1926 Prince Louis Ferdinand (Prinz Louis Ferdinand / Bonaparte vor dem Rhein) de Hans Behrendt | 1928 La souris bleue (die blaue maus) de Johannes Guter avec Harry Halm, Julius Falkenstein & Willi Forst | 1933 Le cœur est maître (herz ist trumpf) de Carl Boese avec Paul Hörbiger, Friedrich Benfer & Albert Florath | 1940 Jenny jeune prof (unser fräulein doktor) de Erich Engel avec Albert Matterstock, Heinz Salfner & Hans Richter | ||
Eugenie Walter voit le jour le 14 juin 1905, dans le petit village de Mürzzuschlag, à une centaine de kilomètres au sud-est de la capitale autrichienne. Elle étudie à Vienne et à Graz mais quitte l’école assez rapidement. En effet, elle a à peine seize ans, quand elle se marie avec l’acteur italien Emo Jugo. Le couple se sépare un an plus tard, mais elle garde son nom d’épouse.
Au milieu des années vingt, le producteur Erich Pommer remarque la jeune femme qui apparaît dans plusieurs de ses films. En 1925, Jenny Jugo signe un contrat de trois ans avec la UFA qui lui propose des interprétations plus consistantes sous la direction de cinéastes confirmés, tels que Johannes Guter, Rochus Gliese et Arthur Robison. L’année suivant elle obtient son premier grand rôle, celui de Thérèse, dans «Casanova», drame biographique sur le célèbre séducteur vénitien réalisé par Alexandre Volkoff, aux côtés de Ivan Mosjoukine dans le rôle titre, mais aussi Suzanne Bianchetti en Catherine II de Russie, Diana Karenne en Comtesse de Lardi et Michel Simon débutant.
Au début du cinéma parlant, sa diction parfaite lui permet de devenir une vedette très populaire Outre-Rhin. En 1930, Jenny Jugo rencontre le réalisateur Erich Engels sur le tournage de «Wer nimmt die liebe Ernst...». Leur collaboration se concrétise par dix autres films dont «Pygmalion» (1935) l’adaptation de la pièce de George Bernard Shaw; «Sa majesté se marie» (1936) une reconstitution historique sur les jeune années de la reine Victoria d’Angleterre avec Friedrich Benfer en Prince Albert; «La folle étudiante» (1939) une comédie romantique avec Karl Ludwig Diehl; et «Nanette» (1939) une comédie musicale avec Hans Söhnker. Elle offre son talent à d’autres cinéastes renommés et tourne dans quelques uns des plus grands succès germaniques de cette époque comme «Tout pour l’amour» (1933) de Joe May, «Atout cœur» (1934) de Carl Boese et «Ah, les femmes!» (1936) de Willi Forst.
Durant les années sombres du troisième Reich, Jenny Jugo tourne peu mais devient l’ambassadrice du cinéma allemand à travers l’Europe. Ainsi en novembre 1942, une grande réception est organisée en son honneur au Théâtre de L’Odéon à Paris. Elle semble avoir été en désaccord avec la politique de son pays et l’aurait fait savoir. En août 1944, elle aurait notamment déclaré en parlant du Dr Goebbels: «c’est un petit sadique vicieux et cruel, un cochon, un vrai rat d’égout».
Après la guerre, Jenny Jugo n’est pas inquiétée par la dénazification instaurée par les troupes d’occupation alliées. Elle tourne encore deux productions: «Träum’ nicht, Annette» (1948) réalisé par Eberhard Klagemann et Helmut Weiss, puis «Königskinder» (1949) de Helmut Käutner. Après ce film, Jenny arrête sa carrière artistique. Elle se retire, avec son second mari, l’acteur Friedrich Benfer, dans leur exploitation agricole de Haute-Bavière. En 1971, le cinéma germanique l’honore d’un prix d’or bien mérité pour l’ensemble de sa carrière. L’ancienne star de la UFA passe les dernières années de sa vie dans une chaise roulante, suite à une pathologie liée à une erreur médicale d’après certaines médias. Elle s’éteint le 30 septembre 2001, dans sa propriété de Schwaighofen en Autriche. Son corps repose désormais au cimetière St. Peter de la ville de Graz.
© Philippe PELLETIER
1924 | Liebe macht blind – de Lothar Mendes
avec Emil Jannings
Die puppe vom Lunapark – de Jaap Speyer avec Fritz Rasp Der turm des schweigens – de Johannes Guter avec Xenia Desni Wenn die liebe nicht wär’ ! – de Robert Dinesen avec Hans Adalbert Schlettow |
1925 | L’eternelle nuit / Dans l’éternelle nuit ( friesenblut ) de Fred Sauer
avec Hans Adalbert Schlettow
La danseuse de feu ( die feuertänzerin ) de Robert Dinesen avec Alfred Abel Der kampf gegen Berlin – de Max Reichmann avec Philipp Manning La mariée retrouvée ( die gefundene braut ) de Rochus Gliese avec Max Schreck Rapide de l’amour ( blitzzug der liebe ) de Johannes Guter avec Willy Fritsch L’amour est aveugle ( liebe macht blind ) de Lothar Mendes avec Conrad Veidt Navire en détresse ! ( schiff in not ! ) de Fred Sauer avec Fritz Alberti |
1926 | Prince Louis Ferdinand ( Prinz Louis Ferdinand / Bonaparte vor dem Rhein ) de Hans
Behrendt avec Hans Stüwe
Les filles célibataires ( ledige töchter ) de Carl Boese avec Ida Wüst Casanova – de Alexandre Volkoff avec Ivan Mosjoukine |
1927 | La femme indiscrète ( die indiskrete frau ) de Carl Boese
avec Kurt Verspermann
Pique Dame / Pique Dame, das geheimnis der alten gräfin – de Aleksandr Razumnyi avec Rudolf Forster Hypocrisie / La culotte ( die hose / skandal in einer kleinen residenz ) de Hans Behrendt avec Werner Krauss Sechs mädchen suchen nachtquartier – de Hans Behrendt avec Paul Hörbiger |
1928 | Looping the loop / Die todesschleife – de Arthur Robison
avec Sig Arno
La Carmen de Saint-Pauli ( die Carmen von St. Pauli ) de Erich Waschnech avec Wolfgang Zilzer La souris bleue ( die blaue maus ) de Johannes Guter avec Willi Forst |
1929 | La fuite devant l’amour ( die flucht vor der liebe ) de Hans Behrendt
avec Kurt Gerron
Die schmugglerbraut von Mallorca / Das mädchen von Valencia – de Hans Behrendt avec Clifford McLaglen Der bund der drei – de Hans Behrendt avec Ernst Stahl-Nachbaur Cette nuit peut-être ( heute nacht : Eventuell ) de E.W. Emo avec Sig Arno DO Rund um die liebe – de Oskar Kalbus avec Georg Alexander Seulement apparition |
1930 | Chacun sa chance ( kopfüber ins glück ) de Hans Steinhoff
avec S.Z. Sakall
Vedettes ( die große sehnsucht ) de Steve Sekely avec Camilla Horn Wer nimmt die liebe ernst... / Das mädchen, das mitging – de Erich Engel avec Otto Wallburg |
1931 | Je reste avec vous ( ich bleib bei dir / Mary’s Start in die ehe ) de Johannes Meyer
avec Hermann Thimig
La vérité nue ( die nackte wahrheit ) de Karl Anton avec Hans Adalbert Schlettow |
1932 | Fünf von der jazzband – de Erich Engel
avec Peter Lorre
Tsigane de la nuit ( zigeuner der nacht ) de Hanns Schwarz avec Hans Brausewetter Une ville redresse la tête ( eine stadt steht kopf ) de Gustaf Gründgens avec Heinrich Schroth |
1933 | Tout pour l’amour ( ein lied für dich ) de Joe May
avec Jan Kiepura
Es gibt nur eine liebe – de Johannes Meyer avec Heinz Rühmann Le cœur est maître / Atout cœur ( herz ist trumpf ) de Carl Boese avec Albert Florath Mademoiselle Madame / Miss Madame ( Fräulein Frau ) de Carl Boese avec Paul Hörbiger |
1934 | Pechmarie – de Erich Engel
avec Friedrich Benfer
Ce soir chez moi ( heute abend bei mir / …heute abend bei mir ) de Carl Boese avec Theo Lingen |
1935 | Pygmalion – de Erich Engel
avec Gustaf Gründgens
Sa majesté se marie / Victoria, jeune reine ( mädchenjahre einer königin ) de Erich Engel avec Julius Brandt |
1936 | Une nuit avec l’empereur ( die nacht mit dem kaiser ) de Erich Engel
avec Paul Henckels
Ah, les femmes ! ( Allotria ) de Willi Forst avec Anton Walbrook |
1937 | Comédie dangereuse ( gefährliches spiel ) de Erich Engel avec Theo Lingen |
1938 | Les étoiles brillent / Vedettes follies ( es leuchten die sterne ) de Hans H. Zerlett
avec Georg Alexander
Seulement apparition Un amour en l’air ( die kleine und die große liebe / stewardess im luftexpress ) de Josef von Báky avec Gustav Fröhlich La folle étudiante ( ein hoffnungsloser fall ) de Erich Engel avec Karl Ludwig Diehl |
1939 | Nanette – de Erich Engel avec Hans Söhnker |
1940 | Jenny jeune prof ( unser fräulein doktor ) de Erich Engel avec Albert Matterstock |
1941 | CM Der tricher Nr. 12 – de Werner Malbran avec Johannes Heesters |
1942 | Viel lärm um Nixi – de Erich Engel
avec Hans Leibelt
Non mi sposo più – de Erich Engel avec Nino Besozzi Version italienne de « Vier lärm un Nixi » |
1943 | L’épouse / La femme ( die gattin ) de Georg Jacoby avec Willy Fritsch |
1945 | Sag endlich ja – de Hellmut Weiss
avec Paul Bildt
Inachevé |
1948 | Ne rêve pas Annette ! ( träum’ nicht, Annette ) de Eberhard Klagemann & Helmut Weiss avec Max Eckard |
1949 | Enfants de roi ( königskinder ) de Helmut Käutner avec Peter van Eyck |
1958 | Das gab’s nur einmal – de Géza von Bolváry
avec Walter Ambrock
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1971 ) |