1987 Drôle d’endroit pour une rencontre – de François Dupeyron avec Catherine Deneuve & Gérard Depardieu | 1998 C’est quoi la vie ? – de François Dupeyron avec Eric Caravaca, Jean-Pierre Darroussin & Jacques Dufilho | 2000 La chambre des officiers – de François Dupeyron avec Eric Caravaca, André Dussollier & Sabine Azéma | 2007 Aide-toi, le ciel t’aidera – de François Dupeyron avec Félicité Wouassi, Elizabeth Oppong & Claude Rich | ||
Né le 14 août 1950 à Tartas dans les Landes, François Dupeyron suit des études scientifiques avant de s’inscrire à l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques (IDHEC) devenu par la suite La Fémis. Pendant sa formation, il fait du reportage au sein d’un groupe de cinéma militant. Avec Mireille Abramovici, Jean-Denis Bonan, Richard Copans et Guy-Patrick Sainderichin, il fonde un collectif d’extrême gauche «Cinélutte» (1973/76) qui produit des courts et moyens métrages autour des luttes sociales et politiques de l’époque. Alors que cette association issue du mouvement de Mai 1968 implose, François Dupeyron se consacre à des documentaires essentiellement scientifiques pour la société «Les Films du Centaure». Parmi cette trentaine de réalisations, «La nuit du hibou» (1984) qui montre une analogie entre monde végétal et monde animal est récompensée du César du meilleur court-métrage documentaire. En 1978, il signe son premier court-métrage de fiction «L’ornière» qui évoque ses origines familiales dont le montage est assuré par sa compagne Dominique Faysse. Cette dernière devenant son interprète privilégiée dans ses autres courts-métrages récompensés dans de nombreux festivals comme «Lamento» (1988), avec Monique Chaumette, qui reçoit le César du meilleur court-métrage de fiction.
Cette reconnaissance professionnelle lui permet de passer à la réalisation de son premier long-métrage avec la collaboration de Dominique Faysse. «Drôle d’endroit pour une rencontre» (1987) évoque la rencontre d’un homme et d’une femme sur une aire de repos de l’autoroute du sud. En dépit de la présence de Catherine Deneuve et Gérard Depardieu à l’apogée de leur carrière, le film qui bénéficie d’un bel accueil critique est boudé par le public. Il reprend la même thématique pour «Un cœur qui bat» (1990) où Thierry Fortineau et Dominique Faysse composent un couple qui se rencontrent dans un wagon de métro. Refusant de s’enfermer dans un genre cinématographique, il tourne «La machine» (1994) à mi-chemin entre le drame psychologique et le film d’anticipation considéré comme une relecture du célèbre mythe du Docteur Jekyll et Mister Hyde. Adapté d’un roman de René Belletto, il retrouve Gérard Depardieu entouré de Nathalie Baye et Didier Bourdon mais cette œuvre ambitieuse est un terrible échec.
Echaudé par un cinéma commercial, François Dupeyron collabore à l’écriture de deux films réalisés par des acteurs «Le fils préféré» (1994) de Nicole Garcia et «Un pont entre deux rives» (1998) de Gérard Depardieu. Il se lance dans la réalisation de films plus personnels comme «C’est quoi la vie?» (1998) ou «Inguélézi» (2003) avec Eric Caravaca qui devient son interprète-fétiche. Il renoue avec le succès avec «La chambre des officiers» (2000) qui s’intéresse aux gueules cassées de la Première Guerre mondiale. Avec Eric-Emmanuel Schmitt, il adapte «Monsieur Ibrahim et les fleurs du coran» (2002) où un épicier fait découvrir les principes du Coran à un adolescent dans le Paris populaire des années 60, la prestation de Omar Sharif est récompensée du César du meilleur acteur. Ces deux derniers films intimistes «Aide-toi, le ciel t’aidera» (2007) avec Félicité Wouassi et «Mon âme par toi guérie» (2013) avec Grégory Gadebois sortent confidentiellement. En 2009, il assiste Claude Berri sur «Trésor» avec Mathilde Seigner et Alain Chabat. Il achève le tournage après le décès du cinéaste. Parallèlement, il se consacre à l’écriture de romans et participe au scénario de «Au plus près du soleil» (2014) de Yves Angelo avec Sylvie Testud. François Dupeyron décède le 25 février 2016 des suites d’une longue maladie à l’âge de 65 ans.
© Olivier SINQSOUS
1974 | DO Petites têtes, grandes surfaces. Anatomie d’un supermarché – de François Dupeyron & Guy-Patrick Sainderichin |
1977 | DO La télédiction, un nouveau regard sur la terre / Le miroir de la terre – de Daniel Absil, Paul de Roubaix & François Dupeyron |
1978 | CM L’ornière – de François Dupeyron
avec Georgette Dupeyron
+ scénario |
1980 | CM Happy end – de Ann Le Monnier
avec Gorgos Orphinos
Seulement montage |
1981 | CM On est toujours trop bonne – de François Dupeyron
avec Dominique Faysse
+ scénario |
1982 | La dragonne – de François Dupeyron
avec Henri Deus
+ scénario Grand Prix au festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, France |
1983 | CM Les récoltes du désert – de François Dupeyron
+ scénario |
1984 | CM La nuit du hibou / La métamorphose des plantes – de François Dupeyron
+ scénario, directeur de la photographie & montage César du meilleur court-métrage documentaire, France CM Oasis sous la mer – de François Dupeyron + scénario, directeur de la photographie & montage CM Cochon de guerre – de François Dupeyron + scénario, directeur de la photographie & montage |
1987 | Drôle d’endroit pour une rencontre – de François Dupeyron
avec Catherine Deneuve
+ dialogues & scénario |
1988 | CM Lamento – de François Dupeyron
avec Monique Chaumette
+ scénario César du meilleur court-métrage de fiction, France Grand Prix au festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, France Prix du jeune public au festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, France |
1990 | Un cœur qui bat – de François Dupeyron
avec Thierry Fortineau
+ scénario |
1992 | Le joueur de violon – de Charlie Van Damme
avec Richard Berry
Seulement dialogues |
1994 | La machine – de François Dupeyron
avec Gérard Depardieu
+ scénario Le fils préféré – de Nicole Garcia avec Gérard Lanvin Seulement scénario |
1995 | L’@mour à réinventer – de Merzak Allouache, Françoise Decaux-Thomelet, François
Dupeyron, Philippe Faucon, Anne Fontaine, Jean-Claude Guiguet, Pierre Salvatori,
Nils Tavernier, Paul Vecchiali & Marion Vernoux
avec Camille Japy
+ scénario – Segment « Et alors ? » |
1998 | C’est quoi la vie ? – de François Dupeyron
avec Jacques Dufilho
+ scénario Coquille d’Argent du meilleur film au festival international du film de San Sebastián, Espagne Prix OCIC au festival international du film de San Sebastián, Espagne Un pont entre deux rives – de Frédéric Auburtin & Gérard Depardieu avec Carole Bouquet Seulement adaptation |
2000 | Pas d’histoires ! – de Yves Angelo, Yamina Benguigui, Paul Boujenah, Catherine Corsini,
Emilie Deleuze, François Dupeyron, Xavier Durringer, Philippe Jullien, Jean-Pierre
Lemouland, Vincent Lindon, Philippe Lioret, Fanta Régina Nacro & Christophe
Otzenberger avec Jean-Pierre Darroussin
+ adaptation & scénario – Segment « Poitiers, voiture 11 » La chambre des officiers – de François Dupeyron avec André Dussollier + adaptation & scénario |
2002 | Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran – de François Dupeyron
avec Omar Sharif
+ adaptation, dialogues & scénario |
2003 | Inguélézi – de François Dupeyron
avec Marie Payen
+ sujet original & scénario |
2005 | Petits secrets ( perl oder Pica ) de Pol Cruchten
avec André Jung
Seulement scénario |
2007 | Aide-toi, le ciel t’aidera – de François Dupeyron
avec Claude Rich
+ dialogues & scénario Prix Lumière du meilleur réalisateur aux Prix Lumière, France Mention Spéciale au Rome Film Fest, Italie Prix de la contribution artistique au festival international du cinéma de Tokyo, Japon |
2009 | Trésor – de François Dupeyron & Claude Berri
avec Mathilde Seigner
DO Conversations à Rechlin – de François Dupeyron avec Nicolas Brieger + scénario |
2012 | Mon âme par toi guérie – de François Dupeyron
avec Grégory Gadebois
+ scénario |
2014 | Au plus près du soleil – de Yves Angelo
avec Sylvie Testud
Seulement scénario |
AUTRES PRIX : | |
Prix SCAD cinéma aux prix de la société des auteurs et compositeurs dramatiques, France ( 2014 ) |