1949 Séraphin – de Paul Gury avec Hector Charland, Nicole Germain, Suzanne Avon & Henri Poitras | 1974 Les aventures d’une jeune veuve – de Roger Fournier avec Dominique Fournier, Réal Béland & Jacques Bilodeau | 1986 Le frère André – de Jean-Claude Labrecque avec Marc Legault, Sylvie Ferlatte & Guillaume Lemay-Thivierge | 1997 La conciergerie – de Michel Poulette avec Serge Dupire, Macha Grenon, Jacques Godin & Michel Forget | ||
Il a de qui tenir pour débuter dans la vie. En effet Guy Provost est le fils de directeur-fondateur de l’École d’art dramatique de Hull où il est né le 10 février 1925. Ce dernier lui apprend les balbutiements du métier et lui transmet sa passion du jeu théâtral. Très vite il trouve des emplois à la radio grâce à l’auteur Jean Desprez qui lui offre des rôles dans les feuilletons comme «Yvan l’intrépide» (1945/54) et «Jeunesse dorée» (feuilleton de la CBS qui occupe les ondes canadiennes, cinq jours par semaine à midi, de 1940 à 1966).
Après avoir passé un temps chez les Compagnons de Saint-Laurent du père Emile Legault, Guy Provost part en France après avoir décroché une bourse du gouvernement québécois en 1948. Les études complétées, il joue à la Comédie de Saint-Étienne avant de se joindre à la troupe du Théâtre National Populaire que dirige alors Jean Vilar. Il y côtoie les futurs grands noms de la scène française: Gérard Philipe, Philippe Noiret, Maria Casares, pour n’en citer que quelques-uns. Il y fait la rencontre de celle qui va devenir son épouse, la comédienne Denise Vachon. Le tandem restera en France jusqu’en 1955. Guy Provost joue tant sur scène qu’au cinéma, notamment dans «Un sourire dans la tempête» (1950) de René Chanas avec Jean-Pierre Kérien et Roger Pigaut, «Si Paris nous était conté» (1955) fresque historique de Sacha Guitry, où il croise toute la crème du cinéma français, et «Trapèze» (1956) filmé au Cirque d’Hiver de Paris par Carol Reed, avec Burt Lancaster, Tony Curtis et Gina Lollobrigida dans les rôles principaux. Puis le couple revient au Québec pour se lancer dans l’aventure du petit écran qui y faisait ses premiers pas. Guy Provost est le père Alexandre dans le téléroman «La famille Plouffe» (1953/59) ou alors l’animateur de l’émission «La vie qui bat» (1955/68).
Son rôle du bel Alexis dans le film «Un homme et son péché» (1948), et dans sa suite, «Séraphin» (1949) où Guy Provost joue l’amoureux transis de Donalda, le hisse au rang de vedette et surtout de la faveur de toutes les spectatrices québécoises. Il reprend ce rôle quand le téléroman nécessite d’avoir un nouvel acteur pour y remplacer Gabriel Arcand en 1965. Il demeure dans la distribution jusqu’à sa fin en 1971. Les contrats se succèdent pour l’acteur qui continue sur sa lancée tant pour le grand et le petit écran. Pour la télévision, il est distribué, entre autres, dans les séries «En haut de la pente douce» (1959/61), «Mont-Joye» (1970/75), «Terre humaine» (1978/84), «Sous un ciel variable» (1993/97), «Mon meilleur ennemi» (2001/03) ou au cinéma dans plusieurs rôles de soutien mais dont un retient encore l’attention: celui du médecin emprisonné lors des troubles d’octobre 1970 pour le film «Les ordres» de Michel Brault en 1974.
Guy Provost joue au théâtre de tous les registres et tient la plupart des grands rôles classiques ou d’œuvres québécoises, notamment dans «Bonjour, là, bonjour» de Michel Tremblay en 1987 ou dans «Evangeline Deusse» de Antonine Maillet en 1995. Récipiendaire de nombreux prix (Gémeaux, Masques), décoré de l’Ordre du Canada en 2003 puis de l’Ordre National du Québec l’année suivante, Guy Provost s’éteint à l’âge de 78 ans, en février 2004. En 1999, la journaliste Odette Vincent lui consacra un livre: «Rêver les yeux ouverts».
© Alexandre CARLE
1948 | Un homme et son péché – de Paul Gury avec Nicole Germain |
1949 | Séraphin – de Paul Gury avec Hector Charland |
1950 | Un sourire dans la tempête ( ein lächeln im sturm / sturm über Alaska ) de René Chanas avec Jean-Pierre Kérien |
1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Françoise Arnoul |
1956 | Trapèze ( trapeze ) de Carol Reed avec Gina Lollobrigida |
1960 | CM La misère des autres – de Bernard Devlin avec Hélène Loiselle |
1961 | CM Louis-Joseph Papineau, le demi-dieu – de Louis-Georges Carrier avec Denise Provost |
1964 | Le misanthrope – de Louis-Georges Carrier avec Andrée Lachapelle |
1973 | Les deux pieds dans la même bottine – de Pierre Rose avec Louise Portal |
1974 | Les ordres – de Michel Brault
avec Louise Forestier
Les aventures d’une jeune veuve – de Roger Fournier avec Dominique Fournier |
1981 | Gapi – de Paul Blouin avec Gilles Pelletier |
1985 | Hold-up – Alexandre Arcady avec Jean-Paul Belmondo |
1986 | Le frère André – de Jean-Claude Labrecque avec Marc Legault |
1988 | CM Perversion – de Yves Dion avec Pierre Gobeil |
1989 | CM Les trois Montréal de Michel Tremblay – de Michel Moreau avec Gilles Renaud |
1997 | La conciergerie – de Michel Poulette avec Serge Dupire |