1938 Les hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de William Wyler avec Laurence Olivier & Merle Oberon | 1943 Escadrille de femmes (ladies courageous) de John Rawlins avec Loretta Young & Diana Barrymore | 1963 Le prêteur sur gages (the pawnbroker) de Sidney Lumet avec Rod Steiger, Brock Peters & Baruch Lumet | 1977 Rêve de singe (ciao maschio) de Marco Ferreri avec Gérard Depardieu & Marcello Mastroianni | ||
Geraldine Fitzgerald est née à Greystones, dans le comté de Wicklow, au sud de Dublin en Irlande. Elle est la fille d’Edith et Edward Fitzgerald. Son père, avocat, est catholique et sa mère, une protestante qui s’est converti à la religion de son mari. Elle est la grand-tante de la comédienne Tara Fitzgerald, et cousine du romancier australien Neil Shunte. Encouragée par sa tante, l’actrice et réalisatrice Sheila Richards, Geraldine commence sa carrière en 1932 en interprétant quelques petits rôles au théâtre de Dublin avant de s’installer à Londres en 1934.
Geraldine Fitzgerald apparaît pour la première fois au cinéma dans «Open all night» (1934) de George Pearson. Elle accède rapidement à la notoriété, comme l’actrice la plus prometteuse de l’industrie du film britannique, notamment avec «The Mill on the flocs» (1937) de Tim Whelan. Son succès là conduit aux Etats-Unis et notamment à Broadway, en 1938, où elle est engagée au «Mercury Theater» dont le directeur n’est autre que Orson Welles. L’actrice est remarquée par le producteur Hal B. Wallis qui lui signe un contrat de sept ans pour la Warner Bros. Elle tourne son premier film «américain» produit par Samuel Goldwyn en 1938, «Les hauts de Hurlevent» adaptation du roman de Emily Brontë par William Wyler, avec Laurence Olivier et Merle Oberon en vedettes. Son interprétation d’Isabella Linton lui vaut une nomination pour l’Oscar du meilleur second rôle qui sera finalement attribué à Hattie McDaniel pour «Autant en emporte le vent». Elle donne notamment la réplique à Humphrey Bogart pour la Warner Bros. dans «Victoire sur la nuit» (1939) de Edmund Goulding, et à Alexander Knox pour la Twentieth Century-Fox dans «Wilson» (1944) de Henry King. Mais son caractère bien trempé entrave quelque peu sa carrière. A l’instar de Bette Davis, elle se permet de refuser certains rôles, prétextant ne pas aimer le personnage qu’elle incarne. Devant se comportement, Jack Warner refuse catégoriquement qu’elle fasse partie de la distribution du «Faucon maltais» de John Huston.
Bien que travaillant régulièrement, les personnages qu’interprète Geraldine Fitzgerald perdent en qualité et sa carrière commence à s’essouffler. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle obtient la nationalité américaine, puis, en 1946, alors qu’elle joue dans «Trois étrangers» de Jean Negulesco avec Peter Lorre, elle quitte Hollywood pour s’installer à New-York pour épouser son second mari, Stuart Scheftel. A la fin des années quarante, elle revient en Grande-Bretagne pour tourner «Une âme perdue» (1947) de Lewis Allen avec Ray Milland ou son rôle d’alcoolique est stupéfiant de vérité. Elle apparaît dans «The late Edwina Black» (1951), de Maurice Elvey avec David Farrar, puis retourne aux USA.
Geraldine Fitzgerald commence alors une traversée du désert jusqu’en 1960 ou sa carrière prend un regain de popularité auprès des studios et du public. Parmi les films à succès tournés à cette époque, notons «Dix rue Frederick» (1958), de Philip Dunne avec Gary Cooper, «Le prêteur sur gages» (1963) de Sidney Lumet avec Rod Steiger et «Rachel, Rachel» (1968) de Paul Newman avec Joanne Woodward. Par la suite, elle alterne entre cinéma et télévision jusqu’en 1990, puis entame une nouvelle carrière de chanteuse de cabaret, avec le spectacle «Streetsongs». Geraldine Fitzgerald nous quitte le 17 juillet 1995, à l’âge de quatre-vingt-onze ans, après une longue bataille perdue contre la maladie d’Alzheimer.
© Christophe LAWNICZAK
1934 | Open all night – de George Pearson
avec Frank Vosper
Blind justice – de Bernard Vorhaus avec John Mills |
1935 | Turn of the tide – de Norman Walker
avec John Garrick
Three witnesses – de Leslie S. Hiscott avec Henry Kendall Lieut. Daring R.N. / Lieutenant Daring R.N. – de Reginald Denham avec Hugh Williams The lad – de Henry Edwards avec John Turnbull Department store / Bargain basement – de Leslie S. Hiscott avec Garry Marsh The ace of spades – de George Pearson avec Felix Aylmer Debt of honor – de Norman Walker avec Leslie Banks |
1936 | Cafe Mascot – de Lawrence Huntington
avec Derrick De Marney
The mill on the floss – de Tim Whelan avec Frank Lawton |
1938 | Les hauts de Hurlevent ( Wuthering Heights ) de William Wyler avec Laurence Olivier |
1939 | Victoire sur la nuit ( dark victory ) de Edmund Goulding
avec Humphrey Bogart
Donnez-moi un enfant / Quand la vie commence ( a child is born ) de Lloyd Bacon avec Jeffrey Lynn |
1940 | Voyage sans lendemain / Voyage sans retour ( ’til we meet again ) de Edmund Goulding
avec George Brent
Tu ne tueras point !... ( flight from destiny / I wish she was dead ) de Vincent Sherman avec Thomas Mitchell |
1941 | Shining victory – de Irving Rapper avec James Stephenson |
1942 | Les folles héritières ( the gay sisters ) de Irving Rapper
avec Barbara Stanwyck
Quand le jour viendra ( watch on the Rhine ) de Herman Shumlin avec Paul Lukas |
1943 | Escadrille de femmes ( ladies courageous / fury in the sky ) de John Rawlins avec Loretta Young |
1944 | Wilson – de Henry King avec Alexander Knox |
1945 | L’oncle Harry ( the strange affair of uncle Harry / guilty of murder ? / uncle Harry ) de Robert
Siodmak avec George Sanders
Trois étrangers ( three strangers ) de Jean Negulesco avec Peter Lorre |
1946 | Les héros dans l’ombre ( O.S.S. ) de Irving Pichel
avec Alan Ladd
Meurtre au port ( nobody lives forever ) de Jean Negulesco avec John Garfield |
1947 | Une âme perdue ( so evil my love ) de Lewis Allen avec Ray Milland |
1950 | La proie du doute / Feu Edwina Black ( the late Edwina Black / the obsessed ) de Maurice Elvey avec David Farrar |
1958 | Dix rue Frederick ( ten North Frederick ) de Philip Dunne avec Gary Cooper |
1961 | Les révoltés du Cap /Les conquérants du Transvaal ( the fiercest heart ) de George Sherman avec Stuart Whitman |
1963 | Le prêteur sur gages ( the pawnbroker ) de Sidney Lumet avec Rod Steiger |
1968 | Rachel, Rachel – de Paul Newman avec Joanne Woodward |
1973 | Le dernier héros ( the last american hero / hard driver ) de Lamont Johnson
avec Jeff Bridges
Harry et Tonto ( Harry and Tonto ) de Paul Marzursky avec Art Carney |
1975 | Echoes of a summer / The last castle – de Don Taylor avec Richard Harris |
1976 | The mango tree – de Kevin James Dobson avec Robert Helpmann |
1977 | Rêve de singe ( ciao maschio ) de Marco Ferreri avec Marcello Mastroianni |
1979 | Diary of the dead – de Arvin Brown avec Hector Elizondo |
1980 | Tristan et Iseult ( Lovespell / Tristan and Iseult / Tristan and Isolde ) de Tom Donovan avec Richard Burton |
1981 | Arthur ! – de Steve Gordon avec John Gielgud |
1982 | Blood link ( blutspur / extrasensorial / the link ) de Alberto De Martino avec Michael Moriaty |
1983 | Hold-up en jupons / Ça c’est la vie ( easy money ) de James Signorelli avec Joe Pesci |
1985 | Poltergeist II ( poltergeist II : The other side ) de Brian Gibson avec JoBeth Williams |
1988 | Arthur dans la dèche ( Arthur 2 : On the rocks ) de Bud Yorkin avec Dudley Moore |