1940 Le maître de poste (der postmeister) de Gustav Ucicky avec Heinrich George, Ruth Hellberg & Hans Holt | 1941 Anouchka (Anuschka) de Helmut Käutner avec Fritz Odemar, Siegfried Brauer & Anton Pointner | 1954 Des enfants, des mères et un général (kinder, mütter und ein general) de Laszlo Benedek avec Klaus Kinski | 1960 Le verre d’eau (das glas wasser) de Helmut Käutner avec Sabine Sinjen, Gustaf Gründgens & Liselotte Pulver | ||
Née Hildegard Kolacný, Hilde Krahl vient au monde le 10 janvier 1917, à Brod, petite ville croate de l’Empire Austro-hongrois. Dès sa plus tendre enfance, elle étudie le piano et la danse à l’Académie de Vienne, puis adolescente, complète sa formation par des cours de comédie. Elle entame sa carrière artistique en 1935 au cabaret «Literatur am Naschmarkt» de cette même ville.
En 1936, Hilde Krahl se produit dans quelques théâtres berlinois et signe un contrat avec le Josefstadt Theater de Vienne. Elle en sera l’un des membres les plus actifs jusqu’en 1966. La même année, elle fait sa première apparition au cinéma dans «Le palais des fées» aux côtés de Wolf Albach-Retty. Toujours en 1936, Géza von Bolváry lui offre l’un des rôles principaux dans «Pensionnat de jeunes filles» avec Attila Hörbiger. Les années suivantes, les propositions affluent: «Lumpacivagabundus» (1936) toujours de Géza von Bolváry, «La sérénade du souvenir» (1937) de Willi Forst, «Gastspiel im paradies» (1938) de Karl Hartl et «Der weg zu Isabel» (1939) de Erik Engel.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Hilde Krahl connaît la consécration avec des rôles dramatiques, notamment celui de Dunja dans «Le maître de poste» (1940) avec Heinrich George et celui d’Anouschka Hordak dans «Anouschka» (1941) avec Fritz Odemar. Elle tourne aussi dans «Les comédiens» (1941) de Georg Wilhelm Pabst, puis dans «La double vie de Lena Menzel» (1941) et «Großstadtmelodie» (1943) tous deux réalisés par Wolfgang Liebeneiner. En 1944, elle épouse Liebeneiner, et tourne encore sept films sous la direction de son mari, dont «Liebe’47» (1946). Son interprétation d’Anna, la jeune femme romantique, est couronnée, l’année suivante, par le prix de la meilleure actrice au Festival de Locarno. De son union avec Wolfgang Liebeneiner naîtra, en 1945, Johanna qui à son tour deviendra comédienne.
Par la suite, outre les apparitions dans les films de son époux, Hilde Krahl joue pour d’autres grands cinéastes, parmi lesquels: Harald Braun pour «Le cœur du monde» (1951), Walter Reisch pour «La mouche» (1954), Laszlo Benedek pour «Des enfants, des mères et un général» (1954), Robert Siodmak pour «Mon père était un acteur» (1956) et Helmut Käutner pour «Le verre d’eau» (1960). Pour ce dernier film, elle remporte le prix d’interprétation féminine décerné par l’Académie du Cinéma Germanique.
En 1962, après sa participation à «Heute künding mir mein mann» où elle donne la réplique à Gert Froebe, Hilde Krahl s’éloigne définitivement des plateaux de cinéma. Elle se consacre désormais au théâtre et à la télévision. En 1967, un an après son départ du Josefstadt Theater, elle signe pour le Burgtheater de la capitale autrichienne. Parmi la cinquantaine de productions télévisées auxquelles elle participe, nous pouvons citer: «Lady Frederick» (1963) de Hans Quest, «Liliom» (1971) de Otto Schenk et des apparitions dans les séries «Die liebe familie» et «Bruder Esel».
Veuve de Liebeneiner en 1987, Hilde Krahl se retire fréquemment, entre deux tournages, dans sa propriété de la banlieue viennoise. Elle meurt le 28 juin 1999, à Vienne en Autriche.
© Philippe PELLETIER
1936 | Le palais des fées ( die puppenfee ) de E.W. Emo
avec Wolf Albach-Retty
Pensionnat de jeunes filles ( mädchenpensionat / prinzessin Dagmar ) de Géza von Bolváry avec Attila Hörbiger Lumpaci le vagabond / Joeux vagabonds ( Lumpacivagabundus / der böse geist ) de Géza von Bolváry avec Paul Hörbiger |
1937 | La sérénade du souvenir ( serenade ) de Willi Forst avec Albert Matterstock |
1938 | Scandale au paradis / Représentation au paradis ( gastspiel im paradies ) de Karl Hartl
avec Georg Alexander
Der hampelmann – de Karl Heinz Martin avec Philip Dorn La fille de la steppe ( die barmherzige lüge ) de Werner Klingler avec Paul Dahlke |
1939 | Le chemin vers Isabelle ( der weg zu Isabel ) de Erich Engel
avec Ewald Balser
Bateliers du Danube / Le pilote du Danube ( Donauschiffer ) de Robert A. Stemmle avec Oskar Sima |
1940 | Le maître de poste ( der postmeister ) de Gustav Ucicky
avec Heinrich George
Les joyeux locataires ( Herz – Modern möbliert ) de Theo Lingen avec Gustav Fröhlich |
1941 | Les comédiens ( komödianten ) de Georg Wilhelm Pabst
avec Gustav Diessl
La double vie de Lena Menzel ( das andere ich ) de Wolfgang Liebeneiner avec Harald Paulsen Anouchka ( Anuschka ) de Helmut Käutner avec Fritz Odemar |
1942 | Meine freundin Josefine – de Hans H. Zerlett avec Paul Hubschmid |
1943 | Le chant de la métropole ( großstadtmelodie ) de Wolfgang Liebeneiner avec Werner Hinz |
1944 | Träumerei – de Harald Braun
avec Mathias Wieman
La vie continue ( das leben geht weiter ) de Wolfgang Liebeneiner avec Viktor de Kowa La loi de l’amour ( das gesetz der liebe ) de Hans Schweikart avec Ferdinand Marian |
1946 | Liebe’47 – de Wolfgang Liebeneiner
avec Erich Ponto
Prix de la meilleure actrice au festival international du cinéma de Locarno, Suisse |
1949 | Meine nichte Susanne – de Wolfgang Liebeneiner avec Harald Paulsen |
1950 | Ombres du passé ( schatten der nacht / ballade der nacht ) de Eugen York
avec Willy Fritsch
Soucis d’amour ( wenn eine frau liebt ) de Wolfgang Liebeneiner avec Johannes Heesters |
1951 | Possédée du diable ( der weibsteufel ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Kurt Heintel
Das tor zum frieden – de Wolfgang Liebeneiner avec Paul Hartmann Ombres blanches ( weiße schatten ) de Helmut Käutner avec Hans Söhnker Le cœur du monde ( herz der welt ) de Harald Braun avec Dieter Borsche |
1952 | Vienne, 1er avril 2000 ( 1. April 2000 ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Curd Jürgens
La Vénus du Tivoli ( die Venus vom Tivoli / zwiespalt des Herzens ) de Leonard Steckel avec Heinrich Greitler |
1954 | Le beau Danube bleu / Valse éternelle ( ewiger walzer ) de Paul Verhoeven
avec Bernhard Wicki
La mouche / L’espionne aux yeux verts ( die mücke ) de Walter Reisch avec Gustav Knuth Hochstaplerin der liebe – de Hans H. König avec Viktor Staal Des enfants, des mères et un général / On oublie toujours les mères ( kinder, mütter und ein general ) de Laszlo Benedek avec Klaus Kinski |
1955 | Le secret d’une doctoresse ( geheimnis einer ärztin /liebe am scheideweg ) de Augusta Rieger
& Karl Stanzl avec Ewald Balser
Eine frau genügt nicht – de Ulrich Erfurth avec Beppo Brem |
1956 | Nacht der entscheidung – de Falk Harnack
avec Albert Lieven
Mon père était un acteur ( mein vater, der schauspieler ) de Robert Siodmak avec O.W. Fischer |
1960 | Le verre d’eau ( das glas wasser ) de Helmut Käutner
avec Gustaf Gründgens
Prix d’Or du cinéma d’interprétation féminine aux prix du cinéma germanique, Allemagne |
1961 | 90 Minutes après minuit / Terreur après minuit ( 90 minuten nach mitternacht ) de Jürgen Goslar avec Christine Kaufmann |
1962 | Heute kündigt mir mein mann – de Rudolf Nussgruber avec Gert Froebe |
1991 | DO Der andere blick – de Johanna Heer & Werner Schmiedel
avec Micheline Presle
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1980 ) |