1969 Dernier domicile connu – de José Giovanni avec Lino Ventura, Marlène Jobert & Michel Constantin | 1973 Deux hommes dans la ville – de José Giovanni avec Jean Gabin, Alain Delon & Gérard Depardieu | 1982 Le ruffian – de José Giovanni avec Lino Ventura, Bernard Giraudeau, Claudia Cardinale & Pierre Frag | 1999 Mon père, il m’a sauvé la vie – de José Giovanni avec Bruno Cremer, Vincent Lecoeur & François Perrot | ||
José Giovanni naît le 22 juin 1923, à Paris dans une famille aisée. Ses parents possèdent deux grands hôtels à Paris. Ce corse d’origine, après une scolarité interrompue par la Seconde Guerre mondiale, pratique plusieurs petits boulots. De 1942 à 1944, sportif accompli, il intègre un groupe d’alpinistes de Chamonix et participe à plusieurs actions de résistance.
Après la guerre, José Giovanni participe à un braquage qui tourne mal et coûte la vie de cinq personnes dont son propre frère, mais aussi son oncle instigateur de l’affaire. José est arrêté, jugé et condamné à mort. Il passe onze années derrière les barreaux. Son père, avec courage et obstination, entame une longue démarche qui aboutit à la grâce du Président de la République Vincent Auriol. Lorsque José sort de prison, il a trente-trois ans. En quête de réhabilitation, il écrit «Le trou», l’histoire autobiographique de l’expérience carcérale. Le livre est porté à l’écran, en 1959, par Jacques Becker qui emploie l’auteur en tant que conseiller technique et scénariste. Après avoir adapté «Du rififi chez les femmes» (1958) pour Alex Joffé et «Classe tous risques» (1959) pour Claude Sautet, ce film l’impose dans le milieu du cinéma. En 1960, il publie «Classe tous risque» et «Le deuxième souffle ». En 1961 c’est «L’excommunié », tous des succès adaptés au cinéma.
Au cours des années soixante, José Giovanni «scénarise» plusieurs œuvres pour ses amis Robert Enrico, Claude Sautet et Jacques Deray. En 1966, il passe à la réalisation pour «La loi du survivant» avec Michel Constantin. C’est un succès mitigé. L’année suivante, il persévère avec «Le rapace» interprété par Lino Ventura qui va devenir son plus fidèle ami. En 1969, «Dernier domicile connu » lui gagne la faveur du public, avec un Lino toujours aussi formidable et sa charmante coéquipière Marlène Jobert. Ce film confirme Giovanni comme l’un des plus grands réalisateurs français de films policiers. Il va pouvoir diriger des grandes vedettes françaises dans des succès très commerciaux: Jean-Paul Belmondo pour «La scoumoune» (1972), Jean Gabin et Alain Delon pour «Deux hommes dans la ville» (1973), et de nouveau Delon dans «Le gitan» (1975) et «Comme un boomerang » (1976). En 1979, il adapte le roman de Albert Spaggiari sur le célèbre casse de Nice: «Les égouts du paradis». Francis Huster est le chef de gang.
José Giovanni se partage ensuite entre la réalisation, les adaptations et l’écriture de romans. Des films comme «Le ruffian» (1982) et «Les loups entre eux» (1985) sont réalisés dans des décors extérieurs très difficiles d’accès. Le cinéaste y démontre toute sa maestria. En 1999, il réalise son dernier film «Mon père» avec Bruno Cremer. Ce film très personnel est la transposition de son roman «Il avait dans le cœur des jardins introuvables» (1995). Il raconte sa relation avec son «paternel» pendant ses années d’emprisonnement. En 2000, il apparaît furtivement aux côtés de Isabelle Adjani dans «La repentie», puis il s’éloigne de la vie publique pour se consacrer à ses passions: le sport de montagne et le vélo. Tout au long de sa carrière, José Giovanni a écrit vingt romans, deux livres de souvenirs, trente-trois scénarios. Il a réalisé quinze films et cinq téléfilms. En 2002, il publie un livre de mémoires «Mes grandes gueules». Un impressionnant parcours pour un petit gars qui aurait vraiment pu mal tourner... Il disparaît le 24 avril 2004, à Lausanne en Suisse, victime d’une hémorragie cérébrale.
© Philippe PELLETIER - Sources «Mes grandes gueules» de José Giovanni ©
1958 | Du rififi chez les femmes – de Alex Joffé
avec Eddie Constantine
Seulement adaptation & scénario |
1959 | Classe tous risques – de Claude Sautet
avec Sandra Milo
Seulement roman, adaptation, dialogues & scénario Le trou – de Jacques Becker avec Michel Constantin Seulement roman, adaptation, dialogues & scénario |
1960 | Un nommé la Rocca – de Jean Becker
avec Jean-Paul Belmondo
Seulement roman, adaptation, dialogues & scénario |
1961 | Rififi à Tokyo / Du rififi à Tokyo – de Jacques Deray
avec Charles Vanel
Seulement adaptation, dialogues & scénario |
1963 | Symphonie pour un massacre – de Jacques Deray
avec Michèle Mercier
Seulement adaptation, dialogues, scénario & interprétation |
1965 | Les grandes gueules – de Robert Enrico
avec Bourvil
Seulement roman, adaptation, dialogues & scénario L’homme de Marrakech – de Jacques Deray avec Claudine Auger Seulement adaptation, dialogues & scénario |
1966 | Avec la peau des autres – de Jacques Deray
avec Marilù Tolo
Seulement adaptation, dialogues & scénario Les aventuriers – de Robert Enrico avec Joanna Shimkus Seulement roman, adaptation, dialogues & scénario Le deuxième souffle – de Jean-Pierre Melville avec Raymond Pellegrin Seulement roman, dialogues & scénario La loi du survivant – de José Giovanni avec Alexandra Stewart + roman, adaptation, dialogues & scénario |
1967 | Le rapace – de José Giovanni
avec Lino Ventura
+ adaptation, dialogues & scénario |
1968 | Ho ! – de Robert Enrico
avec Jean-Paul Belmondo
Seulement roman |
1969 | Le clan des siciliens – de Henri Verneuil
avec Jean Gabin
Seulement adaptation, dialogues & scénario Dernier domicile connu – de José Giovanni avec Marlène Jobert + adaptation, dialogues & scénario |
1970 | Un aller simple – de José Giovanni
avec Nicoletta
+ adaptation, dialogues & scénario |
1971 | Où est passé Tom ? – de José Giovanni
avec Rufus
+ scénario |
1972 | La scoumoune – de José Giovanni
avec Claudia Cardinale
+ roman & scénario |
1973 | Deux hommes dans la ville – de José Giovanni
avec Gérard Depardieu
+ scénario |
1975 | Le gitan – de José Giovanni
avec Paul Meurisse
+ roman & scénario |
1976 | Comme un boomerang – de José Giovanni
avec Alain Delon
+ dialogues & scénario |
1977 | TV Der akte – Der alte schlägt zweimal zu – de José Giovanni
avec Michael Ande
+ scénario – Série |
1978 | Les égouts du paradis – de José Giovanni
avec Lila Kedrova
+ scénario |
1980 | Une robe noire pour un tueur – de José Giovanni
avec Annie Girardot
+ scénario |
1982 | Le ruffian – de José Giovanni
avec Bernard Giraudeau
+ roman & scénario |
1984 | TV Série noire – Le tueur du dimanche – de José Giovanni
avec Sophie Admiral
+ scénario – Série |
1985 | Les loups entre eux – de José Giovanni
avec Claude Brasseur
+ roman & scénario |
1984 | TV La louve – de José Giovanni avec Mimsy Farmer |
1987 | Mon ami le traître – de José Giovanni
avec André Dussollier
+ roman, scénario & interprétation |
1988 | See you ( umi e, see you / 海へ See You ) de Koreyoshi Kurahara
avec Philippe Leroy
Seulement roman |
1991 | TV L’irlandaise – de José Giovanni avec Michel Sardou |
1996 | TV Crime à l’altimètre – de José Giovanni
avec Pascale Rocard
+ scénario |
1999 | Mon père / Mon père, il m’a sauvé la vie – de José Giovanni
avec Bruno Cremer
+ roman, dialogues & scénario Prix de l’Audience au festival international du cinéma d’action et d’aventure de Valenciennes, France |
2000 | La repentie – de Laetitia Masson
avec Isabelle Adjani
Seulement interprétation |
2001 | DO Claude Sautet ou la magie invisible – de N.T. Binh
avec Jean-Pierre Marielle
Seulement apparition |