1971 Les quatre malfrats (the hot rock) de Peter Yates avec Robert Redford, George Segal & Ron Leibman | 1981 Ragtime – de Milos Forman avec James Cagney, Elizabeth McGovern, Howard E. Rollins & Pat O’Brien | 1983 L’histoire sans fin (die unendliche geschichte) de Wolfgang Petersen avec Noah Hathaway & Deep Roy | 1986 Le maître de guerre (Heartbreak Ridge) de Clint Eastwood avec Clint Eastwood & Marsha Mason | ||
Aîné d’une famille de sept enfants, Moses Gunn naît le 2 octobre 1929 à St. Louis dans le Missouri. Son père est ouvrier, sa mère femme au foyer. Il grandit dans la pauvreté au sein d’une Amérique ségrégationniste. À la mort de sa mère, il a 12 ans et doit quitter la maison pour aller travailler pour les chemins de fer. Cinq ans plus tard, il revient à St. Louis et s’installe chez Jewel Richie, un professeur d’anglais qui a décelé chez le jeune homme une grande capacité intellectuelle. Il reprend ses études et sort diplômé de l’Université du Tennessee. Après avoir servi dans l’Armée Américaine, il poursuit des études supérieures de théâtre et de diction à l’Université du Kansas entre 1959 et 1961. À cette époque, il fonde une compagnie de théâtre appelée «Footlights Across Tennessee», qui se produit dans les écoles et universités du Sud et du Midwest. Il enseigne ensuite à l’Université Grambling en Louisiane avant de partir tenter sa chance comme acteur à New-York.
Peu après son arrivée, Moses Gunn, qui a 30 ans passés, est engagé dans la pièce «Les noirs» (1962) de Jean Genet, présenté off-Broadway. Puis, il joue de nombreux rôles shakespeariens, notamment dans des mises en scène de Joseph Papp pour le festival «Shakespeare in the Park». En 1967, il remporte son premier Obie (prix récompensant le théâtre off-Broadway) pour son personnage du Maure Aaron dans «Titus Andronicus», un deuxième couronne son talent pour le rôle de Milton Edwards dans «The first breeze of summer» de Leslie Lee en 1975, mais c’est son interprétation d’«Othello» dans plusieurs productions qui l’imposent définitivement dans la cour des grands. Il se produit à Broadway dans des reprises d’«Othello» et de «The first breeze of summer», mais aussi dans «A hand is on the gate» (1966), mis en scène par Roscoe Lee Browne; «La nuit des rois» (1972) de Shakespeare; «The poison tee» (1976) de Ronald Ribman; «I have a dream» une pièce basée sur les mots de Martin Luther King.
Dès le milieu des années 1960, Moses Gunn fait ses premières apparitions pour le grand et le petit écran. Au cinéma, il se fait particulièrement remarquer en gangster Bumpy Jonas dans les deux premières aventures de l’Inspecteur Shaft, incarné par Richard Roundtree, et réalisées par Gordon Parks: «Shaft, les nuits rouge de Harlem» (1970) et «Les nouveaux exploits de Shaft» (1972). Son interprétation de Booker T. Washington, militant qui défendit les droits des Américains noirs au début du XXème siècle, dans «Ragtime» (1981) de Milos Forman, lui vaut le trophée du meilleur second rôle masculin aux prix «Image» en 1982, une récompense promouvant les artistes Afro-Américains. Au total, Moses Gunn a joué dans 25 films pour le cinéma et est apparu dans une cinquantaine de productions télévisées. Son nom est au générique d’épisodes de quelques-unes des plus grandes séries américaines, parmi lesquelles: «Hawaii police d’état» (1971) avec Jack Lord, «Racines» (1977) d’après le roman de Alex Haley, «La petite maison dans la prairie» (1977/81) avec Michael Landon ou le «Cosby show» (1989) avec Bill Cosby.
En 1966, Moses Gunn a épousé Gwendolyn Mumma Landes, déjà mère d’une petite fille, Sarah Kirsten. Ils ont eu un fils, Justin, en 1970 qui deviendra musicien et compositeur dans le groupe «Reverend Shine Snake Oil Company». Souffrant d’asthme sévère depuis plusieurs années, il décède le 16 décembre 1993 à son domicile de Guilford dans le Connecticut.
© Pascal DONALD
1964 | Un homme comme tant d’autres / Vivre comme un homme ( nothing but a man) de Michael Roemer avec Ivan Dixon |
1967 | L’intrus magnifique ( what’s so bad about feeling good ? ) de George Seaton avec George Peppard |
1969 | WUSA – Stuart Rosenberg avec Paul Newman |
1970 | L’insurgé ( the great white hope ) de Martin Ritt
avec James Earl Jones
Shaft, les nuits rouge de Harlem / Les nuits rouges de Harlem ( Shaft ) de Gordon Parks avec Richard Roundtree Eagle in a cage – de Fielder Cook avec John Gielgud |
1971 | Deux hommes dans l’Ouest / Deux hommes contre l’Ouest ( wild rovers ) de Blake Edwards
avec William Holden
Les quatre malfrats ( the hot rock / how to steal a diamond in four uneasy lessons ) de Peter Yates avec Robert Redford |
1972 | Les nouveaux exploits de Shaft ( Shaft’s big score ! ) de Gordon Parks
avec Richard Roundtree
The iceman cometh – de John Frankenheimer avec Lee Marvin |
1973 | Amazing Grace – de Stan Lathan avec Rosalind Cash |
1974 | Cornbread, Earl and me / Hit the open man – de Joe Manduke
avec Madge Sinclair
Rollerball – de Norman Jewison avec James Caan |
1975 | Aaron loves Angela – de Gordon Parks Jr. avec Irene Cara |
1977 | Tu ne m’oublieras pas ( remember my name ) de Alan Rudolph avec Geraldine Chaplin |
1979 | La neuvième configuration ( the ninth configuration / The twinkle, twinkle, Killer Kane ) de William Peter Blatty avec Stacy Keach |
1981 | Ragtime – de Milos Forman
avec James Cagney
Prix Image du meilleur second rôle masculin dans un film de cinéma aux Image Awards, USA |
1982 | Amityville II : Le possédé ( Amityville II : The possession ) de Damiano Damiani avec Burt Young |
1983 | L’histoire sans fin ( die unendliche geschichte / the neverending story ) de Wolfgang Petersen avec Noah Hathaway |
1984 | Firestarter / Charlie ( firestater ) de Mark L. Lester
avec Drew Barrymore
La cavale impossible ( certain fury ) de Stephen Gyllenhaal avec Tatum O’Neal |
1986 | Le maître de guerre ( Heartbreak Ridge ) de Clint Eastwood avec Marsha Mason |
1987 | Leonard part 6 – de Paul Weiland avec Bill Cosby |
1988 | Dixie Lane ( relative secrets ) de Don Cato
avec Karen Black
The luckiest man in the world – de Frank D. Gilroy avec Philip Bosco |