1948 Le grand cirque – de Georges Péclet avec Pamela Skiff, Jean Barrère, Renée Dennsy & Pierre Larquey | 1953 Phryné, courtisane d’Orient (Frine, cortigiana d’Oriente) de Mario Bonnard avec Tamara Lees | 1954 Femmes et soldats (guai ai venti!) de Raffaello Matarazzo avec Lea Padovani & Anna-Maria Ferrero | 1955 L’odyssée du capitaine Steve (walk into paradise) de Lee Robinson avec Françoise Christophe & Reg Lye | ||
Pierre Jules Lazare Cresson naît le 25 mars 1924 à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Il commence des études médicales, plus pour satisfaire les aspirations paternelles que par véritable vocation. Mais il décroche bien vite, et décide de céder à l’appel de la scène en s’inscrivant au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, où il suit l’enseignement de Maurice Escande et André Brunot. Il débute peu après sur les planches avec «Andromaque» de Jean Racine, avant de se voir offrir, en 1946, son premier rôle cinématographique par Léon Mathot dans «La dernière chevauchée». C’est son rôle de pilote durant la Seconde Guerre Mondiale dans «Le grand cirque» (1948) qui le révèle réellement.
Jeune premier au physique solide, Pierre Cressoy ne tarde pas à attirer l’attention des producteurs de Cinecittà en raison de sa prestance. On le retrouve ainsi dans de nombreux films, comédies et mélodrames historiques, parmi lesquels «À la pointe de l’épée» (1952) et «Le sac de Rome» (1953), où sa présence athlétique fait merveille. Remarqué par la Paramount, il doit interpréter un rôle de trapéziste dans «Sous le plus grand chapiteau du monde» (1952) de Cecil B. DeMille, mais le rôle revient finalement à Cornel Wilde. Il fait toutefois une apparition dans «La guerre des mondes» (1952) de Byron Haskin, mais cette expérience Hollywoodienne se révèle purement anecdotique et n’apporte aucun prestige à l’acteur. Là encore, ce sont les studios italiens qui lui permettent de poursuivre sa carrière, faute de travail en France. En 1953, il incarne le compositeur Giuseppe Verdi dans le film réalisé par Raffaello Matarazzo. Après cette consécration hélas sans lendemain, il continue de promener son profil de séducteur et sa belle musculature dans des films historiques. Son double rôle dans «Le masque de fer» (1954) confirme son statut de vedette du film de cape et d’épée transalpin. Suivent plusieurs films commerciaux de série B, péplums et films de guerre, sous la direction de Mario Bonnard, Guido Malatesta ou Mario Costa, mais sans que Pierre Cressoy ne trouve un rôle à la mesure de son talent.
Consacrant toute sa carrière au cinéma italien, l’acteur est bien plus connu au-delà des frontières transalpines que dans son pays d’origine. Le péplum connaissant un essor sans précédent, Pierre Cressoy apparaît dans une flopée de films antiques, dont «David et Goliath» (1960) avec Orson Welles et «La terreur des gladiateurs» (1963), ainsi que dans «Les Mongols» (1960) de André De Toth. Puis, le péplum déclinant, il se reconvertit dans le western spaghetti, où il campe les méchants sous le pseudonyme de Peter Cross ou Peter Cabot. Giorgio Ferroni, transfuge du péplum, lui confie un rôle de traître dans «Le dollar troué» (1965), l’un des premiers westerns italiens, avec Giuliano Gemma. On le retrouve dans le baroque «Navajo Joe» (1967), réalisé par un Sergio Corbucci en pleine forme. Mais le western spaghetti s’essouffle à son tour et le déclin successif des genres populaires et des modes cinématographiques se révèle préjudiciable à la carrière de l’acteur. Aussi, après un film en 1974, cette dernière s’arrête net.
Si le charisme ne lui a jamais fait défaut, cet acteur éminemment sympathique n’a pas eu la reconnaissance qu’il méritait, ce qui est dommage, car son physique et son potentiel aurait dû l’amener vers des compositions plus fournies et des films plus importants. Déjà bien oublié des spectateurs, Pierre Cressoy meurt d’un cancer des poumons le 31 octobre 1980, à Gorbio, dans les Alpes-Maritimes.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1946 | La dernière chevauchée – de Léon Mathot avec Mireille Balin |
1947 | Le dolmen tragique – de Léon Mathot avec Michèle Philippe |
1948 | Le grand cirque – de Georges Péclet
avec Pamela Skiff
Mademoiselle de la Ferté – de Roger Dallier avec Jany Holt |
1949 | Au grand Balcon – de Henri Decoin avec Pierre Fresnay |
1950 | Banco de prince – de Michel Dulud
avec Meg Lemonnier
Caroline Chérie – de Richard Pottier avec Martine Carol |
1951 | Duel à Dakar – de Claude Orval & Georges Combret avec Lysiane Rey |
1952 | La guerre des mondes ( the war of the worlds ) de Byron Haskin
avec Gene Barry
Panique à Gibraltar / Sept de la grande ourse ( i sette dell’orsa maggiore ) de Duilio Coletti avec Eleonora Rossi Drago À la pointe de l’épée / Au fil de l’épée ( a fil di spada ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Milly Vitale Mélodies immortelles ( melodie immortali ) de Giacomo Gentilomo avec Carla del Poggio |
1953 | Les infidèles ( le infideli ) de Steno & Mario Monicelli
avec May Britt
Les compagnes de la nuit – de Ralph Habib avec Françoise Arnoul Le sac de Rome / Du sang sur Rome ( il sacco di Roma ) de Ferruccio Cerio avec Hélène Rémy Phryné, courtisane d’Orient ( Frine, cortigiana d’Oriente ) de Mario Bonnard avec Tamara Lees Pour toi, j’ai péché ( per salvarti ho peccato ) de Mario Costa avec Frank Latimore Verdi / La vie passionnée de Verdi ( Giuseppe Verdi ) de Raffaello Matarazzo avec Anna-Maria Ferrero |
1954 | Haine, amour et trahison ( tradita ) de Mario Bonnard
avec Lucia Bosè
Femmes et soldats ( guai ai venti ! ) de Raffaello Matarazzo avec Lea Padovani Le fils de l’autre / L’ombre / Le serment d’une mère ( l’ombra ) de Giorgio Bianchi avec Gianna Maria Canale Femmes libres ( una donna libera ) de Vittorio Cottafavi avec Elisa Cegani Le masque de fer ( il prigioniero del rey ) de Giorgio Venturini avec Andrée Debar |
1955 | Bataille devant Tobrouk / Le prix de la gloire ( il prezzo della gloria ) de Antonio Musu
avec Fiorella Mari
Les cinq dernières minutes ( gli ultimi cinque minuti ) de Giuseppe Amato avec Linda Darnell L’odyssée du capitaine Steve / La vallée du paradis ( walk into paradise / walk into hell ) de Lee Robinson avec Françoise Christophe |
1956 | La chiamavan capinera… – de Piero Regnoli
avec Laura Nucci
Belles de l’air ( le belle dell’aria ) de Mario Costa avec Giovanna Ralli Las aeroguapas – de Eduardo Manzanos Brochero avec Donatella Mauro Version espagnole de « La belle dell’aria » |
1957 | Le désert de la gloire / El Alamein ( deserto di gloria ) de Guido Malatesta avec Rosanna Rory |
1958 | L’esclave de l’Orient / Aphrodite, déesse de l’amour ( Afrodite, dea dell’amore ) de Mario
Bonnard avec Isabelle Corey
Seule contre les Borgia ( Caterina Sforza, leonessa di Romana ) de Giorgio Walter Chili avec Virna Lisi Le donne ci tengono assai – de Antonio Amendola avec Irene Cefaro Le chevalier du château maudit ( i cavaliere del castello maledetto ) de Mario Costa avec Irène Tunc |
1959 | Brèves amours ( vacanze d’inverno ) de Camillo Mastrocinque
avec Michèle Morgan
David et Goliath ( David e Golia ) de Richard Pottier avec Orson Welles |
1960 | La chasse aux maris ( caccia al marito ) de Marino Girolami
avec Valeria Fabrizi
Les mongols ( i mogoli ) de André De Toth & Leopoldo Savona avec Jack Palance |
1961 | Marco Polo ( l’avventura di un italiano in Cina ) de Hugo Fregonese & Piero Pierotti avec Rory Calhoun |
1963 | La terreur des gladiateurs ( coriolano: Eroe senza patria / Coriolanus: Hero without a country / thunder of battle ) de Giorgio Ferroni avec Gordon Scott |
1964 | Hélène, reine de Troie / Maciste et la reine de Troie / Le lion de Thèbes ( il leone di Tebe )
de Giorgio Ferroni avec Yvonne Furneaux
Squillo – de Mario Sabatini avec Marisa Merlini Samson et le trésor des Incas ( Sanson e il tresoro degli Incas ) de Piero Pierotti avec Anna Maria Polani Le triomphe d’Hercule ( il trionfo di Ercole ) de Alberto De Martino avec Marilù Tolo Call-girl – de Mario Savatini avec Annamaria Polani Les pirates de Malaisie ( il pirati della Malesia ) de Umberto Lenzi avec Steve Reeves |
1965 | Le dollar troué ( un dollaro bucato ) de Giorgio Ferroni
avec Ida Galli
Adios Gringo ( adiós gringo ) de Giorgio Stegani avec Giuliano Gemma Sept écossais au Texas ( sette pistole per i MacGregor / seven guns for the MacGregors / siete pistolas para los Mac Gregor ) de Franco Giraldi avec Perla Cristal |
1966 | Navajo Joe ( un dollaro a teste ) de Sergio Corbucci avec Burt Reynolds |
1967 | Trois cavalier pour Fort Yuma / Les trois cavaliers de Fort Yuma ( per pochi dollari ancora ) de Giorgio Ferroni avec Sophie Daumier |
1969 | Raptus ( Eros e Thanatos ) de Marino Girolami avec Folco Lulli |
1970 | Les tulipes de Harlem ( i tulipani di Haarlem ) de Franco Brusati
avec Carole André
La grande chevauchée de Robin des Bois ( l’arciere di fuocco / l’arciere di Sherwood ) de Giorgio Ferroni avec Silvia Dionisio |
1974 | La planète Vénus ( pianeta venere ) de Elda Tattoli avec Francisco Rabal |