ans sur les Champs-Elysées et donne naissance à une franchise. Avec plus ou moins de réussite, elle reprend son rôle dans «Emmanuelle: L’antivierge» (1975) de Francis Giacobetti, «Good bye Emmanuelle» (1976) de François Leterrier ou «Emmanuelle 4» (1983) de Francis Leroi. Entre-temps, elle donne naissance le 10 février 1975 à son fils Arthur, fruit de sa relation avec l’écrivain belge Hugo Claus.
En 1976, Sylvia Kristel est alors sollicitée par des metteurs en scène spécialistes du même genre cinématographique Roger Vadim pour «Une femme infidèle» ou Walerian Borowiczyk pour «La marge». Cette popularité lui permet de partager l’affiche avec Charles Vanel dans «Alice ou la dernière fugue» de Claude Chabrol ou avec Gérard Depardieu et Michel Piccoli dans «René la Canne» de Francis Girod. Mais cette incursion dans un cinéma traditionnel s’avère décevante. Elle va se perdre dans des productions européennes insipides: «The The fifth musketeer» (1977), «Les monstresses» (1978) ou «Airport 80 Concorde» (1978) avec Alain Delon. Parallèlement, sa vie privée est un désastre: une relation tumultueuse avec Ian McShane où elle sombre dans la drogue, puis son mariage avec le producteur Philippe Blot qui l’escroque. En 1980, elle retrouve Just Jaeckin pour une nouvelle adaptation du chef-d’œuvre de la littérature érotique «L’amant de Lady Chatterley», et reste malgré tout cantonnée dans des films du même genre: «L’amour en première classe» (1979) ou «Leçons très particulières» (1980). Dans «Mata Hari» (1984) de Curtis Harrington, elle personnifie la célèbre espionne. À la fin de la décennie, elle intègre la distribution d’une mini-série de prestige «Casanova» où Richard Chamberlain incarne le rôle-titre tandis que Faye Dunaway, Ornella Muti et Hanna Schygulla complètent le casting.
En 1992, Sylvia Kristel reprend son rôle d’Emmanuelle dans une série éponyme réalisée par Francis Leroi et diffusée sur M6. Le temps de courtes scènes, elle se remémore ses prouesses amoureuses auprès d’un homme d’affaires incarné par George Lazenby tandis que Marcela Walerstein endosse son rôle jeune. Peu à peu, elle s’éloigne de son métier de comédienne. On l’aperçoit, notamment, en sexologue dans «Sexy boys» (2001) de Stéphane Kazandjian. Elle se consacre avec un certain talent à la peinture. Soignée pour un cancer de la gorge puis du poumon, elle évoque son parcours chaotique dans son autobiographie «Nue» publiée en 2006. Le 30 juin 2012, elle est retrouvée inconsciente à son domicile à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Hospitalisée où son traitement contre le cancer est interrompu à cause de son extrême faiblesse. Sylvia Kristel décède à l’âge de soixante ans, le 18 octobre 2012.
© Olivier SINQSOUS

| 1972 | Scènes de la vie amoureuse d’un couple / Frank et Eva ( Frank en Eva ) de Pim de la Parra
 avec Willeke van Ammelrooy
 À cause des chats ( niet voor de poezen / because of the cats ) de Fons Rademakers avec Alexandra Stewart  | 
| 1973 | Lilly ( naakt over de schutting ) de Frans Weisz
 avec Rijk de Gooyer
 + chansons Emmanuelle – de Just Jaeckin avec Alain Cuny Julia et les hommes ( es war nicht die nachtigall / der liebesschüler / Cynthia / die nichte der O ) de Sigi Rothemund avec Jean-Claude Bouillon  | 
| 1974 | Un linceul n’a pas de poches – de Jean-Pierre Mocky
 avec Jean Carmet
 Le jeu avec le feu – de Alain Robbe-Grillet avec Philippe Noiret Vous ne l’emporterez pas au paradis – de François Dupont-Midi avec Charles Denner  | 
| 1975 | Emmanuelle : L’antivierge / Emmanuelle 2 – de Francis Giacobetti
 avec Umberto Orsini
 + chansons  | 
| 1976 | Une femme fidèle – de Roger Vadim
 avec Jon Finch
 La marge – de Walerian Borowczyk avec Joe Dallesandro Alice ou la dernière fugue / Alice – de Claude Chabrol avec Charles Vanel René la Canne – de Francis Girod avec Michel Piccoli Goodbye, Emmanuelle / Emmanuelle 3 – de François Leterrier avec Jean-Pierre Bouvier  | 
| 1977 | Pastorale 1943 – de Wim Verstappen
 avec Rutger Hauer
 Le cinquième mousquetaire ( the fifth musketeers / behind the iron mask ) de Ken Annakin avec Cornel Wilde  | 
| 1978 | Mysteries / Evil mysteries – de Paul de Lussanet
 avec David Rappaport
 Airport 80 ( the Concorde : Airport’79 / airport’79 / airport’ 80 : The Concorde / the Concorde affair / the Concorde / S.O.S. Concorde ) de David Lowell Rich avec Alain Delon Les monstresses ( letti selvaggi ) de Luigi Zampa avec Monica Vitti  | 
| 1979 | Le  plus  secret  des  agents secrets ( the nude bomb / Maxwell Smart and the nude bomb / the
			return of Maxwell Smart ) de Clive Donner
 avec Vittorio Gassman
 L’amour en première classe ( un amore in prima classe ) de Salvatore Samperi avec Enrico Montesano  | 
| 1980 | L’amant de Lady Chatterley ( Lady Chatterley’s lover ) de Just Jaeckin
 avec Nicholas Clay
 Leçons très particulières ( private lessons ) de Alan Meyerson avec Ed Begley Jr.  | 
| 1982 | Le collège s’envoie en l’air ( private school / private school… for girls ) de Noel Black avec Matthew Modine | 
| 1983 | Emmanuelle 4 – de Francis Leroi & Iris Letans avec Patrick Bauchau | 
| 1984 | Mata Hari – de Curtis Harrington
 avec Christopher Cazenove
 Chaleur rouge ( red heat / red heat : Unschuld hinter gittern) de Robert Collector avec Linda Blair  | 
| 1985 | Le grand pari ( the big bet ) de Bert I. Gordon avec Lance Sloane | 
| 1987 | The arrogant / Sylvia Kristel’s desires – de Philippe Blot avec Gray Graham | 
| 1988 | Dracula’s widow – de Christopher Coppola avec Marc Coppola | 
| 1989 | Hot blood – de Philippe Blot avec Aldo Sambrell | 
| 1990 | À l’ombre des châteaux de sable ( in the shadow of the sandcastle ) de Philippe Blot avec Godfrey James | 
| 1991 | Silence of the body ( seong-ae-ui chimmuk / 성애의 침묵 ) de In-yeob Jeong avec Scott Mitchell | 
| 1992 | Beauty school / Sylvia Kristel’s beauty school – de Ernest G. Sauer
 avec Kevin Bernhardt
 Emmanuelle pour toujours / Eternelle Emmanuelle ( Emmanuelle forever ) de Francis Leroi avec George Lazenby La revanche d’Emmanuelle ( Emmanuelle’s revenge ) de Francis Leroi avec Marcela Walerstein Emmanuelle à Venise ( Emmanuelle in Venice ) de Francis Leroi avec Joel Bui  | 
| 1993 | L’amour d’Emmanuelle / Un amour d’Emmanuelle ( Emmanuelle’s love ) de Francis Leroi
 avec George Lazenby
 Emmanuelle au septième ciel / Emmanuelle 7 – de Francis Leroy avec Roberto Malone Magique Emmanuelle ( Emmanuelle’s magic ) de Francis Leroi avec Marcela Walerstein Le parfum d’Emmanuelle ( Emmanuelle’s perfume ) de Francis Leroi avec George Lazenby Le secret d’Emmanuelle ( Emmanuelle’s secret ) de Francis Leroi avec Tony Senegal  | 
| 1997 | Gaston’s war – de Robbe de Hert avec Peter Firth | 
| 1998 | Piranha Blues ( film 1 ) de Willem Wallyn
 avec Carl Ridders
 DA Harry rents a room – de Hisko Hulsing Seulement voix  | 
| 1999 | An Amsterdam tale – de Dorna van Rouveroy avec Joe Maruzzo | 
| 2000 | Lijmen ( Lijmen/Het been ) de Robbe de Hert
 avec Mike Verdrengh
 Vergeef me – de Cyrus Frisch avec Ellen Ten Damme  | 
| 2001 | De vriendschap – de Nouchka van Brakel
 avec Gerard Cox
 Sexy boys – de Stéphane Kazandjian avec Jérémie Elkaïm  | 
| 2002 | Bank – de Sinan Çetin avec Daryl Hannah | 
| 2003 |  DA Topor et moi – de Sylvia Kristel
 Seulement réalisation & voix Mention Spéciale du Jury pour la narration d’un court-métrage au festival du cinéma Tribeca de New York, USA  | 
| 2004 | DO Sylvia Kristel : Paris – de Manon de Boer | 
| 2006 | Chacun son cinéma ou ce petit coup  au  cœur  quand  la  lumière  s’éteint  et  que  le  film
			commence –  de  Theo  Angelopoulos,  Olivier Assayas, Bille August, Jane Campion,
			Youssef  Chahine,  Kaige  Chen,   Michael  Cimino,  Ethan   Coen,  Joel  Coen, David
			Cronenberg,  Jean-Pierre   Dardenne, Luc  Dardenne,  Manoel  de  Oliveira,  Raymond
			Depardon, Atom Egoyan, Amos Gitai, Alejandro  González Iñárritu, Hsiao-hsien Hou,
			Aki Kaurismäki, Abbas Kiarostami,  Takeshi  Kitano,  Andrei  Konchalovsky,  Claude
			Lelouch, Ken  Loach,  David  Lynch,  Nanni  Moretti, Roman  Polanski,  Raoul  Ruiz,
			Walter Salles, Elia Suleiman, Ming-liang  Tsai, Gus  Van  Sant, Lars von  Trier,  Wim
			Wenders, Kar Wai Wong & Zhang Yimou
 Seulement apparition segment « Cinéma érotique » de Roman Polanski  | 
| 2009 |  DO Parradox – de In-soo Radstake
 avec Pim de la Parra
 Seulement apparition DO Le plus beau métier du monde – de Daniel Lainé & Valérie Stroh avec Michel Blanc Seulement apparition  | 
| 2010 | Two sunny days ( dva suncana dana ) de Ognjen Svilicic avec Bristol Pomeroy | 
 









