1937 Gasparone – de Georg Jacoby avec Marika Rökk, Leo Slezak, Heinz Schorlemmer, Elsa Wagner & Oskar Sima | 1941 Je t’aimerai toujours (man müßte klavier spielen können) de Karl Anton avec Max Bing, Dora Komar & Paul Kemp | 1950 Nuit de noces au paradis (hochzeitsnacht im paradies) de Géza von Bolváry avec Claude Farell & Fritz Odemar | 1954 Bel Ami (Bel-Ami der frauenheld von Paris) de Louis Daquin avec Gretl Schörg & Marianne Schönauer | ||
Fils de commerçants, Johannes Heesters est né le 5 décembre 1903 à Amersfoort, dans la province d’Utrecht aux Pays-Bas. Il est le plus jeune d’une fratrie de quatre garçons. Alors qu’il est encore un jeune étudiant en école de commerce, il décide d’être comédien. Au début des années vingt, il débute sur scène et fait sa première apparition au cinéma en 1924, dans le film «Cirque hollandais» de Theo Frenkel. Expérience sans lendemain car il s’oriente vers la chanson. En 1930, il épouse la chanteuse belge Louise Ghijs, mère de ses deux filles, et qui le laissera veuf en 1985.
Ses talents de chanteur ne tardent pas à faire écho outre-Rhin et, dès le début des années trente, il est à l’affiche de nombreuses opérettes en Allemagne et en Autriche. En 1934, il remporte son premier grand succès au Volksoper de Vienne avec «Le prince étudiant» de Karl Millöcker. Un an plus tard, il est la vedette masculine auprès de Sybille Schmitz dans «Le flambeau de l’empereur» dirigé par Karl Hartl. Engagé par la UFA, il enchaîne les tournages à Berlin: l’adaptation du «Prince étudiant» (1936) de Georg Jacoby, «La chanson du souvenir» (1936) de Douglas Sirk, «Allô, Janine!» (1939) de Carl Boese ou «L’oiseleur» (1940) de Géza von Bolváry. Que des triomphes où il est le partenaire des plus belles étoiles: Carola Höhn, Marika Rökk, Martha Eggerth et Mady Rahl. Le public le surnomme affectueusement Jopie et le Führer lui-même déclare qu’il est son chanteur favori.
Johannes Heesters profite pleinement de sa célébrité et évite de se mêler de politique. Il prend malgré tout la carte du Parti National Socialiste (NSDAP), côtoie les dirigeants du Reich mais ne souhaite pas devenir citoyen allemand. Il se produit sur scène pour une tournée dans son pays natal auprès de réfugiés juifs allemands en 1938 puis, avec la même aisance, chante pour les officiers SS du camp de concentration de Dachau en 1941. Son opportunisme lui sera clairement reproché après la guerre. Accusé de propagande et de complaisance envers le régime nazi, il ne sera jamais vraiment inquiété. En 1946, il prend la nationalité autrichienne et les alliés lui permettent de poursuivre sa carrière. Il remonte sur scène et sa notoriété auprès du public n’a pas faibli. Le cinéma fait de nouveau appel à lui. Il retrouve Marte Harell dans «La chauve-souris» en 1946 et reprend ses rôles dans plusieurs comédies musicales. En 1953, Otto Preminger lui offre le rôle de David Niven dans la version allemande de «La lune était bleue», l’année suivante c’est Louis Daquin qui lui confie celui de «Bel ami» d’après Guy de Maupassant.
En 1963, Johannes Heesters tente un come back sur scène au Pays-Bas, mais c’est un échec total, le public l’accueille avec le salut nazi et son concert est annulé. Dès le début des années soixante, il oriente sa carrière vers la télévision et apparaît dans des séries populaires et des émissions de variétés.
Marié avec l’actrice Simone Rethel depuis 1992, Johannes Heesters vit les dernières années de sa vie en Haute-Bavière. Malgré une dégénérescence maculaire depuis 2007 qui le rend complètement aveugle deux ans plus tard, il reste actif sur scène et apparaît une dernière fois à l’écran dans un court-métrage en 2011. Le 17 décembre de la même année, il est admis aux soins intensifs de l’hôpital de Starnberg, où il s’éteint le 24, en présence de sa femme, des suites d’un accident vasculaire cérébral.
© Pascal DONALD
1924 | Cirque hollandais ( het hollandsche circus ) de Theo Frenkel avec Louis Bouwmeester |
1934 | Bleeke bet – de Richard Oswald avec Clara Vischer |
1935 | Die vier Mullers / Alles für die frau – de Rudolf Meinert
avec Wiesje Ghijs
Alles für die firma – de Rudolf Meinert avec Annie Rosar Le flambeau de l’empereur ( die leuchter des kaisers ) de Karl Hartl avec Sybille Schmitz |
1936 | La chanson du souvenir ( das hofkonzert ) de Douglas Sirk
avec Martha Eggerth
+ chansons L’étudiant pauvre ( der bettelstudent ) de Georg Jacoby avec Carola Höhn |
1937 | Quand les femmes se taisent ( wenn frauen schweigen ) de Fritz Kirchhoff
avec Fita Benkhoff
Gasparone – de Georg Jacoby avec Marika Rökk |
1938 | Nanon – de Herbert Maisch
avec Erna Sack
Ma tante, ta tante ( meine tante : Deine tante ) de Carl Boese avec Lotte Rausch |
1939 | Flirt ( das abenteuer geht weiter / jede frau hat ein süsses geheimnis ) de Carmine Gallone
avec Maria von Tasnady
+ chansons Allô, Janine ! / Hello, Janine ! ( hallo, Janine ! ) de Carl Boese avec Mady Rahl + chansons L’école des amoureux / L’école de l’amour ( liebesschule ) de Karl Georg Külb avec Luise Ullrich + chansons |
1940 | Die lustigen vagabunden – de Jürgen von Alten
avec Olga Limburg
L’oiseleur / Le marchand d’oiseaux ( rosen in Tirol / der vogelhändler ) de Géza von Bolváry avec Marte Harell + chansons |
1941 | Je t’aimerai toujours ( immer nur du / man müßte klavier spielen können ) de Karl Anton
avec Dora Komar
Jenny und der herr im frack – de Paul Martin avec Gusti Huber + chansons Illusion – de Victor Tourjansky avec Brigitte Horney CM Der tricher Nr. 12 – de Werner Malbran avec Jenny Jugo |
1942 | Carnaval d’amour ( karneval der liebe ) de Paul Martin avec Dorit Kreysler |
1943 | Le chant de la métropole ( großstadtmelodie ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Hilde Krahl
Seulement apparition Es lebe die liebe – de Erich Engel avec Lizzi Waldmüller Axel an der himmelstür – de Arthur Maria Rabenalt avec Kirsten Heiberg |
1944 | Es fing so harmlos an – de Theo Lingen
avec Maria Eseilt
Frech und verliebt – de Hans Schweikart avec Charlott Daudert Glück bei frauen – de Peter Paul Brauer avec Hertha Mayen |
1945 | La chauve-souris ( die fledermaus ) de Géza von Bolváry avec Willy Fritsch |
1946 | Renee XIV / Der könig streikt – de Ákos Ráthonyi
avec Franciska Gaal
Inachevé Leckerbissen – de Werner Malbran avec Maria Cabotari |
1947 | Mélodie viennoise ( Wiener melodien ) de Theo Lingen & Hubert Marischka avec Elfie Mayerhofer |
1948 | Liebe freundin / Zweimal verliebt – de Rudolf Steinboeck avec Evi Servaes |
1950 | Soucis d’amour ( wenn eine frau liebt ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Hilde Krahl
Nuit de noces au paradis ( hochzeitsnacht im paradies ) de Géza von Bolváry avec Claude Farell Professeur papillon de nuit ( professor Nachtfalter / so was tun die herren immer wieder gerne ) de Rolf Meyer avec Margarete Haagen |
1951 | La danse du bonheur / Danse dans le bonheur ( tanz ins glück ) de Alfred Stöger
avec Lucie Englisch
Princesse Czardas ( Czadas fürstin ) de Georg Jacoby avec Hubert Marischka |
1952 | L’auberge du cheval blanc ( im weißen rößl ) de Willi Forst
avec Johanna Matz
Liebeskrieg nach noten – de Karl Hartl avec Paul Kemp |
1953 | La lune était bleue ( die jungfrau auf dem dach ) de Otto Preminger
avec Hardy Kruger
Parade des succès / Hit parade ( schlagerparade ) de Erik Ode avec Germaine Damar Chanson immortelle ( hab’ ich nur deine liebe ) de Eduard von Borsody avec Gretl Schörg La divorcée ( die gescheidene frau ) de Georg Jacoby avec Hans Nielsen |
1954 | L’étoile de Rio ( stern von Rio ) de Kurt Neumann
avec Folco Lulli
Bel Ami ( Bel-Ami der frauenheld von Paris ) de Louis Daquin avec Marianne Schönauer |
1955 | Le cadavre vivant ( gestatten, mein name ist cox ) de Georg Jacoby
avec Nadja Tiller
Le bal de l’opéra ( opernball ) de Ernst Marischka avec Hertha Feiler |
1956 | …Und wer küßt mich ? / Ein herz und eine seele – de Max Nosseck
avec Liane Augustin
Mon mari se marie aujourd’hui ( heute heiratet mein mann ) de Kurt Hoffmann avec Liselotte Pulver |
1957 | Aimée de tous ( von allen geliebt ) de Paul Verhoeven
avec Magda Schneider
Victor et Victoria ( Viktor und Viktoria ) de Karl Anton avec Annie Cordy + chansons |
1958 | Besuch aus heiterem himmel / Jetzt ist er da aus USA – de Ferdinand Dörfler
avec Oskar Sima
En piste, Marika ( bühne frei für Marika ) de Georg Jacoby avec Rudolf Platte Une femme entreprenante ( frau im besten mannesalter ) de Axel von Ambesser avec Marianne Koch Ceux qui ont encore une mère ( die unvollkommene ehe ) de Robert A. Stemmle avec Paula Wessely |
1959 | Hundert jahre wiener operette – de Harry Payer avec Betty Fischer |
1961 | Midi midinette ( junge leute brauchen liebe ) de Géza von Cziffra avec Senta Berger |
1972 | Paganini – de Eugen York avec Teresa Stratas |
1984 | Otto ( Otto : Der film ) de Xaver Schwarzenberger & Otto Waalkes avec Elisabeth Wiedemann |
1994 | CM Silent love – de Jens Broecker avec Anne-Marie Bubke |
2000 | DO Höre nie auf anzufangen : Der Ufa-Star Carola Höhn – de Robert Fischer
avec Carola Höhn
Seulement apparition |
2008 | 1½ Ritter : Auf der suche nach der hinreißenden herzelinde – de Til Schweiger & Torsten Künstler avec Udo Kier |
2011 | CM Ten – de Stefan Hering avec Götz Otto |
AUTRES PRIX : | |
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1967 ) Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1975 ) Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1987 ) Bambi d’Honneur aux Prix Bambi, Allemagne ( 1990 ) Bambi pour l’ensemble de sa carrière aux Prix Bambi, Allemagne ( 1997 ) Romy de Platine au Gala Romy, Autriche ( 2001 ) Caméra d’Or, Prix d’Honneur, Allemagne ( 2002 ) Bambi d’Honneur aux Prix Bambi, Allemagne ( 2003 ) Bambi Surprise aux Prix Bambi, Allemagne ( 2007 ) Bambi d’Honneur aux Prix Bambi, Allemagne ( 2008 |