1949 La Marie du port – de Marcel Carné avec Jean Gabin, Nicole Courcel, Louis Seigner & Robert Vattier | 1951 Monsieur Fabre – de Henri Diamant-Berger avec Pierre Fresnay, Elina Labourdette & Paul Bonifas | 1964 Merveilleuse Angélique – de Bernard Borderie avec Michèle Mercier, Claude Giraud & Jean Rochefort | 1973 Un nuage entre les dents – de Marco Pico avec Philippe Noiret, Pierre Richard & Claude Piéplu | ||
Olivier Hussenot voit le jour à Paris, le 10 septembre 1913. Attiré très tôt par le théâtre, il rejoint, au début des années 1930, la troupe des Comédiens Routiers, issue du mouvement scout. Il y côtoie notamment Hubert Gignoux, un des futurs promoteurs de la décentralisation théâtrale, et y apprend, en plus de la comédie, l’art du mime, l’improvisation ou le maniement des marionnettes. Puis c’est la rencontre avec Jean-Pierre Grenier et la création, en 1946, d’une troupe théâtrale qui fera date, la Compagnie Grenier-Hussenot, qui monte, jusqu’en 1957, des pièces souvent ambitieuses, mises en scène par Jean-Pierre Grenier. C’est ainsi que la compagnie inscrit à son répertoire des spectacles comme «Orion le tueur» (1946) de Maurice Fombeure, «Liliom» (1947) de Ferenc Molnar, «L’escalier» (1948) de Yves Farge, ou encore la pièce de Peter Ustinov, «L’amour des quatre colonels». C’est dans cette troupe que des comédiens comme Rosy Varte ou Jean Rochefort ou des artistes comme les Frères Jacques se font connaître. La carrière théâtrale de Olivier Hussenot ne se limite pas à sa compagnie; on le voit aussi dans «La nuit des rois» (1961) de Shakespeare, mise en scène par Jean Le Poulain, dans «Les femmes savantes» (1962), dans une mise en scène de Jean Meyer ou encore «La mouette» (1967), de Tchekhov.
C’est en 1948 qu’il débute au cinéma. Il donne à ses personnages cette bonhomie souriante et cette épaisseur humaine qui les rendent aussitôt attachants. Olivier Hussenot ne force jamais le trait et c’est à petites touches que, peu à peu, il brosse le portrait des gens simples, et parfois compliqués, qu’il personnifie à l’écran avec un naturel qui est le summum de l’art du comédien. Ces gens, ce sont d’abord des policiers. Olivier Hussenot a souvent incarné, en effet, des commissaires de police: dans «Trois télégrammes» (1950) de Henri Decoin, «Caroline chérie» (1950) de Richard Pottier, «La belle image» (1950) de Claude Heymann ou encore dans «Dans l’eau qui fait des bulles» (1960) de Maurice Delbez. Quant aux inspecteurs, qu’on songe au «Rideau rouge» (1951) de André Barsacq ou à «Nina» (1958) de Jean Boyer ou encore au brave inspecteur Lagrume de «Maigret tend un piège» (1957) de Jean Delannoy, avec Jean Gabin. Ce sont aussi, et surtout, des gens ordinaires, comme le chauffeur de «Rendez-vous à Grenade» (1951) de Richard Pottier, le magasinier de «La meilleure part» (1955) de Yves Allégret, ou encore le valet de «Milord l’Arsouille» (1955) de André Haguet.
Olivier Hussenot a parfois des rôles plus consistants: ainsi, dans la troisième section des «Histoires extraordinaires» (1949) de Jean Faurez, d’après Edgar Poe, il incarne un faux bon vivant qui trucide à coups de crosse son richissime voisin, il est aussi le soldat «Tranche-Montagne», dans «Fanfan la Tulipe» (1951) de Christian-Jaque ou le patron de la péniche «La Vierge du Rhin» qui, dans le film du même nom de Gilles Grangier (1953), engage, sur l’insistance de sa fille, un mécanicien (Jean Gabin) qui cache un lourd passé. Dans «Je suis un sentimental» (1955) de John Berry, il est condamné à mort pour le meurtre de sa femme, qu’il n’a pas commis, et il est encore le mari faible, mais lucide, d’une Jane Marken décidée, coûte que coûte, à marier ses filles dans le «Pot-Bouille» (1957) de Julien Duvivier. À la télévision, on le voit dans des séries, comme «L’abonné de la ligne U» (1964), «Le bonheur conjugal» (1965) de Jacqueline Audry, d’après André Maurois, ou «Joseph Balsamo» (1973), d’après Dumas, où il incarne Jean-Jacques Rousseau. Olivier Hussenot décède le 25 août 1978 à Boulogne-Billancourt.
© Jean-Pascal LHARDY
1946 | CM Un rigolo – de Georges Chaperot avec Jean-Pierre Grenier |
1948 | Les dieux du dimanche – de René Lucot avec Claire Mafféi |
1949 | Le parfum de la dame en noir – de Louis Daquin
avec Hélène Perdrière
Histoires extraordinaires – de Jean Faurez avec Suzy Carrier La Marie du port – de Marcel Carné avec Jean Gabin La soif des hommes – de Serge de Poligny avec Dany Robin Miquette et sa mère / Miquette – de Henri-Georges Clouzot avec Louis Jouvet Le jugement de dieu – de Raymond Bernard avec Andrée Debar |
1950 | Fusillé à l’aube – de André Haguet
avec Renée Saint-Cyr
Trois télégrammes – de Henri Decoin avec Henri Crémieux Caroline Chérie – de Richard Pottier avec Martine Carol La belle image – de Claude Heymann avec Françoise Christophe |
1951 | Atoll K. ( Utopia / escapade / Robinson Crusoeland ) de Léo Joannon
avec Stan Laurel
Monsieur Fabre – de Henri Diamant-Berger avec Pierre Fresnay Le voyage en Amérique – de Henri Lavorel avec Yvonne Printemps Rendez-vous à Grenade – de Richard Pottier avec Luis Mariano Fanfan la Tulipe – de Christian-Jaque avec Gina Lollobrigida |
1952 | Ouvert contre X / L’enquête est ouverte – de Richard Pottier
avec Marie Déa
Le rideau rouge / Les rois d’une nuit / Ce soir on joue Macbeth – de André Barsacq avec Michel Simon Les dents longues – de Daniel Gélin avec Jean Chevrier Les amours finissent à l’aube – de Henri Calef avec Georges Marchal La jeune folle – de Yves Allégret avec Henri Vidal |
1953 | La vierge du Rhin – de Gilles Grangier
avec Nadia Gray
CM La résurrection de Barnabé – de Jean Faurez avec Martial Rèbe |
1954 | Mam’zelle Nitouche – de Yves Allégret
avec Pier Angeli
Après vous, Duchesse – de Robert de Nesle avec Jean Parédès Obsession – de Jean Delannoy avec Raf Vallone Boulevard de Paris ( bedevilled ) de Mitchell Leisen avec Anne Baxter |
1955 | Les grandes manœuvres – de René Clair
avec Brigitte Bardot
Milord, l’arsouille – de André Haguet avec Jean-Claude Pascal La meilleure part – de Yves Allégret avec Gérard Philipe Les hommes en blanc – de Ralph Habib avec Raymond Pellegrin Je suis un sentimental – de John Berry avec Eddie Constantine |
1957 | Pot-Bouille – de Julien Duvivier
avec Anouk Aimée
Maigret tend un piège – de Jean Delannoy avec Annie Girardot |
1958 | Les racines du ciel ( the roots of heaven ) de John Huston
avec Errol Flynn
Le train de huit heures quarante-sept – de Jacques Pinoteau avec Jacqueline Maillan Nina – de Jean Boyer avec Sophie Desmarets Les amants de demain – de Marcel Blistène avec Edith Piaf |
1959 | Gestapo contre X / Une gueule comme la mienne – de Frédéric Dard
avec Claire Maurier
Les scélérats – de Robert Hossein avec Michèle Morgan |
1960 | Dans l’eau qui fait des bulles ! / Le garde-champêtre mène l’enquête – de Maurice Delbez
avec Louis de Funès
Crésus – de Jean Giono avec Fernandel |
1961 | Donnez-moi dix hommes désespérés – de Pierre Zimmer
avec Pascale Audret
À fleur de peau – de Claude Bernard-Aubert avec Françoise Giret |
1962 | La vendetta – de Jean Chérasse avec Francis Blanche |
1963 | Les durs à cuire / Comment supprimer son prochain sans perdre l’appétit – de Jacques Pinoteau avec Mireille Darc |
1964 | Le coup de grâce – de Jean Cayrol & Claude Durand
avec Danielle Darrieux
Duel à Rio Bravo ( sfida a Rio Bravo / dasafío en Río Bravo / duel at Rio Bravo / gunmen of Rio Bravo / Jennie Lees ha una nuova pistola ) de Tulio Demicheli avec Guy Madison Merveilleuse Angélique – de Bernard Borderie avec Michèle Mercier CM Elle est a tuer – de Dossia Mage avec Françoise Brion |
1965 | Le dimanche de la vie – de Jean Herman
avec Françoise Arnoul
+ scénario |
1966 | Le chien fou – de Eddy Matalon avec Claude Brasseur |
1968 | La puce à l’oreille ( a flea in her ear ) de Jacques Charon
avec Rex Harrison
DA Astérix et Cléopâtre – de René Gosciny & Albert Uderzo Seulement voix |
1970 | Macédoine / La femme sandwich – de Jacques Scandelari
avec Pierre Brasseur
Ils – de Jean Daniel Simon avec Charles Vanel L’escadron Volapük – de René Gilson avec Juliet Berto |
1972 | Un meurtre est un meurtre – de Etienne Périer
avec Stéphane Audran
Pas folle la guêpe – de Jean Delannoy avec Françoise Rosay |
1973 | Le sourire vertical – de Robert Lapoujade
avec Jean-Pierre Mocky
Un nuage entre les dents – de Marco Pico avec Philippe Noiret Antoine et Sébastien – de Jean-Marie Périer avec François Périer |
1974 | Pourvu qu’on ait l’ivresse – de Renaldo Bassi avec Paul Guers |
1977 | La part du feu – de Etienne Périer
avec Claudia Cardinale
CM La mort d’un vieux – de Xavier Pacull |
1978 | DA Les fabuleuses aventures du légendaire Baron de Munchausen – de Jean Image
Seulement voix CM M58, la magnitude du bout du monde – de Jean-Claude Boussard avec Madeleine Ozeray |