1940 Rebecca – de Alfred Hitchcock avec Laurence Olivier, Joan Fontaine & George Sanders | 1946 La maison rouge (the red house) de Delmer Daves avec Edward G. Robinson, Lon McCallister & Rory Calhoun | 1960 Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella) de Jerry Lewis avec Jerry Lewis, Ed Wynn & Henry Silva | 1969 Un homme nommé Cheval (a man called Horse) de Elliott Silverstein avec Richard Harris & Jean Gascon | ||
Fille de James et Jessie Anderson-Anderson, Judith Anderson naît le 10 février 1897 sous le nom de Frances Margaret Anderson-Anderson, à Adelaïde en Australie Méridionale où elle fait ses études à la Norwood High School. En 1915, elle fait ses débuts professionnels sous le nom de Francee Anderson, en jouant Stéphanie au «Theatre Royal» de Sydney, dans la pièce «A royal divorce» de C.C. Collingham, avec en tête d’affiche l’acteur écossais Jules Knight dans le rôle de Napoléon. Des comédiens américains de la troupe arrivent à convaincre la débutante de tenter sa chance aux États-Unis. Elle part en Californie, mais sa quête de rôles est un échec, elle déménage à New York, même manque de chance. Après une période de pauvreté, elle est enfin engagée dans la compagnie théâtrale de Emma Bunting au Théâtre de la 14ème Rue entre 1918 et 1919, puis elle part en tournée avec d’autres troupes jusqu’en 1922. Sous le nouveau nom de Frances Anderson, elle fait ses débuts à Broadway en 1923. Un an plus tard, elle adopte définitivement le nom de Judith Anderson pour son premier triomphe dans «Cobra» de Martin Brown.
Dès lors, Judith Anderson est une star à Broadway, elle le restera pendant plus de trois décennies avec des pièces comme «Behold the bridegroom» (1927/28) de George Kelly, «Le deuil sied à Électre» (1932) de Eugene O’Neill, «Macbeth» (1941/42) de Shakespeare ou «Médée» (1947/49) d’Euripide pour laquelle elle remporte son unique Tony Award en 1948. Entre-temps, elle fait une première incursion au cinéma en 1933 dans «La boule rouge» auprès de George Bancroft et rejoint l’Old Vic de Londres en 1937 pour jouer «Lady Macbeth» face à Laurence Olivier.
N’ayant pas la beauté classique des grandes vedettes hollywoodiennes, Judith Anderson a toujours évité d’apparaître dans des films jusqu’à ce qu’elle rencontre Alfred Hitchcock qui va lui proposer le rôle de sa vie. En effet en 1940, elle est choisie par le maître du suspense pour incarner Madame Danvers, la sinistre gouvernante du château de Manderley dans «Rebecca» tirée du chef-d’œuvre de Daphne du Maurier. Un rôle qui lui vaut une nomination aux Oscars en 1941. Judith Anderson enchaîne alors les personnages secondaires des films de qualités inégales. Parmi ses meilleures compositions à l’écran, nous pouvons citer la femme de la galerie d’art dans «Echec à la gestapo» (1941) avec Humphrey Bogart, Ann Treadwell la tante de Gene Tierney dans «Laura» (1944), la reine Hérodias dans «Salomé» (1953) avec Rita Hayworth, Memmet l’esclave de Néfertiti dans «Les dix commandements» (1956) avec Charlton Heston, la mère de Paul Newman dans «La chatte sur un toit brûlant» (1957) ou la vieille indienne dans «Un homme nommé Cheval» (1969) avec Richard Harris.
Dès le début des années cinquante, Judith Anderson est souvent invitée dans les shows et séries télévisées. Elle apparaît également dans les pièces filmées «Macbeth» (1960) et «Médée» (1983). Elle a été deux fois mariée et deux fois divorcée; la première fois à la fin des années 1930 brièvement avec Benjamin Lehmann, professeur d’anglais à l’Université de Berkeley puis, entre 1946 et 1951, avec Luther Greene, producteur de théâtre. En 1960, elle est élevée au rang de Dame Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique puis en 1991 Compagnon de l’Ordre d’Australie, en reconnaissance des services rendus aux arts de la scène. Elle meurt le 3 janvier 1992 à Santa Barbara.
© Pascal DONALD
1933 | La boule rouge / L’argent du sang ( blood money ) de Rowland Brown avec George Bancroft |
1939 | CM Screen snapshots series 19, No. 5: Art and artists – de Ralph Staub
avec Noah Beery
Seulement apparition |
1940 | Rebecca – de Alfred Hitchcock
avec Laurence Olivier
Forty little mothers – de Busby Berkeley avec Eddie Cantor + chansons Free and easy – de George Sidney avec Robert Cummings |
1941 | Lady Scarface – de Frank Woodruff
avec Dennis O’Keefe
Echec à la gestapo ( all throught the night ) de Vincent Sherman avec Humphrey Bogart Crimes sans châtiment ( Kings Row ) de Sam Wood avec Ronald Reagan |
1942 | L’ange des ténèbres / Au seuil des ténèbres ( edge of darkness ) de Lewis Milestone avec Errol Flynn |
1943 | Le cabaret des étoiles ( stage door canteen ) de Frank Borzage
avec Johnny Weissmuller
Seulement apparition |
1944 | Laura – de Otto Preminger avec Dana Andrews |
1945 | Les dix petits indiens ( and then there were none / ten little niggers ) de René Clair
avec Walter Huston
Le journal d’une femme de chambre ( the diary of a chambermaid ) de Jean Renoir avec Hurd Hatfield |
1946 | Le spectre de la rose ( specter of the rose ) de Ben Hetch
avec Michael Tchekhov
L’emprise du crime ( the strange love of Martha Ivers ) de Lewis Milestone avec Van Heflin La maison rouge ( the red house / no trepassing ) de Delmer Daves avec Edward G. Robinson La vallée de la peur ( pursued ) de Raoul Walsh avec Robert Mitchum |
1947 | Taïkoun ( tycoon ) de Richard Wallace avec John Wayne |
1950 | Les furies ( the furies ) de Anthony Mann avec Wendell Corey |
1952 | Salomé ( Salome / Salome : The dance of the seven veils ) de William Dieterle avec Charles Laughton |
1956 | Les dix commandements ( the ten commandments ) de Cecil B. DeMille avec Yul Brynner |
1957 | La chatte sur un toit brûlant ( cat on a hot tin roof ) de Richard Brooks avec Paul Newman |
1960 | Cendrillon aux grands pieds ( Cinderfella ) de Frank Tashlin avec Jerry Lewis |
1961 | Entrez chez moi sans frapper ( don’t brother to knock ) de Cyril Frankel avec Richard Todd |
1969 | Un homme nommé Cheval ( a man called Horse ) de Elliott Silverstein
avec Richard Harris
Wrangler de Bronze pour son interprétation dans un film de cinéma aux Western Heritage Awards, USA |
1974 | Inn of the damned / Death hunter / House of the western dead – de Terry Bourke avec Michael Craig |
1983 | Star Trek III, à la recherche de Spock ( Star Trek III : The search of Spock ) de Leonard Nimoy avec William Shatner |
1986 | Impure thoughts – de Michael A. Simpson
avec Brad Dourif
Seulement voix & narration |