1947 Les démons de la liberté (brute force) de Jules Dassin avec Burt Lancaster, Hume Cronyn & Charles Bickford | 1954 Du rififi chez les hommes – de Jules Dassin avec Jean Servais, Carl Möhner, Robert Manuel & Janine Darcey | 1960 Jamais le dimanche (pote tin kyriaki) de Jules Dassin avec Melina Mercouri, Titos Vandis & Giorgos Foundas | 1977 Cri de femmes (a dream of passion) de Jules Dassin avec Melina Mercouri, Ellen Burstyn & Andréas Voutsinas | ||
Jules Dassin naît le 18 décembre 1911 à Middletown (Connecticut). Membre du fratrie de huit enfants, il grandit dans un quartier pauvre de New-York où son père Samuel, juif d’origine russe, est coiffeur-barbier. Après un séjour en Europe, Jules Dassin débute comme comédien dans un théâtre new-yorkais au répertoire yiddish et épouse en 1932 une violoniste hongroise, Béatrice Launer, bientôt mère de Julie, Richelle et Joe Dassin (1938-1980), le futur chanteur. En 1940, Jules Dassin devient assistant stagiaire à la RKO pour deux films avec Carole Lombard: «Drôle de mariage» de Garson Kanin et «Joies matrimoniales» (1941) de Alfred Hitchcock. L’apprenti cinéaste réalise ensuite pour la MGM, un court métrage original inspiré d’une nouvelle de Edgar Poe et «Agent Nazi» (1942) avec Conrad Veidt dans un double rôle de jumeaux. Puis c’est «The affairs of Martha» (1942) que Dassin considérera comme sa meilleure réalisation de l’époque tandis que la guerre revient avec «Quelque part en France» (1943) et Joan Crawford en Française cachant un aviateur allié, John Wayne. Nous préférons sans hésitation le charmant «fantôme des Canterville» (1944) alias Charles Laughton dérangé dans sa demeure ancestrale par des soldats américains menés par Robert Young.
Jules Dassin évolue ensuite vers des films très noirs dont «Les démons de la liberté» (1947), film qui révèle Burt Lancaster. Mais alors que la Guerre Froide sépare désormais les USA et l’URSS, Jules Dassin de sensibilité communiste est dénoncé par le réalisateur Edward Dmytryk à la «Commission parlementaire des Etats-Unis en charge des activités non-américaines» (HUAC). Il s’installe alors à Londres pour tourner «Les forbans de la nuit» (1950) avec Richard Widmark et Gene Tierney. Puis c’est la France et l’adaptation du «Rififi chez les hommes» (1954) de Auguste Le Breton, avec Jean Servais toujours excellent en méchant. Le cinéaste est brillamment récompensé à Cannes où il fait la connaissance de Melina Mercouri. Il dirige la jeune femme aux côtés notamment de Pierre Vaneck, Maurice Ronet, Gert Froebe, Fernand Ledoux et Dimos Starenios dans «Celui qui doit mourir» d’après «Le Christ recrucifié» de Níkos Kazantzákis, qui a pour cadre la Grèce sous l’occupation turque. Suit «La loi» (1958), une comédie grinçante avec Gina Lollobrigida, Marcello Mastroianni, Pierre Brasseur et Yves Montand.
À partir des années soixante, Jules Dassin est toujours plus influencée par la Grèce, patrie de Melina Mercouri, bientôt sa nouvelle épouse. C’est elle, Ilya, la prostituée du port du Pyrée, qui perd sa bonne humeur en suivant les conseils d’un certain Homer Thrace (alias Jules Dassin) dans ce petit bijou en noir et blanc qu’est «Jamais le dimanche» (1960). Suivront encore la transposition contemporaine de «Phèdre» (1961) avec Anthony Perkins et «Cri de femmes» (1978) qui rappelle le «Médée» d’Euripide. Parmi la filmographie de Jules Dassin, cinéaste mais aussi scénariste, acteur et parfois producteur, évoquons encore le divertissant «Topkapi» (1963) avec Peter Ustinov et «La promesse de l’aube» (1969), d’après l’œuvre autobiographique de Romain Gary avec Fernand Gravey. En 1980, le réalisateur signe son vingt-troisième et dernier long métrage, «Obsession» (1980), avec Richard Burton et Tatum O’Neal. Il se consacre ensuite à sa patrie d’adoption (Récupération des frises du Parthénon détenus par le «British Museum»).Veuf depuis 1994, Jules Dassin, cinéaste attachant, original et plein de talent, décède à Athènes presque centenaire le 31 mars 2008.
© Caroline HANOTTE
1940 | Drôle de mariage ( they knew what they wanted ) de Garson Kanin
avec Charles Laughton
Seulement assistant réalisateur |
1941 | Joies matrimoniales ( Mr. And Mrs. Smith ) de Alfred Hitchcock
avec Carole Lombard
Seulement assistant réalisateur CM Le cœur révélateur ( the tell-tale heart ) de Jules Dassin avec Joseph Schildkraut |
1942 | Nazi agent / Salute to courage – de Jules Dassin
avec Conrad Veidt
Les amours de Marthe ( once upon a Thursday / the affair of Martha ) de Jules Dassin avec Richard Carlson |
1943 | Quelque part en France ( reunion in France / mademoiselle France /reunion ) de Jules Dassin
avec Joan Crawford
Young ideas – de Jules Dassin avec Herbert Marshall |
1944 | Le fantôme des Canterville ( the Canterville ghost ) de Jules Dassin avec Margaret O’Brien |
1945 | Une lettre pour Evie ( a letter for Evie ) de Jules Dassin avec John Carroll |
1946 | Two smart people – de Jules Dassin avec Lucille Ball |
1947 | Les démons de la liberté ( brute force ) de Jules Dassin
avec Burt Lancaster
La cité sans voiles / La cité sans voile ( the naked city ) de Jules Dassin avec Barry Fitzgerald |
1949 | Le marché des voleurs / Les bas-fonds de Frisco ( thieve’s highway / collision / hard bargain / the thieves’ market ) de Jules Dassin avec Richard Conte |
1950 | Les forbans de la nuit ( night and the city ) de Jules Dassin avec Richard Widmark |
1952 | CM The trio : Rubinstein, Heifetz and Pietigersky million dollar trio – de Jules Dassin |
1954 | Du rififi chez les hommes – de Jules Dassin
avec Jean Servais
+ interprétation & scénario Prix de la mise en scène au festival du cinéma de Cannes, France Prix de la critique du meilleur film par le syndicat français de la critique du cinéma, France Prix Spécial par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA ( 2000) |
1957 | Celui qui doit mourir – de Jules Dassin
avec Roger Hanin
+ scénario Prix OCIC – Mention Spéciale au festival du cinéma de Cannes, France Grand Prix du meilleur film aux prix de l’Académie du cinéma Français, France |
1958 | La loi ( la legge / the law / where the hot wind blow ! ) de Jules Dassin
avec Yves Montand
+ scénario |
1960 | Jamais le dimanche ( pote tin kyriaki / Ποτέ την Κυριακή / never on Sunday ) de Jules Dassin
avec Melina Mercouri
+ production – Non crédité, scénario & interprétation |
1961 | Phèdre ( Phaedra / Faidra / Φαίδρα ) de Jules Dassin
avec Anthony Perkins
+ scénario, interprétation & production |
1963 | Topkapi – de Jules Dassin
avec Peter Ustinov
+ production |
1964 | 10 heures 30 du soir en été ( 10 :30 P.M. summer ) de Jules Dassin
avec Peter Finch
+ scénario & production |
1966 | DO Comme un éclair ( survival 1967 / hamilchama al hashalom ) de Jules Dassin
+ scénario |
1968 | Point noir ( up tight ! ) de Jules Dassin
avec Raymond St. Jacques
+ scénario & production DO Comme un éclair / Israël an 5727 / La guerre amère – de Jules Dassin & Irwin Shaer + scénario |
1969 | La promesse de l’aube ( promise at dawn ) de Jules Dassin
avec Fernand Gravey
+ scénario, interprétation & production |
1973 | The rehearsal / I dokimi – de Jules Dassin
avec Laurence Olivier
+ interprétation |
1977 | Cri de femmes ( a dream of passion / kravyi yinekon / Κραυγή γυναικών ) de Jules Dassin
avec Ellen Burstyn
+ scénario & production |
1980 | Les âges du cœur / Obsession ( circle of two ) de Jules Dassin avec Richard Burton |
2004 | DO The long haul of A.I. Bezzerides – de Fay Efrosini Lellios
avec A.I. Bezzerides
Seulement apparition |
2005 | DO Buzz – de Spiro Taraviras
avec Gloria Stuart
Seulement apparition DO Cinéastes en action ( cineastes en acció / cineastas en acción ) de Carlos Benpar avec Woody Allen Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix CineMerit au festival du cinéma de Munich, Allemagne ( 1997 ) |