1929 Adieu Mascotte (das modell vom Montparnasse) de Wilhelm Thiele avec Igo Sym, Harry Halm & Oskar Sima | 1930 Le chemin du paradis (die drei von der tankstelle) de Wilhelm Thiele avec Heinz Rühmann & Willy Fritsch | 1931 Calais-Douvres – de Jean Boyer avec André Roanne, Armand Bernard, André Gabriello & Margo Lion | 1931 Le congrès s’amuse – de Erik Charell & Jean Boyer avec Lil Dagover, Henri Garat, Sinoël & Robert Arnoux | ||
Lilian Helen Muriel Harvey voit le jour le 19 janvier 1906, à Hornsey, un quartier de Londres. Le père de la fillette est un allemand naturalisé anglais et sa mère est anglaise. Certaines sources la font naître «Lilian Pape», mais son acte de décès antibois, est la seule preuve officielle sur ses origines. Au début de juillet 1914, la famille décide de passer les vacances en Allemagne et en Suisse et d’en profiter pour rendre visite à quelques familiers et amis. La déclaration de guerre vient les surprendre et il leur est impossible de retourner en Angleterre. Pendant la durée du conflit, Lilian poursuit ses études à Berlin, puis elle se rend en Suisse, où elle s’intéresse à la peinture. La guerre terminée, elle fréquente l’école de danse du Stadtsoper de Berlin et obtient des engagements comme danseuse en Hongrie et en Autriche.
En 1924, Lilian Harvey connaît son premier grand succès à Vienne, dans la comédie musicale «Wien gib’acht !». La même année, elle joue dans son premier film: «La malédiction», dirigé par Robert Land. Emerveillé par son charme et sa beauté, le producteur-réalisateur Richard Eichberg lui signe un contrat de sept ans. Elle tourne alors dans plusieurs de ses productions en tête d’affiche. En 1927, elle joue pour la première fois auprès de Willy Fritsch dans «La chaste Suzanne», un triomphe public qui lui vaut des propositions de la UFA et de la Universal. Après trois procès gagnés contre Eichberg, elle choisit le studio allemand. Harvey et Fritsch se retrouvent dans «Valse d’amour» (1929) une comédie romantique parlante de Wilhelm Thiele. Le couple est propulsé au premier rang des vedettes allemandes. Ensemble ils tourneront une dizaine d’autres productions. Ajoutons que la connaissance par Lilian du français et de l’anglais lui permet en outre de tourner ses films en deux ou trois versions. Pour l’Hexagone, elle se retrouve ainsi, à plusieurs reprises, partenaire du populaire Henri Garat.
En 1932, Lilian Harvey s’éprend de Paul Martin, son réalisateur de «Un rêve blond». Au printemps, elle signe un contrat avec la Twentieth Century Fox. Pendant son séjour aux USA, elle tourne quatre films qui n’eurent que peu de succès. De retour au pays, elle renégocie son engagement avec la UFA, lui donnant un droit de regard sur tous ses films, mais elle reste très surveillée par la gestapo. Son statut de star la protège et, toujours sous la direction de Paul Martin, elle apparaît alors dans les versions allemandes, anglaises et françaises de «Roses noires» (1935) et «Les gais lurons» (1936), puis dans «Les sept gifles» (1937) et «Fanny Elssler» (1937). En 1939, après le tournage de «Une femme au volant», se sentant menacée par les nazis, à cause de ses amitiés avec certains artistes juifs, elle quitte l’Allemagne et s’installe à Paris. Elle joue dans deux films de Jean Boyer: «Miquette» (1939) avec Lucien Baroux, puis dans «Sérénade» (1940) avec Louis Jouvet. Devant l’avancée des troupes allemandes sur la capitale française, elle fuit dans le Sud de la France et ne fera plus jamais de cinéma. En 1943, elle est déchue de sa citoyenneté allemande. Après-guerre, Lilian ne retrouvera plus jamais son succès d’antan et ses apparitions de l’époque sur scène prouvent malheureusement que sa grande période est bel et bien terminée. En 1953, elle épouse un agent artistique danois, de qui elle divorcera quatre ans plus tard pour vivre avec une femme. Elle se retire définitivement à Juan-les-Pins où elle ouvre une boutique et loue des bungalows. En 1965, sa carrière d’actrice est récompensée d’un Prix d’Or d’Honneur par le Cinéma Germanique. Miss Harvey s’éteint discrètement le 27 juillet 1968, à Antibes, emportée par une hépatite.
© Philippe PELLETIER
1924 | La malédiction ( der flush ) de Robert Land
avec Hans Thimig
Die motorbraut – de Richard Eichberg avec Hans Mierendorff |
1925 | Passion ( liedenschaft / die liedenschaften der Hella von Gilsa ) de Richard Eichberg
avec Otto Gebühr
Amour et uniformes ( liebe und trompetenblasen / ein lustige begebenheit aus dem Wien vergangener tage ) de Richard Eichberg avec Harry Liedtke |
1926 | Die kleine von Bummel – de Richard Eichberg
avec Hans Brausewetter
Prinzessin Trulala – de Eric Schönfelder avec Hans Junkermann Petite maman ( vater werden ist nicht schwer… ) de Erich Schönfelder avec Hans Mierendorff |
1927 | La chaste Suzanne ( die keusche Susanne ) de Richard Eichberg
avec Willy Fritsch
Eve en pyjama ( ein nacht in London / a knight in London ) de Lupu Pick avec Robert English Lola n’est pas folle ( die tolle Lola ) de Richard Eichberg avec Harry Halm Un mari en vacances ( eheferien ) de Victor Janson avec Harry Halm |
1928 | Die königin seines herzens – de Johannes Guter
avec Ferdinand von Alten
La petite voleuse ( du sollst nicht stehlen ) de Victor Janson avec Dina Gralla Grain de beauté ( ihr dunkler punkt ) de Johannes Guter avec Willy Fritsch |
1929 | Valse d’amour ( liebeswalzer ) de Wilhelm Thiele
avec Willy Fritsch
The love waltz – de Carl Winston avec John Batten Version anglaise de « Liebeswalzer » Quand tu voudras donner ton cœur… ( wenn der einmal dein herz verschenkst ) de Johannes Guter avec Igo Sym Adieu Mascotte ( das modell vom Montparnasse ) de Wilhelm Thiele avec Oskar Sima DO Rund um die liebe – de Oskar Kalbus avec Georg Alexander Seulement apparition |
1930 | Le cambrioleur ( einbrecher ) de Hanns Schwarz
avec Kurt Gerron
La veuve temporaire ( the temporary widow / Hocus Pocus ) de Gustav Ucicky avec Laurence Olivier Hokuspokus – de Gustav Ucicky avec Otto Wallburg Version allemande de « The temporary widow » Le chemin du paradis ( die drei von der tankstelle ) de Wilhelm Thiele avec Heinz Rühmann Le chemin du paradis – de Wilhelm Thiele & Max de Vaucorbeil avec Henri Garat Version française de « Die drei von der tankstelle » |
1931 | Plus jamais d’amour ( nie wieder liebe ) de Anatole Litvak
avec Harry Liedtke
Leap of faith – de Edwin Greenwood avec Edward Chapman Calais-Douvres – de Jean Boyer avec André Roanne Le congrès s’amuse ( der kongreß tanzt ) de Erik Charell avec Conrad Veidt Le congrès s’amuse – de Erik Charell & Jean Boyer avec Robert Arnoux Version française de « Der kongreß tanzt » Le congrès s’amuse ( old Vienna ) de Erik Charell & Carl Winston avec Philipp Manning Version anglaise de « Der kongreß tanzt » Princesse, à vos ordres ! – de Hanns Schwarz & Max de Vaucorbeil avec Henri Garat |
1932 | Quick – de Robert Siodmak
avec Hans Albers
Quick – de Robert Siodmak & André Daven avec Jules Berry Version française de « Quick » Un rêve blond ( eine blonder traum ) de Paul Martin avec Willi Forst Un rêve blond – de Paul Martin & André Daven avec Pierre Brasseur Version française de « Eine blonder traum » A blonde dream / Happy ever after – de Robert Stevenson & Paul Martin avec Jack Hulbert Version anglaise de « Eine blonder traum » La fille et le garçon – de Wilhelm Thiele & Roger Le Bon avec Lucien Baroux Version française de « Zwei herzen und ein schlag » Zwei herzen und ein schlag – de Wilhelm Thiele avec Hermann Blaß |
1933 | Moi et l’impératrice ( ich und die kaiserin / der handschuh der kaiserin / das strumpfband der
kaiserin ) de Frederick Hollander
avec Conrad Veidt
The only girl / Heart song – de Friedrich Hollander avec Charles Boyer Version anglaise de « Ich und die kaiserin » Moi et l’impératrice – de Friedrich Hollander & Paul Martin avec Charles Boyer Version française de « Ich und die kaiserin » Flirteuse ( my weakness ) de David Butler avec Lew Ayres La 40CV du roi / La quarante chevaux du roi ( my lips betray ) de John G. Blystone avec John Boles Suzanne, c’est moi ( I am Susan ) de Rowland V. Lee avec Gene Raymond |
1934 | Rêve à Monte Carlo ( let’s live tonight ) de Victor Schertzinger avec Tullio Carminatti |
1935 | Invitation à la valse ( invitation to the waltz ) de Paul Merzbach
avec Carl Esmond
Roses noires ( schwarze rosen ) de Paul Martin avec Jacques Diehl Roses noires – de Paul Martin & Jean Boyer avec Jean Galland Version française de « Schwarze rosen » Black roses / Did I betray ? – de Paul Martin avec Esmond Knight Version anglaise de « Schwarze rosen » |
1936 | Laissez faire les femmes ! ( glückskinder ) de Paul Martin
avec Willy Fritsch
Les gais lurons – de Paul Martin & Jacques Natanson avec Henri Guisol Version française de « Glückslinder » |
1937 | Les sept gifles ( sieben ohrfeigen ) de Paul Martin
avec Alfred Abel
Ballerina ( Fanny Elssler ) de Paul Martin avec Walter Werner |
1938 | Capriccio – de Karl Ritter
avec Paul Kemp
Dans la vie bleue ( castelli in Aria / ins blaue leben ) de Augusto Genina avec Vittorio De Sica |
1939 | Ménage moderne / Une femme au volant ( frau am steuer ) de Paul Martin
avec Willy Fritsch
Miquette / Miquette et sa mère – de Jean Boyer avec André Lefaur |
1940 | Sérénade / Sérénade éternelle – de Jean Boyer avec Louis Jouvet |
1949 | DO Herrlihe zeiten / Wonderful times – de Günter Neumann & Erik Ode
avec William Dieterle
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1965 ) |