1943 Un petit coin aux cieux (cabin in the sky) de Vincente Minnelli avec Louis Armstrong & Ethel Waters | 1943 La symphonie magique (stormy weather) de Andrew L. Stone avec Bill Bojangles Robinson & Cab Calloway | 1946 La pluie qui chante (till the clouds roll by) de Richard Whorf avec Van Heflin, Van Johnson & Judy Garland | 1968 Une poignée de plombs (the death of a gunfighter) de Robert Totten & Don Siegel avec Richard Widmark | ||
Lena Horne est une grande dame de la chanson. Elle possède une classe innée et une distinction incomparable, qui créent entre elle et son auditoire comme une barrière invisible. Immobile face à son public et à la caméra, elle n’a pour elle que la grâce féline qu’on devine dans ses yeux noirs et le charme entêtant de sa voix câline. Mais c’est assez pour être fasciné par sa présence envoûtante. Née le 30 juin 1917, elle est la fille d’une actrice noire et, après le divorce de ses parents, suit sa mère dans ses tournées.
En 1933, Lena Horne est engagée comme chorus girl dans le célèbre «Cotton Club» de New-York. Elle n’y reste pas longtemps et rejoint l’orchestre de Noble Sissie, compositeur, chanteur mais aussi auteur dramatique. Elle part en tournée avec lui et enregistre, sous son égide, son premier disque, pour Decca. Puis, en 1940, c’est l’orchestre du saxophoniste Charlie Barnett qui l’accueille, là encore pour une brève période. Elle remplace aussi Dinah Shore dans un programme de la NBC et enregistre d’autres albums, pour RCA Victor, avec les chefs d’orchestre attitrés du show, Henry Levine et Paul Laval. C’est surtout dans les night-clubs et les hôtels prestigieux que la carrière de Lena Horne prend le mieux son essor. En 1942, elle chante au «Little Troc», le cabaret de Felix Young sur Sunset Strip, à Los Angeles. Dans les années 1950, quand elle interrompt sa décevante carrière à Hollywood, elle se produit dans les endroits les plus en vue du pays, comme le «Sands Hotel», à Las Vegas, le «Cocoanut Grove» de Los Angeles ou le «Waldorf Astoria» de New-York. Elle donne aussi des spectacles au «Nederlander Theatre» de New York (1980/81), ou à Broadway, où elle triomphe dans «Lena Horne : the lady and her music» (1981/82).
Lena Horne débute vraiment au cinéma en 1942 et devient la première artiste noire à signer un contrat à long terme avec la MGM. Mais la médaille a son revers: comme il est impensable qu’une actrice de couleur donne la réplique à des comédiens blancs et que, dans certains Etats, il est même interdit de montrer à l’écran des acteurs noirs, Lena Horne apparaît toujours seule, dans des scènes statiques, sans rapport avec le reste du film. Et elle ne joue pas, elle chante seulement. Des dizaines de chansons, dans des musicals: le sublime «Stormy weather», bien sûr, sa chanson emblématique, dans le film du même nom de Andrew L. Stone (1943), puis «Jericho», de Richard Myers, dans «Mademoiselle ma femme» (1943) de Vincente Minnelli, «Honeysuckle rose» de Fats Waller, dans «La parade aux étoiles» (1943) de George Sidney, ou encore «Love» de Hugh Martin et Ralph Blame dans «Ziegfeld Follies» (1946). Et bien sûr l’immortel «Show boat» dans «La pluie qui chante» (1946) de Richard Whorf. Lena Horne n’a guère d’occasions de montrer ses dons de comédiennes: dans le musical de Vincente Minnelli, «Un petit coin aux cieux» (1943), interprété par de grands comédiens noirs, elle incarne une croqueuse de diamants qui vole son mari à Ethel Waters, et elle campe une tenancière de saloon, qui a une liaison avec Richard Widmark, dans «Une poignée de plomb» (1968) de Don Siegel et Robert Totten. À la télévision, elle apparaît dans de multiple programmes, comme «The Perry Como show» ou «The Dean Martin Show».
Farouche défenseur des droits civils pour les Noirs et amie du grand chanteur Paul Robeson, très activiste lui aussi, Lena Horne est inquiétée un temps par les sbires du sénateur MacCarthy. Elle décède à New-York le 9 mai 2010.
© Jean-Pascal LHARDY
1935 | CM Cab Calloway’s Jitterbug party – de Fred Waller
avec Cab Calloway
Seulement figuration |
1938 | The duke is tops / The bronze Venus – de William L. Nolte
avec Ralph Cooper
+ chansons |
1942 | Panama Hattie – de Norman Z. McLeod
avec Red Skelton
+ chansons Parade aux étoiles ( thousands cheer ) de George Sidney avec Gene Kelly + chansons |
1943 | Un petit coin aux cieux ( cabin in the sky ) de Vincente Minnelli
avec Louis Armstrong
+ chansons Swing fever / Right about face – de Tim Whelan avec William Gargan + chansons La symphonie magique ( stormy weather ) de Andrew L. Stone avec Bill Bojangles Robinson + chansons Mademoiselle ma femme ( I doot it / by hook or by crook ) de Vincente Minnelli avec Eleanor Powell + chansons Broadway qui chante ( Broadway rhythm ) de Roy Del Ruth avec George Murphy + chansons DO Show business at war / The march of time volume IX, issue 10 – de Louis de Rochemont avec Darryl F. Zanuck Seulement apparition |
1944 | Deux jeunes filles et un marin ( two girls and a sailor ) de Richard Thorpe
avec Tom Drake
+ chansons CM Boogie-Woogie dream – de Hans Burger avec Pete Johnson + chansons |
1945 | Mantan messes up – de Sam Newfield
avec Mantan Moreland
+ chansons DO Studio visit – de ? avec Dave O’Brien Seulement apparition & chansons |
1946 | Ziegfeld Follies – de George Sidney, Vincente Minnelli, Norman Taurog, Marill Pye, Robert
Lewis, Roy Del Ruth & Lemuel Ayers
avec William Powell
+ chansons La pluie qui chante ( till the clouds roll by ) de Richard Whorf avec Van Heflin + chansons Swingtime Jamboree – de William Forest Crouch avec Stepin Fetchit |
1948 | Ma vie est une chanson ( words and music ) de Norman Taurog
avec Perry Como
+ chansons |
1949 | CM Some of the best – de ?
avec Lionel Barrymore
Seulement apparition |
1950 | Jamais deux sans toi ( duchess of Idaho ) de Robert Z. Leonard
avec John Lund
Seulement apparition & chansons |
1956 | Viva Las Vegas ! ( meet me in Las Vegas ) de Roy Rowland
avec Dan Dailey
+ chansons |
1957 | CM The heart of show business – de Ralph Staub
avec Harry Belafonte
Seulement apparition |
1965 | CM Now – de Santiago Álvarez
Seulement voix |
1968 | Une poignée de plombs / La ville aux abois ( the death of a gunfighter ) de Robert Totten &
Don Siegel avec Richard Widmark
+ chansons |
1974 | Il était une fois à Hollywood ( that’s entertainment ! ) de Jack Haley Jr.
avec Fred Astaire
Seulement chansons |
1975 | Hollywood, Hollywood ( that’s entertainment, part II ) de Gene Kelly
avec Ann Miller
Seulement chansons |
1978 | The wiz – de Sidney Lumet
avec Michael Jackson
+ chansons |
1985 | Beyond therapy – de Robert Altman
avec Jeff Goldblum
Seulement chansons |
1990 | Mr. & Mrs. Bridges – de James Ivory
avec Paul Newman
Seulement chansons |
1994 | That’s entertainment ! III – de Bud Friedgen & Michael J. Sheridan
avec Howard Keel
+ chansons Priscilla folle du désert / Les aventures de Priscilla, folle du désert ( the adventures of Priscilla, queen of the desert) de Stephan Elliott avec Terence Stamp Seulement chansons DO Entertaining the troops – de Robert Mugge Seulement chansons |
1997 | Lolita – de Adrian Lyne
avec Mélanie Griffith
Seulement chansons Déjà vu – de Henry Jaglom avec Stephen Dillane Seulement chansons Chicago cab / Hellcab – de Mary Cybulski & John Tintori avec Paul Dillon Seulement chansons |
2000 | Family man / Père de famille ( the family man ) de Brett Ratner
avec Nicolas Cage
Seulement chansons |
2003 | Dirty dancing 2 ( dirty dancing : Havana nights ) de Guy Ferland
avec Diego Luna
Seulement chansons |
2005 | Dance with me ( tale the lead ) de Liz Friedlander
avec Antonio Banderas
Seulement chansons |