1971 The gang that couldn’t shoot straight – de James Goldstone avec Jerry Orbach & Jo Van Fleet | 1974 L’homme au pistolet d’or (the man with golden guns) de Guy Hamilton avec Roger Moore & Christopher Lee | 1982 Y-a-t’il enfin un pilote dans l’avion? (airplane II: The sequel) de Ken Finkleman avec Lloyd Bridges & Rip Torn | 1988 À fleur de peau (two moon junction) de Zalman King avec Sherilyn Fenn, Richard Tyson & Louise Fletcher | ||
C’est à Montauban, le 23 avril 1943, que naît Hervé Jean Pierre Villechaize. Très tôt, son père, chirurgien renommé, s’aperçoit que son fils est atteint d’une forme bien particulière de nanisme, accompagné d’une atrophie pulmonaire congénitale. Il tente, en vain, de trouver un remède à la difformité de son fils, mais rien n’y fera. Enfant, Hervé Villechaize est un élève studieux. Il est reçu à l’Ecole d’Arts Appliqués de Paris ou il excelle dans la peinture. Il fera d’ailleurs une exposition de ses œuvres dans la capitale, qui recevra un accueil assez chaleureux. En 1964, il quitte la France pour s’installer aux Etats-Unis ou il continue d’exercer le métier d’artiste peintre et de photographe.
En 1966, Conrad Rooks adapte, pour le cinéma, son roman autobiographique «Chappaqua», racontant sa descente aux enfers lorsqu’il était toxicomane, avec Jean-Louis Barrault. Hervé Villechaize y fait une courte apparition, non créditée au générique. Quatre années plus tard, il est à l’affiche d’un court métrage de science-fiction, «Item 72-D», réalisé par Edward Summer, qui se lancera, quelques années plus tard, dans la production («Conan, le barbare» ...). Hervé Villechaize enchaine les tournages, se produisant principalement dans des séries Z, jusqu’en 1974 ou Guy Hamilton lui offre le rôle du sbire de Scaramanga, le méchant interprété par Christopher Lee, dans «L’homme au pistolet d’or», le neuvième volet de la série des James Bond, ou Roger Moore endosse le costume de l’agent 007. En 1977, Gene Levitt met en chantier la production d’une nouvelle série télévisée pour le réseau ABC, «L’île fantastique», avec Ricardo Montalban dans le rôle principal. L’histoire est simple: un milliardaire mystérieux, Ricardo Montalban, et son fidèle serviteur, le nain Tatoo, Hervé Villechaize, propriétaire d’une île paradisiaque, propose à ses invités de réaliser tous leurs phantasmes. Après un pilote de quatre-vingt-dix minutes remportant un taux d’audience exceptionnel, le tournage dure sept saisons, dont six avec Hervé Villechaize. Cette série fera de lui un homme riche et célèbre à travers le monde, grâce, principalement, à son énigmatique sourire.
En 1983, l’acteur se heurte aux producteurs de «L’île fantastique», leur réclamant un cachet équivalent à celui de Ricardo Montalban. Hervé Villechaize est tout bonnement renvoyé de la série, qui continuera sans lui, mais s’arrêtera définitivement un an plus tard, le public n’étant plus au rendez-vous. Hervé, qui vient de divorcer de sa seconde épouse l’ex top-modèle et actrice Camille Hagen, sombre alors peu à peu dans la dépression et l’alcoolisme, allant même jusqu’à refuser des rôles importants qui auraient certainement pu relancer sa carrière. Il s’éloigne également de la peinture et de la photographie.
Ses problèmes de santé s’aggravent lorsqu’il est atteint d’un ulcère à l’estomac qui le fait énormément souffrir. En 1992, il attrape une pneumonie, dont il guéri, échappant de peu à la mort. Le 4 septembre 1993, sa compagne, Kathy Self, le trouve inanimé dans le jardin de leur propriété. Hervé Villechaize s’est tiré une balle dans la tête après avoir laissé un mot et une cassette audio expliquant son geste. Les ambulanciers ne pourront le réanimer. Hervé Villechaize décède quelques minutes plus tard au Centre Médical North de Hollywood. Incinéré, ses cendres seront dispersées à Point Fermin, l’un des plus grands parcs de Los Angeles.
© Christophe LAWNICZAK
1966 | Chappaqua – de Conrad Rooks avec Jean-Louis Barrault |
1970 | CM Item 72-D: The adventures of Spa and Fon – de Edward Summer avec Michael Sullivan |
1971 | The gang that couldn’t shoot straight / The gang that couldn’t shoot – de James Goldstone avec Jo Van Fleet |
1972 | Le paradis du mexicain ( Greaser’s Palace ) de Robert Downey Sr. avec Luana Anders |
1973 | Malatesta’s carnival of blood – de Christopher Speeth
avec William Preston
Joe le fou ( Crazy Joe ) de Carlo Lizzani avec Eli Wallach |
1974 | L’homme au pistolet d’or ( the man with golden guns / Ian Fleming’s the man with the
golden gun ) de Guy Hamilton
avec Roger Moore
La reine du mal / Tango macabre ( seizure / queen of evil ) de Oliver Stone avec Jonathan Frid |
1976 | Hot tomorrows – de Martin Brest avec Ray Sharkey |
1977 | Le seul et l’unique ( the one and only ) de Carl Reiner avec Henry Winkler |
1979 | Forbidden zone – de Richard Elfman avec Susan Tyrrell |
1982 | Y-a-t’il enfin un pilote dans l’avion ? ( airplane II : The sequel / flying high II ) de Ken Finkleman avec William Shatner |
1987 | Allô ! je craque ( the telephone ) de Rip Torn
avec Whoopi Goldberg
Seulement voix |
1988 | À fleur de peau ( two moon junction ) de Zalman King avec Sherilyn Fenn |