1932 Tout mon cœur, Veronika (gruß und kuß, Veronika!) de Carl Boese avec Paul Hörbiger & Otto Wallburg | 1934 Parade de printemps (frühjarsparade) de Géza von Bolváry avec Wolf Albach-Retty & Paul Hörbiger | 1937 Les flibustiers (the buccaneer) de Cecil B. DeMille avec Fredric March, Akim Tamiroff & Anthony Quinn | 1938 Lune de miel à Paris (Paris honeymoon) de Frank Tuttle avec Bing Crosby, Akim Tamiroff & Shirley Ross | ||
C’est à Budapest, en Hongrie, que Franciska Zilverstrich voit le jour le 1er février 1901, dans une famille juive aisée. Son père Léopold tient un restaurant dans la vieille ville de Buda; elle a douze frères et sœurs. Après sa scolarité, elle prend des cours de comédie à l’Académie de Théâtre de Budapest. À 17 ans, elle commence à se faire un nom. À la charnière des années 10 et 20, tout en se produisant dans plusieurs théâtres, on trouve son nom au générique de quelques films muets hongrois dont certains sont perdus.
L’avènement du cinéma parlant oblige les producteurs berlinois à se tourner vers les artistes de théâtre confirmés ce qui permet à Franciska Gaal d’être engagée par le producteur Joe Pasternak, pour la filiale européenne d’Universal, la «Deutsche Universal». Avec ses regards enchanteurs, elle joue les jeunes filles naïves et innocentes dans une série de comédies musicales légères et charmantes tournées en Allemagne et en Autriche, jusqu’au milieu des années 30. On la voit notamment en fougueuse Ilona tombant amoureuse du beau-frère de son ami dans «Paprika» (1932) de Carl Boese. Sa fraicheur séduit le public allemand, elle ravi tous les cœurs avec ses mimiques, sa bonne humeur et son insolence: «une petite personne racée avec du paprika dans le sang» lit-on dans la presse allemande. Dans «Tout mon cœur, Veronika» (1932), toujours de Carl Boese, elle incarne une jeune fleuriste éprise de son patron, qui sème la panique dans son couple, en glissant une lettre d’amour dans un bouquet. Dans «Le fruit vert» (1933) de Max Neufeld, elle est Lucie, une diva de l’opéra qui se déguise en petite fille pour devenir la petite Csibi afin d’aider sa mère à paraître moins âgée devant ses admirateurs. Géza von Bolváry la met en scène dans une comédie légère et sucrée comme une pâtisserie viennoise dans «Parade de printemps» (1934) (film nommé à la Mostra de Venise), Franciska est une jolie boulangère amoureuse d’un soldat interprété par Wolf Albach-Retty. Elle est aussi Katharina, une femme de chambre simple et honnête, qui finira par tomber amoureuse d’un jeune homme oisif incarné par Hans Holt.
Hélas, sa carrière florissante est bouleversée avec l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Franciska Gaal devient persona non grata en raison de ses origines juives, dès lors avec Joe Pasternak son producteur et son équipe elle émigre aux Etats-Unis. Arrivée à Hollywood, Cecil B. DeMille la choisit pour son film d’aventure «Les flibustiers» (1937), où face à Fredric March, qui incarne le pirate Jean Lafitte, amoureux de Cretchen, Franciska Gaal est une jeune femme qu’il a sauvé jadis. Dans «La p’tite d’en bas» (1938) de Norman Taurog, elle hérite d’un rôle proche de ses romances européennes, celui d’une pauvre servante qui est courtisée par le soupirant de sa patronne joué par Franchot Tone. En 1940, apprenant que sa mère est malade, elle retourne en Hongrie. Une décision risquée et lourde de conséquence, car la star va vite être obligée de se cacher pendant toute la guerre dans la cave de la villa de son deuxième mari pour échapper aux persécutions et à la déportation (la plupart des membres de sa famille seront assassinés).
En 1947, Franciska Gaal retourne en Amérique. Même si elle joue à Broadway, en 1951, pour remplacer Eva Gabor dans «The happy time», elle ne parvient pas à trouver sa place dans le show business américain. Ruinée et seule, elle vit dans un oubli total jusqu’à son décès en 1973 dans un hôpital psychiatrique pour indigents new-yorkais.
© Gary RICHARDSON
1919 | Le fermier Mathias et les nains ( máté Gazda és a törpék ) de Pál Aczél avec Jenö Horváth |
1920 | La perle dans le magasin ( az áruház gyöngye ) de Antal Forgács avec Jenö Hires |
1921 | Un télégramme de New-York ( New-York express kábel ) de Márton Garas
avec Paul Lukas
A cornevillei harangok – de Antal Forgács avec Sándor Szõke CM La souris ( az egér ) de Lajos Gellért avec Attila Petheö |
1932 | Paprika ( der sprung in die ehe ) de Carl Boese
avec Paul Hörbiger
+ chansons Tout mon cœur, Veronika / Veronika ( gruß und kuß, Veronika ! ) de Carl Boese avec Otto Wallburg + chansons Pardon, tévedtem – de Géza von Bolváry & Steve Sekely avec S.Z. Sakall Scandale à Budapest ( skandal in Budapest / pesti szerelem ) de Steve Sekel y & Géza von Bolváry avec Oskar Sima |
1933 | Le fruit vert / La jeune veuve de Vienne ( Csibi, der fratz / früchtchen ) de Max Neufeld avec Hermann Thimig |
1934 | Parade de printemps ( frühjarsparade / tavaszi parádé ) de Géza von Bolváry
avec Wolf Albach-Retty
Peter ( Peter, das mädchen von der tankstelle ) de Henry Koster avec Felix Bressart Petite Maman / Petite mère ( kleine mutti / Kismama ) de Henry Koster avec Ernö Verebes |
1935 | Catherine ( Katharina, die letzte ) de Henry Koster avec Hans Holt |
1936 | Mademoiselle Lilli ( fräulein Lilli ) de Robert Wohlmuth & Hans Behrendt avec S.Z. Sakall |
1937 | Les flibustiers / Les boucaniers ( the buccaneer ) de Cecil B. DeMille avec Fredric March |
1938 | La p’tite d’en bas / La petite d’en bas ( the girl downstairs ) de Norman Taurog
avec Franchot Tone
+ chansons Lune de miel à Paris ( Paris honeymoon ) de Frank Tuttle avec Bing Crosby + chansons |
1946 | Renee XIV / Der könig streikt – de Ákos Ráthonyi
avec Johannes Heesters
Inachevé |