1950 Porte d’Orient – de Jacques Daroy avec Yves Vincent, Tilda Thamar, Henri Arius & Marcel Dalio | 1956 Mannequins de Paris – de André Hunebelle avec Ivan Desny, Madeleine Robinson & Jacqueline Pierreux | 1960 Les hommes veulent vivre – de Léonide Moguy avec Claudio Gora, John Justin & Valéry Inkijinoff | 1964 Les Pieds Nickelés – de Jean-Claude Chambon avec Michel Galabru, Charles Denner & Jean Rochefort | ||
Née le 20 octobre 1929 à Paris, Jacqueline Huet s’oriente dans l’immédiate après-guerre vers la comédie en s’inscrivant au Conservatoire de Paris. Cette belle blonde de 1m75 aux yeux bleus débute parallèlement une carrière de mannequin. En 1946, elle apparaît pour la première fois au cinéma dans «L’éventail» auprès de Claude Dauphin et de la jeune première Dany Robin. Elle enchaine les petits rôles dans «Et dix de der ..!» (1947) une comédie avec Georges Milton et Denise Grey puis «Mademoiselle s’amuse» (1947) et «Sergil et le dictateur» (1948). Elle est dirigée par André Hunebelle dans «Mission à Tanger» (1949) avec Raymond Rouleau, «Treize à table» (1955) avec Micheline Presle et «Mannequins de Paris» (1956) avec Madeleine Robinson. À deux reprises, elle est la partenaire de Yves Vincent, le père de sa fille, dans les films policiers «Porte d’Orient» (1950) et «Ouvert contre X» (1952).
Le 20 mars 1958 au Théâtre de l’Athénée, Jacqueline Huet fait ses débuts sur scène dans la création d’«Oscar» de Claude Magnier avec Pierre Mondy, Jean-Paul Belmondo et Maria Pacôme. Une expérience sans lendemain car elle est rapidement engagée comme speakerine à la télévision. En effet, le 5 mai 1958, elle rejoint l’équipe des présentatrices de programmes de l’ORTF composée à l’époque de Jacqueline Joubert, Catherine Langeais et Jacqueline Caurat. Pendant une quinzaine d’années, elle bénéficie d’une immense popularité auprès des téléspectateurs. Elle s’éloigne alors de son métier de comédienne à l’exception d’apparitions dans des films ou téléfilms où elle joue son propre rôle comme dans «Le déjeuner sur l’herbe» (1959) de Jean Renoir. En 1960, Léonide Moguy lui offre le premier rôle féminin dans «Les hommes veulent vivre» une comédie dramatique où elle à Claudio Gora, Yves Massard, Valéry Inkijinoff et John Justin pour partenaires, mais le succès n’est pas au rendez-vous. En 1972 pour le petit écran, elle interprète Madame de Pompadour dans «Les évasions célèbres: Latude» avec Michel Duchaussoy dans le rôle du célèbre prisonnier.
Son parcours de speakerine s’achève le 4 janvier 1975 lors de la fin de l’ORTF et la création des chaines TF1, Antenne 2 et FR3. Reconvertie le temps d’une saison dans des émissions de variétés, Jacqueline Huet présente un rendez-vous hebdomadaire consacré au piano à bretelles intitulé «Le monde de l’accordéon». Elle mène une carrière discrète de chanteuse et devient présentatrice de spectacle comme celui de Colette Renard à Bobino. Elle prête son image à une campagne publicitaire sur le petit écran pour une marque de poissons surgelés avec le slogan «Vivagel, bien sûr». Hommage qui témoigne de sa notoriété restée intacte: dans son sketch «La publicité» (1979), Coluche évoque Jacqueline Huet.
Avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, Jacqueline Huet est écartée du petit écran notamment pour avoir apporté son soutien à Valéry Giscard d’Estaing lors de la campagne présidentielle de 1981. Episodiquement, elle participe au jeu «L’académie des neuf» présentée par Jean-Pierre Foucault et chante dans «La chance aux chansons» avec Pascal Sevran. Déprimée, elle commet un geste irréparable: le 8 octobre 1986, elle se suicide en avalant une forte dose de barbituriques. Retrouvée par les pompiers dans son appartement du quartier d’Auteuil, elle laisse à ses côtés un mot qui évoque crûment sa solitude «Les vedettes du show-biz délaissées sont comme des canards sans tête qui continuent à marcher».
© Olivier SINQSOUS
1946 | L’éventail / L’île aux nuages / Mademoiselle modiste – de Emil Edwin Reinert avec Claude Dauphin |
1947 | Mademoiselle s’amuse – de Jean Boyer
avec Bernard Lancret
Et dix de der – de Robert Hennion avec Georges Milton CM Le dernier testament – de ? |
1948 | Sergil et le dictateur – de Jacques Daroy
avec Paul Meurisse
Scandale aux Champs-Élysées – de Roger Blanc avec Pierre Renoir |
1949 | Mission à Tanger – de André Hunebelle avec Raymond Rouleau |
1950 | Porte d’Orient – de Jacques Daroy avec Marcel Dalio |
1951 | La demoiselle et son revenant – de Marc Allégret avec Robert Dhéry |
1952 | Ouvert contre X / L’enquête est ouverte – de Richard Pottier avec Yves Vincent |
1953 | Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert |
1955 | Mademoiselle de Paris – de Walter Kapps
avec Jean-Pierre Aumont
Treize à table – de André Hunebelle avec Fernand Gravey |
1956 | Mannequins de Paris – de André Hunebelle avec Ivan Desny |
1959 | Le déjeuner sur l’herbe – de Jean Renoir avec Charles Blavette |
1960 | Les hommes veulent vivre / Le crime du docteur Chardin – de Léonide Moguy avec Valéry Inkijinoff |
1961 | La loi des hommes – de Charles Gérard
avec Michel Constantin
Seulement apparition |
1962 | Clémentine Chérie – de Pierre Chevalier avec Jean Richard |
1964 | Les Pieds Nickelés – de Jean-Claude Chambon
avec Michel Galabru
De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts – de Maurice Boutel avec Howard Vernon |
1976 | Mort au sang d’honneur ( bloedverwanten / blood relations ) de Wim Lindner avec Eddie Constantine |
1986 | La nuit du risque – de Sergio Gobbi
avec Stéphane Ferrara
Seulement apparition |